Guillaume Henry (styliste)

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Guillaume Henry
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Patou (depuis )
Nina Ricci ( - )
Carven ( - )
Paule Ka (en) (-)
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Distinction

Guillaume Henry est un styliste français né le à Chaumont. Il est principalement reconnu pour ses activités chez la marque de prêt-à-porter Carven entre 2009 et 2014.

Biographie[modifier | modifier le code]

Guillaume Henry, troisième fils d'un père employé de banque et d'une mère enseignante, né à Chaumont[1] en 1978, et grandi à Humes en Haute-Marne[2]. À neuf ans, il dit déjà vouloir être styliste[3] et être passionné par Christian Lacroix[4]. Il reçoit, de ses parents, sa première machine à coudre à douze ans, ainsi que son premier mannequin de bois à quatorze[1]. Il s'installe à Paris dans les années 1990[5].

Il suit des études un an aux Beaux-Arts à Troyes[6], puis à Duperré[3],[5], et à l’Institut français de la mode. Il décide à 21 ans, sans même avoir validé son diplôme[4], de se lancer sous son propre nom dans le prêt-à-porter[7]. Acte prématuré, le succès n'est pas au rendez vous[8] et il précise qu'il a alors « dû laisser tomber après trois saisons[7]. ». Il entre comme stagiaire[3] et travaille trois ans pour la marque Givenchy, puis de nouveau trois autres pour Paule Ka[9].

Carven[modifier | modifier le code]

Guillaume Henry, alors âgé de 30 ans, intègre Carven en 2009. « Que des robes, plus de couture[3] » dira-t-il de la Maison à la suite de son travail chez Paule Ka.

Dès sa première collection, il se fait remarquer[7] par les rédactrices de mode[10],[4]. Il « relance[11] » la marque ; Guillaume Henry « réussit non seulement à ressusciter l’esprit de la marque mais à la porter aux premiers rangs de la mode, en faisant de Carven une des griffes les plus en vogue du moment[12]. » Bien que styliste de prêt-à-porter, il conserve l'ancien atelier de haute couture de la marque afin d'élaborer ses créations. Affublé de diverses dénominations par la presse, il devient « le Petit Nicolas de la mode[2] », le « nouvel enfant chéri de la mode française[11] », « la coqueluche des rédactrices de mode[13] » ou le « chouchou[10],[14] ».

Il obtient un succès d'estime[7], ainsi qu'un succès commercial pour Carven, et la large reconnaissance des médias[15]. De plus, Guillaume Henry est soutenu par Anna Wintour, et l'édition américaine de Vogue du mois septembre 2012 le cite comme l'une des 120 personnes les plus influentes de la mode[16],[17].

Refusant la mode conceptuelle[N 1], préférant les traditionnelles robes, une constante pour le créateur[13], ou chemisiers[7], il présente depuis plusieurs saisons une mode qualifiée de « féminine[19],[20] » à la « silhouette épurée[13] ».

Après s'être occupé du prêt-à-porter féminin, il prend en charge la gamme pour homme, et présente sa première collection masculine « été 2013 » à Florence[21] en 2012[18], jour qu'il décrit comme le « plus beau jour de [s]a vie professionnelle[2] ». Au total, il s'occupe de six collections par an[N 2] jusqu'en septembre 2014 où il quitte la marque[22],[23].

Nina Ricci[modifier | modifier le code]

Guillaume Henry est nommé directeur de création chez Nina Ricci en . Il quitte la maison de couture en mars 2018[24].

Jean Patou[modifier | modifier le code]

Guillaume Henry est chargé en de relancer la griffe Jean Patou mise en sommeil en 1987 après son rachat par le groupe LVMH - Moët Hennessy Louis Vuitton[25]. Il y créée, entre autres, deux sacs, fabriqués avec le surplus de cuir inutilisés, qui vont être remarqués : le « Patou », puis le « JP » plus petit[4]. En parallèle, il dessine les uniformes du personnel de l'hôtel Cheval Blanc Paris appartenant également à LVMH[26] ainsi que des vêtements pour le personnel de l'hôtel SO/Paris[4].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Guillaume Henry partage depuis 2008 sa vie avec le décorateur Éric Chevallier[27],[28].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes de contenu[modifier | modifier le code]

  1. Guillaume Henry précise à ce sujet : « l’art est cérébral. Quand je fais un vêtement, je réfléchis, bien sûr. Mais le résultat, c’est une belle pièce dans laquelle on se sent bien, pas un dogme[7]. » Il ajoute : « je n'aime pas les silhouettes porte-drapeaux, j'ai le souci de la portabilité. Je n'oublie jamais le consommateur[18]. »
  2. Deux collections pour homme, et quatre collections pour femme[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Véronique Lorelle, « L'idole du prêt-à-porter », Le Monde,‎ , p. 3 (ISSN 0395-2037)
  2. a b et c Katell Pouliquen, « Guillaume Henry, le Petit Nicolas de la mode », L'Express Styles, no 3194,‎ , p. 68 à 71 (ISSN 0014-5270, lire en ligne)
  3. a b c et d Valeria Costa-Kostritsky, « Guillaume Henry », Mode, sur vice.com, Vice (magazine), (consulté le ) : « À 9 ans, je me rappelle avoir dit en classe que je voulais être styliste, dessiner des vêtements. »
  4. a b c d et e Sophie Massalovitch, « Guillaume Henry : Frais à porter », Challenges, no 778,‎ , p. 84-86 (ISSN 0751-4417)
  5. a b et c Lauren Bastide, « Une journée avec Guillaume Henry », Elle, no 3492,‎ , p. 192 (ISSN 0013-6298, lire en ligne)
  6. Katell Pouliquen, « Une boutique Carven à Paris », Styles, sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
  7. a b c d e et f Elvire von Bardeleben, « Carven, le chic démocratique », Mode, sur next.liberation.fr, Libération, (consulté le )
  8. Géraldine Dormoy, « Profil créateur : Guillaume Henry pour Carven », Styles, sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
  9. Claire Mabrut, « Guillaume Henry rhabille Carven », Interview, sur madame.lefigaro.fr, Le Figaro Madame, (consulté le )
  10. a et b Lisa Jouvin, Caroline Lapère, « Rencontre avec Guillaume Henry de Carven », Mode, sur lofficielmode.com, Éditions Jalou, (consulté le )
  11. a et b Valérie Leboucq, « « Fashion week », le business avant le glamour », Mode, sur archives.lesechos.fr, Les Échos, (consulté le )
  12. Jennifer Neyt, « Carven ouvre sa première boutique à Paris », Mode, sur vogue.fr, Condé Nast, (consulté le )
  13. a b et c Géraldine Dormoy, « Carven habille les exploratrices d'aujourd'hui », Styles, sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
  14. Sophie Gachet, « Marques françaises : actes de renaissance », Elle, no 3490,‎ , p. 165 à 168 (ISSN 0013-6298)
    « Ou chez Carven, dont le directeur artistique Guillaume Henry est devenu le chouchou de toutes les jeunes Parisiennes […] »
  15. Clément Ghys, « Guillaume Henry, la veine de Carven », Mode, sur next.liberation.fr, Libération, (consulté le )
  16. Katell Pouliquen, « Anna Wintour, le dieu de la mode est une femme », L'Express Styles, no 3201,‎ , p. 126 (ISSN 0014-5270, lire en ligne)
  17. (en) « The Vogue 120 », Vogue,‎ , p. 846 (ISSN 0042-8000)
    « Guillaume Henry. Until this 33-year-old newcomer took the reins, Carven's youthful Parisian esprit had lain dormant for half a century. »
  18. a et b Gilles Denis, « Guillaume Henry fait le mâle », Série Limitée, sur lesechos.fr, Les Échos, (consulté le )
  19. Reuters, « Mode: rigueur et opulence chez Carven », sur capital.fr, Capital, (consulté le )
  20. Mathilde Gardin, Patrick Vignal, « Mode: rigueur et opulence chez Carven », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le )
  21. Marta Represa, « Guillaume Henry séduit l'Italie au Pitti Uomo », Styles, sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
  22. « Guillaume Henry quitte Carven », sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le )
  23. Anne-Sophie Mallard, « Guillaume Henry quitte Carven », Mode, sur vogue.fr, (consulté le )
  24. Justine Feutry, « Nina Ricci : Guillaume Henry quitte la maison française », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  25. Hélène Guillaume, « Rencontre avec Guillaume Henry, le créateur qui va faire renaître Jean Patou », Le Figaro,‎ , p. 35 (lire en ligne)
  26. Christian-Luc Parison, « Cheval Blanc Paris : LVMH invente le palace nouvelle génération », sur lofficiel.be, (consulté le )
  27. (en) Alexandra Marshall, « Graphic Contents », W Magazine,‎ (lire en ligne)
  28. Milk Decoration, « Eric Chevallier, design parisien », Milk Decoration,‎ (lire en ligne)

Lien externe[modifier | modifier le code]