Horloge astronomique de Bourges
Destination initiale | |
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Destination actuelle | |
Architecte |
Jean Fusoris, chanoine mathématicien |
Ingénieur |
André Cassart, serrurier |
Matériau | |
Construction | |
Commanditaire |
Charles VII, roi de France |
Patrimonialité |
Classé MH () |
Pays |
France |
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Région | |
Département | |
Commune |
L’horloge astronomique de Bourges, abritée par la cathédrale Saint-Étienne, a été conçue en novembre 1424 par Jean Fusoris. Elle est offerte par Charles VII, le « petit roi de Bourges », à ses habitants pour le baptême de son fils le dauphin (futur Louis XI) et est une des plus anciennes horloges astronomiques conservées de France[1],[2]
Histoire
[modifier | modifier le code]L'horloge fut installée à l'occasion du baptême de Louis XI. On doit sa conception à Jean Fusoris, chanoine mathématicien, et sa construction à André Cassart, serrurier. Le buffet fut peint par Jean Grangier, dit Jean d'Orléans. Sa construction est précisément datée par les extraits du compte de construction de l'horloge de 1424 conservé sous la côte (8G404) par les Archives départementales du Cher [3].
Initialement placée sur le jubé de la cathédrale, détruit en 1757, elle fut placée dans un bas côté de la cathédrale jusqu'au XIXe, puis mise de côté dans la crypte[4].
Description
[modifier | modifier le code]Inscrite dans un buffet de bois figurant un beffroi, elle est la plus ancienne horloge astronomique conservée en France et l'une des plus anciennes horloges après l'Horloge médiévale de la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais. Son cadran supérieur du XIXe siècle, à deux aiguilles, donne les heures ; le cadran inférieur - astronomique -, plus complexe, offre les indications suivantes :
- le jour dans le zodiaque ;
- le mouvement mensuel de la lune ;
- les phases de la lune ;
- le mouvement annuel du soleil ;
- la position du soleil dans le ciel.
Les clochettes placées au sommet du buffet sonnent chaque quart d'heure et sonnent le Salve Regina, chaque heure. D’une très grande précision, elle n’a qu'une seconde de décalage pour 150 ans[5].
Restaurations
[modifier | modifier le code]L'horloge a connu plusieurs campagnes de restauration, en 1782, 1822, 1841, jusqu'à ce qu'en 1872 on dépose le vieux mécanisme pour le remplacer par un plus basique, dans la partie haute de l'horloge et ne donnant que les heures.
Le calendrier zodiacal a été restauré en 1973. En 1986, un incendie cause de grave dommages à l'horloge, ce qui conduisit à un projet de restauration poussé, visant à remettre l'horloge dans son état initial.
En 1994, l'horloge fut remise en place, après une restauration complète lors de laquelle on remplaça le mécanisme de 1424 par une copie exacte. Le mécanisme d'origine est conservé et mis en valeur dans la cathédrale. Dans les années 1990, un fac-similé du cadran[6] de l'horloge a été construit, et placé dans l'office de tourisme de la ville.
Dimensions
[modifier | modifier le code]- largeur du buffet : 1,75 m
- profondeur du buffet : 1,75 m
- hauteur du buffet : 6,20 m
- longueur du mécanisme : 1 m
- largeur du mécanisme : 0,85 m
- hauteur du mécanisme : 1,20 m
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Michel Chevalier, La France des cathédrales : du IVe au XXe siècle, Éditions Ouest-France, , p. 327
- Emmanuel Poulle, « L'horloge astronomique de la cathédrale de Bourges. », Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France, vol. 1961, no 1, , p. 168–175 (DOI 10.3406/bsnaf.1963.6557, lire en ligne, consulté le )
- « compte-rendu de la construction de l'horloge astronomique de la cathédrale de Bourges » (consulté le )
- L'horloge astronomique de la cathédrale de Bourges - Son Histoire - Sa Réhabilitation, Par Alain Bougelot, Jean-Yves Catoire et Jean-Yves Ribault
- Pour l'ensemble de la section : Emmanuel Poulle, L'horloge astronomique de Bourges : Bulletin de l'association nationale des collectionneurs d'horlogerie…, vol. 113, Paris, ANCAHA, , p. 21-32.
- « Le site d'informations de Bourges », sur bourges-info.com (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Emmanuel Poulle, Un constructeur d'instruments astronomiques au XVe siècle : Jean Fusoris, Paris, Champion, .