Henri Le Marois
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Henri Le Marois, né le à Tours, est un homme d'affaires français à l'origine du réseau des boutiques de gestion, lieux d'accompagnement d'entrepreneurs.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il est diplômé d'HEC Paris et docteur en sciences de gestion[1].
Il commence sa carrière successivement comme attaché de direction (1961) puis secrétaire général (1964-1967) de la société Tuboplast-France située à Sainte-Menehould dans la Marne, puis il devient en 1968 président-directeur général de Dixie-Marathon, filiale française de American Can (Trentesaux-Toulemonde, Goossens). Il démissionne en 1976 [1].
En 1975, il assiste les salariés de Marketube, entreprise fabriquant des tubes en plastique, dans la reprise de leur entreprise en autogestion [2],[3],[4]. En 1978, il accompagne également la reprise par ses salariés des Tissages Dampierre, entreprise implantée à Roubaix et Leers. Il en préside le conseil de surveillance de 1978 jusqu'en 1980 [1],[5].
En , il publie un article dans la revue Autrement[6]: appelant "à l'émergence de structures souples dédiées au conseil des entrepreneurs". Il y écrivit "Pourquoi ne pas ouvrir des boutiques (...) permettant l’accès au droit et à la gestion aux innovateurs et entrepreneurs, à ceux qui veulent faire mais sont rebutés par les problèmes que cela pose ? Dans ces boutiques pourraient être rassemblées les connaissances en matière de subvention et de prêt, les bonnes adresses, et aussi le savoir-faire. Il suffirait pour les tenir de quelques experts-militants acceptant de faire partager leur savoir avec les créateurs sur le terrain, pour le plaisir de contribuer au développement de réalisations concrètes. Qui lancera le mouvement ?"[7]. Il préside le réseau national des Boutiques de gestion de 1980 à 1984[8]. Fin 2014, le réseau est constitué de 50 boutiques de gestion, 400 antennes et 900 salariés[9]. En 1980, il crée la Boutique de gestion « Espace » (Études et services pour la promotion des activités créatrices d'emplois), première de ce genre sur la région Nord-Pas-de-Calais[9].
De 1976 à 1989, il est professeur de gestion associé à l'IAE de Lille qu'il dirige de 1982 à 1989[10]. En 1985, il soutient une thèse de doctorat en gestion, intitulée Contribution a la mise en place de dispositif de soutien aux entrepreneurs[11].
Il est consultant en développement local à partir de 1989. Il est directeur puis administrateur de la société de conseil E2I[12],[13]. À ce titre, il travaille notamment pour l'association Alliance Villes Emploi afin de mettre en place des dispositifs sur tout le territoire qui visent à faire monter en compétence les professionnels du bâtiments sur les problématiques liés à la transition énergétique. Dans ce cadre, il anime pour l'Ademe et Alliance Villes Emploi, le programme Développement durable avec les Maisons de l'emploi[14].
En 1998, à la demande du Ministère de l'Emploi et de la Solidarité, il conçoit un nouveau statut pour les entreprises relevants de l'économie sociale sous le nom de Société coopérative d'intérêt collectif (SCIC)[15].
Distinctions
[modifier | modifier le code]Vie privée
[modifier | modifier le code]Il est l'époux d'Antoinette Le Marois et père de Jacques Le Marois, Olivier, Sabine , Bernard et Marie.
Publications
[modifier | modifier le code]- (Article) Entrepreneur a-t-il un féminin ? Cahiers de la recherche. idées, réflexions, Lille, 14 p.
- (Coordination) Des outils pour créer. Guide pratique pour une autre entreprise, avec Catherine Leroy, 1982[16]
- (Rapport) Employment Creation in the United States in ILE notebooks, Local Initiatives for Employment Creation, OCDE 1984
- Contribution à la mise en place de dispositif de soutien aux entrepreneurs, thèse de doctorat, IAE/université de Lille 1, non publiée, 1985.
- (Direction) L'ABC du créateur d'entreprises, Paris, Défis ESPACE, 1989 254 p.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Notice biographique, Who's Who in France, 1992.
- Les pionniers de Marketube, comment des ouvriers licenciés remettent eux-mêmes leur usine en route et prouvent, depuis deux ans que l'autogestion n'est pas forcément un rêve, Le Nouvel Observateur, Lundi 11 juillet 1977, page 40 et page 41
- Histoire de Isotube/Marketube et Epilogue sur le site www.marquette-en-flandre.net
- Nord-Pas-de-Calais, le sauveteur d'entreprise, L'Express, 1979 (cf Google Books)
- Archives nationales du monde du travail, Fonds Daniel Carré, président du directoire de la société anonyme Dampierre (Roubaix, Nord), Inventaire des archives, 2007
- Et si chacun créait son emploi, Autrement, 20, Paris, Seuil, septembre 1979.
- Fanny Darbus, « L’accompagnement à la création d’entreprise in Actes de la Recherche en Sciences Sociales 2008/5 n°175 », sur cairn.info (consulté le ).
- Michel Adam, Réinventer l'entrepreneuriat, L'Harmattan, 2009
- « Le réseau BGE, un tiers de siècle à porter les projets des futurs créateurs », sur lavoixdunord.fr (consulté le ).
- « L'IAE Lille : toute une histoire ! », sur diplomes-iaelille.com (consulté le ).
- Thèse de gestion, notice Sudoc [1]
- Jean-Louis Laville et al, « Action publique et économie solidaire 2014 », sur Google Books (consulté le ).
- « E2i hier et aujourd’hui », sur e2i.coop (consulté le ).
- « Projet Maisons de l’Emploi et Développement Durable – Animation et développement d’actions-emplois formation suite au Grenelle Environnement »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur ville-emploi.asso.fr (consulté le ).
- Pascal Desreumaux, « Histoire et évolution des SCIC été 2021 », sur Apes Hauts de France (consulté le ).
- « Des outils pour créer. Guide pratique pour une autre entreprise », sur editionsalternatives.com (consulté le ).
- Henri Le Marois, « Employment Creation in the United States », sur Google Books (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens extérieurs
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- Ressource relative à la recherche :