Gonzalo Fernández de Oviedo
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Gonzalo Fernández de Oviedo y Valdés, né en à Madrid et mort en 1557 à Valladolid, était un historien espagnol des XVe et XVIe siècles.
Biographie
[modifier | modifier le code]Issu d'une famille noble des Asturies, il nait à Madrid en , et est éduqué à la cour de Ferdinand II d'Aragon et d'Isabelle de Castille. À l'âge de 13 ans il devient le page de leur fils, le prince héritier Don Juan, assiste au siège de Grenade, et voit là Christophe Colomb avant son départ pour les Amériques. À la mort de l'enfant Juan, le , il part pour l'Italie comme secrétaire de Gonzalo Fernandez de Cordoba. En 1514, il est nommé inspecteur des fonderies d'or d'Hispaniola, et, à son retour en Espagne, il est nommé historiographe des Indes. Il retourne encore cinq fois en Amérique avant de mourir à Valladolid en 1557.
Outre un roman de chevalerie intitulé Claribalte (1519), il publie deux ouvrages : La General y natural historia de las Indias et Las Quinquagenas de la nobleza de España. Le premier ouvrage est d'abord publié à Tolède sous la forme d'un résumé intitulé La Natural historia de las Indias. La première partie de La Historia general de las Indias est imprimée à Séville en 1535, alors que l'ouvrage complet n'est publié qu'en 1851-1855, par l'éditeur José Amador de los Ríos pour l'Académie espagnole d'histoire.
Bien qu'écrit dans un style diffus il renferme une quantité d'informations singulières recueillies de première main[1], et l'édition incomplète de Séville est beaucoup lue dans les versions française et anglaise, publiées respectivement par Poleur et Eden en 1555 et 1556. Las Casas le décrit comme « contenant presque autant de mensonges que de pages », et il est vrai qu'Oviedo présente sous les jours les plus favorables les manières d'agir de ses compatriotes. Mais à part ce parti pris patriotique, qui est trop évident pour ne pas être remarqué, son récit est à la fois exact et intéressant[réf. nécessaire].
C'est à travers son livre que les Européens – et ensuite le monde entier – apprennent l'existence du hamac, de l'ananas et du tabac, entre autres choses, car ils étaient utilisés par les indigènes qu'il rencontra. La première illustration d'un ananas lui est attribuée. Il est également responsable de Fortaleza, fameux port de Saint-Domingue, où se trouve une grande statue de lui offerte par le roi d'Espagne au gouvernement dominicain.
Dans son Quinquagenas, il s'abandonne à un bavardage très vivant concernant ses contemporains éminents. Cette collection d'anecdotes pittoresques et moralisatrices fut d'abord publiée à Madrid en 1880 sous la direction de Vicente de la Fuente.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Gonzalo Fernández de Oviedo y Valdés » (voir la liste des auteurs).
- Carmen Bernand, L'Amérique latine précolombienne : Dernière glaciation - XVIe siècle, Belin, coll. « Mondes anciens », (ISBN 2410028365), chap. 8 (« Les peuples de l'or »), p. 429-430.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Alexandre VI, Rodrigo Borgia, élu pape en 1492
- Miquelot de Prades, assasin de Giovanni Borgia
Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) « Gonzalo Fernández de Oviedo », dans Encyclopædia Britannica [détail de l’édition], (lire sur Wikisource).
- (es) « Gonzalo Fernández de Oviedo y Valdés », dans le Diccionario biográfico español, lire en ligne.