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HMS Sheffield (D80)

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HMS Sheffield
illustration de HMS Sheffield (D80)
Le HMS Sheffield à Diego Garcia, en février 1982.

Type Destroyer lance-missiles
Classe Type 42
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Chantier naval Vickers
Quille posée
Lancement
Armé
Commission 1975 - 1982
Statut Coulé en mai 1982 lors de la guerre des Malouines
Équipage
Équipage 287 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 125 m
Maître-bau 14,3 m
Tirant d'eau 5,8 m
Déplacement 4 820 tonnes
Propulsion 4 Rolls-Royce plc :
Puissance 36 MW
Vitesse 30 nœuds (56 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 2 lanceurs de missiles SeaDart
1 canon de 4,5 pouces (en)
Aéronefs Lynx HAS1
Carrière
Indicatif Pennant number D80
Localisation
Coordonnées 53° 04′ 00″ sud, 56° 56′ 00″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Argentine
(Voir situation sur carte : Argentine)
HMS Sheffield
HMS Sheffield
Géolocalisation sur la carte : océan Atlantique
(Voir situation sur carte : océan Atlantique)
HMS Sheffield
HMS Sheffield

Le HMS Sheffield, second navire de la Royal Navy à porter le nom Sheffield, d'après la ville anglaise de Sheffield dans le Yorkshire, était un destroyer britannique lance-missiles de Type 42 mis en service en 1975.

Le HMS Sheffield fait partie de la task force britannique qui prend part à la guerre des Malouines. Il est touché par un missile Exocet tiré par un Super-Étendard de l'aviation navale argentine le , tuant 20 membres d'équipage ; il coule le [1].

Caractéristiques

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1975 - 1982

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L'attaque du HMS Sheffield

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Deux Super-Étendard argentins en 1982 dont le no 3-A-202 qui a participé à l'attaque contre le HMS Sheffield. Le no 3-A-204 a, lui, attaqué l’Atlantic Conveyor.

Un Lockheed SP-2H Neptune argentin, sous couvert de rechercher les survivants du croiseur General Belgrano, torpillé peu avant, établit un contact radar avec ce que l'équipage pense être des navires britanniques[2]. Deux pilotes d'alerte, le capitaine Augusto Bedacarratz et le lieutenant de frégate Armando Mayora, décollent à h 30 à bord des Super-Étendard no 3-A-202 et no 3-A203, chacun armé d'un missile AM 39 Exocet. Ils montent d'abord à 4 500 mètres puis redescendent pour être ravitaillés par un KC-130 à faible altitude. À 10 h 4, ils sont à 463 km de leur objectif. Repérés par un radar britannique, ils plongent au ras des flots pour échapper à la détection. Les pilotes entrent les coordonnées fournies par le Neptune dans l'unité d'attaque du système d'armes, puis montent à 500 pieds et allument leur radar, mais rien n'apparait sur l'écran. Ils retournent à très basse altitude et se dirigent vers la dernière position indiquée par le Neptune et rallument leur radar[2]. Cette fois, Bedacarratz voit deux échos apparaître sur son écran. Le premier ne semble pas de grande taille (c'est le HMS Sheffield) et le second est bien plus gros (c'est le porte-avions HMS Hermes). Les pilotes tirent tous les deux leur missile, mais croient qu'ils ne fonctionnent pas, ignorant alors que le moteur met un certain temps à s'allumer (deux secondes environ). Le porte-avions HMS Hermes perçoit le tir des missiles, mais pas le Sheffield dont les radars sont éteints. Lorsque les marins de ce dernier voient l'engin, il est trop tard pour réagir et l'Exocet s'enfonce dans la coque. D'après le commandant du HMS Sheffield, le captain Sam Salt, le bruit de l’explosion est « bref et sec ». On ignore encore à ce jour si l’ogive a explosé, ou si c’est le carburant restant dans le réservoir du missile qui s’est enflammé et a propagé le feu. Six jours durant, les hommes à bord tentent en vain de sauver le navire, qui doit finalement être abandonné avant de sombrer. Les deux Super-Étendard se ravitaillent, rentrent à la base de Rio Grande, annonçant avoir « tiré deux missiles dans des conditions favorables ». Un coup de téléphone avertit les pilotes que Londres déclare qu'un missile a touché le Sheffield[2]. Le deuxième Exocet manque le HMS Hermes et se perd en mer. Après que le navire a été frappé par le missile et alors que l'équipage attendait des secours, il entonne sous l'impulsion du Sub-Lieutenant Carrington-Wood Always Look on the Bright Side of Life du film des Monty Python La Vie de Brian[3],[4]. Le HMS Sheffield coule finalement le alors qu'il était remorqué vers la Géorgie du Sud. Dans une forte mer, de l'eau était en effet peu à peu entrée par la brèche ouverte par le missile juste au-dessus de la ligne de flottaison. 20 marins britanniques furent tués, 24 autres grièvement blessés[1].


Les résultats du rapport secret d'enquête de la Navy déclassifiés

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En octobre 2017, le rapport d'enquête secret de la Royal Navy sur la perte du navire a été déclassifié et publié par le Guardian[5] sous le titre : « Revealed: catalogue of failings that sank Falklands warship HMS Sheffield » soit « Révélations : Liste des défaillances qui ont coulé le HMS Sheffield ».

Ce document a apporté de nouveaux éléments sur le déroulement des événements et révélé toute une série de défaillances, d'erreurs et d'impréparation de l'équipage du HMS Sheffield et notamment[6] :

  • L'officier radar n'a pas détecté les attaques des avions argentins car il était distrait par une transmission radio.
  • L'officier alors chargé de la Défense Contre Avions (DCA) n'était pas sur la passerelle. A son retour en raison de l'alerte, il a toutefois estimé que le Super Etendard ne possédait pas un rayon d'action suffisant pour attaquer, ignorant que cet appareil pouvait être ravitaillé en vol, et bien que cela ne fut pas nécessaire.
  • Lors de l'arrivée du missile, les officiers présents sur le pont n'ont tenté aucune manœuvre telle que le lancement de leurres, ou la réduction de la silhouette du navire par un changement de cap de ce dernier. Le tir d'interception a, lui, été rendu impossible car de nombreuses armes n'avaient ni munitions ni servants pour les actionner.
  • Lors de l'incendie déclenché par l'impact du missile, la lutte contre l'incendie ne fut pas suffisamment organisée. Le rapport souligne à cette occasion, que le commandant du navire était un ancien sous-marinier, et son second, un ancien pilote d'hélicoptère, et que leurs expériences du combat en surface étaient "limitées ou inadéquates".

L'ensemble de ces éléments aujourd'hui publics ont été occultés jusqu'en 2006[6] afin de ne pas ternir l'image de la Royal Navy alors que l'armée britannique avait remporté le conflit, et également la réputation des chantiers navals britanniques (les sister-ships du HMS Sheffield furent en effet soit mis hors de combat tel le Glasgow ou coulés tel que le Coventry). Cela eut également pour effet de renforcer du même coup la réputation d'infaillibilité de l'Exocet de fabrication française qui fut exporté dans 36 pays[6].

Notes et références

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  1. a et b (en) D. George Boyce, The Falklands War, Palgrave Macmillan, , p. 101.
  2. a b et c « L'attaque du HMS Sheffield »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur netmarine (consulté le ).
  3. (en) « Icons of England, Always Look on the Bright Side of Life » [archive].
  4. (en) How I survived Exocet attack, The York Press, 3 mai 2012.
  5. « Revealed: catalogue of failings that sank Falklands warship HMS Sheffield », sur theguardian.com, (consulté le ).
  6. a b et c Grumberg Pierre, « Malouines : un rapport déclassifié révèle la vraie fin du Sheffield », Guerres et Histoire,‎ , p. 15 (ISSN 2115-967X).

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Articles connexes

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Lien externe

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