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Guy Williams (acteur)

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Guy Williams
Description de cette image, également commentée ci-après
Guy Williams en 1973.
Nom de naissance Armando Joseph Catalano
Surnom Guido Armando, Guy Williams
Naissance
New York (État de New York, États-Unis)
Nationalité Américaine
Décès (à 65 ans)
Buenos Aires (Argentine)
Profession Acteur
Films notables Le Tyran de Syracuse
Capitaine Sinbad
Séries notables Zorro
Perdus dans l'espace

Armando Joseph Catalano, dit Guido Armando puis Guy Williams, est un acteur italo-américain né le à New York (États-Unis) et mort le à Buenos Aires (Argentine).

Guy Williams doit principalement sa célébrité à son rôle du personnage de Zorro dans la série télévisée du même nom produite par les studios Disney (1957-1961), et à celui du professeur John Robinson dans la série Perdus dans l'espace (1965-1968). Au cinéma, ses rôles les plus notables sont dans les films Le Tyran de Syracuse (1962) et Capitaine Sinbad (1963).

Famille, jeunesse et formation

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Armando Catalano naît à Washington Heights (New York), de parents aisés[1] siciliens immigrés aux États-Unis peu avant sa naissance. Il grandit dans le quartier de la Petite Italie de l'arrondissement new-yorkais du Bronx. Une sœur naîtra plus tard, Valerie.

À l'école publique 189, Williams se distingue en mathématiques. Plus tard, il fréquente le lycée George Washington, tout en travaillant occasionnellement dans une fontaine à soda[2].

Il entre à l'Académie militaire Peekskill dans l'État de New York mais ne finit pas ses études, et occupe ensuite divers petits métiers.

Mannequin à New York

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Alors qu'il est vendeur dans un magasin de maroquinerie chez Wanamaker, Armando a l'idée d'envoyer des photos de lui à une agence de mannequins. Grâce à sa prestance (il mesure 1,90 m pour 84 kilos[3] et a les yeux couleur noisette), il est embauché comme mannequin, en particulier pour des marques de cigarettes et de dentifrice. Henry Wilson, son agent, lui fait d'abord changer son nom en Guido Armando, puis, après qu'un contrat a été refusé en raison du nom jugé « trop étranger », en Guy Williams[4].

Ses photographies paraissent dans des journaux et des magazines, dont le célèbre Harper's Bazaar, ainsi que sur des panneaux d'affichage et des couvertures de livres. Souhaitant devenir acteur, il s'inscrit dans un « Neighborhood Theater » où il reçoit notamment des cours de la chorégraphe Martha Graham[5].

Débuts à Hollywood

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En 1946, Guy Williams signe un contrat d'un an avec les studios Metro-Goldwyn-Mayer et déménage en Californie à Hollywood. Il obtient des petits rôles, essentiellement de cow-boys. Dans le film Au carrefour du siècle (1947), il incarne le pilote qui lâche la bombe atomique sur Nagasaki.

Il décide de retourner à New York et vit alors dans un appartement en bordure de Central Park, où il peut s'adonner à sa passion du jeu d’échecs à l'une des nombreuses tables d'échecs du parc, et fait partie du Manhattan Chess Club.

En 1948, pour les besoins d'une publicité où il doit skier, il fait un long voyage accompagné d'une mannequin de l’agence John Robert Powers, Janice Cooper. Au cours des longues séances photo, ils s'éprennent l'un de l'autre et se marient le . Le couple aura deux enfants : un fils, Guy Steven Catalano (né en 1952) et une fille, Toni Catalano (née en 1958), qui deviendront tous deux acteurs.

En 1950, Guy Williams tourne quelques-unes des toutes premières publicités pour la télévision. Son père meurt en 1951 et ne connaîtra pas la gloire de son fils. En 1952, il signe un nouveau contrat d'un an avec les studios Universal et emménage de nouveau à Hollywood. Il apparaît dans un épisode de la série The Lone Ranger, dans le rôle d'un shérif.

En 1953, il est victime d'une chute de cheval : traîné au sol sur presque deux cents mètres, il aura une longue cicatrice sur l'épaule gauche. Il met à profit sa convalescence pour se perfectionner en escrime — dont les rudiments lui avaient été enseignés par son père — et s'inscrit à l'école d'escrime des frères Nedo et Aldo Nadi. Cela lui permettra plus tard de décrocher le rôle principal dans la série Zorro[6],[7].

Succès à la télévision avec la série Zorro

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En 1957, Guy Williams a trente-trois ans quand il est choisi par Walt Disney pour incarner le justicier masqué Zorro, qu'il interprète pendant 82 épisodes dans la série télévisée du même nom produite par les studios Disney. L'acteur y exécute lui-même, sans doublure, tous les duels à l'épée, sans que la pointe des épées ne soient mouchetées. Il sera blessé deux fois. Pour les besoins des scènes musicales, il prend des cours de guitare avec le célèbre guitariste espagnol Vicente Gómez (en).

La série Zorro connaît un succès immédiat et une immense popularité internationale.

Poursuite de la carrière

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Au vu de ce triomphe, CBS et les studios 20th Century Fox choisissent ensuite Guy Williams pour incarner le rôle du père dans Perdus dans l'espace, une série télévisée futuriste qui remporte également un grand succès aux États-Unis.

Guy Williams tourne encore dans quelques films au cinéma, notamment Le Tyran de Syracuse (1962) et Capitaine Sinbad (1963).

Retraite précoce et mort

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Guy Williams reprenant son personnage de Zorro dans un sketch avec l'acteur Carlos Balá lors d'une émission de télévision argentine en 1973.

De 1979 à 1989, Guy Williams se retire d'Hollywood et s'installe définitivement en Argentine à Buenos Aires, où il avait reçu un accueil enthousiaste de la part des Argentins lors d'une visite en 1973[8].

Désormais divorcé[9], roulant dans une 2 CV conduite par son amie Pat dans les rues de Buenos Aires[10], bon vivant[11], il vit isolé dans un studio[12]. Il meurt le à l'âge de 65 ans, des suites d'une rupture d'anévrisme. Comme il vivait seul, son corps est retrouvé à son domicile trois jours après sa mort[13].

Il n’existe aucune preuve formelle qu’il soit mort ruiné, mais il vivait avec beaucoup moins de revenus qu'à son apogée et certaines sources témoignent de difficultés financières.

Selon Celebrity Net Worth, Guy Williams disposait d’une fortune estimée à 10 millions de dollars. Un article de Mémoires de Guerre affirmait quant à lui que Williams était "désormais divorcé et ruiné ... ".

Deux hommages importants sont décernés à Guy Williams à titre posthume :

Filmographie

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Télévision

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Portrait publicitaire de Guy Williams et June Lockhart en 1965 pour la série télévisée Perdus dans l'espace.

Notes et références

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  1. Télé 7 jours no 1323, semaine du 5 au 11 octobre 1985, page 35, avec Guy Williams en Zorro en couverture, article de Philippe Garnier "Nous avons retrouvé Zorro trente ans après", p.41 : "Issu d'une famille aisée de New York, Guy découvre vite qu'il n'est fait ni pour l'école ni pour les routines d'aucune sorte."
  2. (en) Bruce R. Leiby et Linda F. Leiby, A Reference Guide to Television's Bonanza: Episodes, Personnel and Broadcast History, McFarland, (ISBN 978-0-7864-2268-5, lire en ligne)
  3. Olivier Besombes, Zorro l'emblème de la révolte, Éditions YRIS, 2006, page 265.
  4. Télé 7 jours no 1323, semaine du 5 au 11 octobre 1985, page 41, avec Guy Williams en Zorro en couverture, article de Philippe Garnier "Nous avons retrouvé Zorro trente ans après", p.41 : "C'est à cette époque que j'ai changé mon nom, pour éviter de me voir limité aux types italiens ou latins. C'est d'autant plus stupide que je n'étais pas brun à l'époque. Mais dans les années quarante ou cinquante, personne dans la profession ne pouvait se permettre de s'appeler Al Pacino. À Hollywood, il y avait un impresario, Henry Wilson. Sa spécialité, c'était d'inventer des noms qui sonnent bien pour ses clients : Rock Hudson, Tab Hunter... Moi, j'ai choisi le plus fade, le plus passe-partout possible. Le plus drôle, c'est que Disney, bien des années plus tard aurait préféré que je m'appelle Catalino, pour le rôle de Zorro."
  5. Télé 7 jours no 1323, semaine du 5 au 11 octobre 1985, page 40.
  6. Télé 7 jours no 1323, semaine du 5 au 11 octobre 1985, page 42, avec Guy Williams en Zorro en couverture.
  7. Site de Télé Star, article Zorro, le destin tragique et extraordinaire de Guy Williams....
  8. « J'ai d'abord été invité par Canal 13, la chaîne qui rediffusait Zorro à l'époque, en 1973. L'accueil délirant m'avait un peu surpris. Et puis les Argentins savent recevoir ! ». Témoignage de Guy Williams pour le magazine Télé 7 jours no 1323, semaine du 5 au 11 octobre 1985.
  9. Télé 7 jours no 1323, semaine du 5 au 11 octobre 1985, page 35, avec Guy Williams en Zorro en couverture, article de Philippe Garnier "Nous avons retrouvé Zorro trente ans après"
  10. Télé 7 jours no 1323, semaine du 5 au 11 octobre 1985, page 35, avec Guy Williams en Zorro en couverture, article de Philippe Garnier "Nous avons retrouvé Zorro trente ans après" : "Il m'avait pourtant prévenu au téléphone, avant de passer me prendre à mon hôtel, mais ça m'a quand même fait un petit choc : voir Zorro arriver en 2 CV, puis piler sec dans la rue Viamonte, au cœur de Buenos-Aires, c'était un peu trop" et p.39 : "Il est d'ailleurs venu avec avec Pat, son amie "et chauffeur" rectifie-t-elle avec bonne humeur. La 2 CV est à elle."
  11. Télé 7 jours no 1323, semaine du 5 au 11 octobre 1985, page 35, avec Guy Williams en Zorro en couverture, article de Philippe Garnier "Nous avons retrouvé Zorro trente ans après", p.39 : "Guy, attablé dans son restaurant favori, Il Vero Fechoria, tout en dévorant un chevreau rôti à belles dents et descendant allègrement des bouteilles de Sauvignon local"
  12. Télé 7 jours no 1323, semaine du 5 au 11 octobre 1985, avec Guy Williams en Zorro en couverture et âgé de 61 ans en icône. Interview faite par Philippe Garnier, p.41 :"Aujourd'hui, dans son studio de Buenos-Aires, il joue (aux échecs) contre un ordinateur".
  13. « Zorro pour l'éternité », Télé 7 jours no 1512, semaine du 20 au 26 mai 1989, page 130.
  14. (en) « 2011 Disney Legends Awards Honorees at D23 Expo to include Regis Philbin, Jim Henson, Disney Princess voices », sur insidethemagic.net, juin 2011

Liens externes

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