Georges Imann
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Georges Valentin Alexandre Gigandet |
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Georges Gigandet, dit Georges Imann (1889-1977) est un écrivain et journaliste français.
Biographie
[modifier | modifier le code]D'origine suisse par son père, Eugène Gigandet (1852-1923), un important industriel basé à Marseille, patron de la maison de négoce Dufay et Gigandet, qui avait épousé Marie Françoise Pierrette Marguerite Ripert, Georges est élève au lycée Henri-IV de Paris puis étudiant en droit. Il effectue ensuite un stage de journalisme à Berlin, y devient correspondant du Temps, puis se trouve à Hambourg au moment du déclenchement de la Première Guerre mondiale, où il est fait prisonnier, avant d'être rapatrié en Suisse[1],[2]. Après la mort de son père, son frère aîné étant mort pour la France en 1914, il devient administrateur des différentes sociétés du groupe Dufay et Gigandet[3].
Prenant le pseudonyme de Georges Imann, avec son premier roman, Les Nocturnes, il rate de peu le prix Goncourt de l'année 1921[4].
Il a vécu durant une partie de la Première Guerre mondiale en Suisse, parmi les réfugiés russes : cette expérience l'inspire pour son roman L'Enjoué publié en 1923[5].
Durant les années 1920, il contribue au Figaro littéraire et à la Revue des Deux Mondes. Entre 1928 et 1938, il collabore à La Liberté, où il publie des reportages socio-culturels, à Ric et Rac, à la Revue de Paris[6], à La Revue hebdomadaire et à Candide ; sa réputation, juste avant la guerre, devient celle d'un écrivain très marqué à droite. Il est également conférencier sur des sujets variés comme la politique internationale, la Russie, l'histoire moderne, le cinéma[7]. Dans les années 1950-1960, il écrit pour Historia.
Il est l'auteur de près d'une trentaine d'ouvrages, en grande partie publiés chez Bernard Grasset.
Marié à la fille de l'avocat Charles Signoret, celle-ci est l'un des trois rescapés de l'accident de l'hydravion de la compagnie Air Orient reliant Beyrouth à Marseille survenu le 24 avril 1933 à Castrovillari (Calabre) et qui fit cinq morts, dont le jeune millionnaire américain James Van Cleef[8].
Œuvre
[modifier | modifier le code]- Sur trois cordes de balalaïka, nouvelles, Bernard Grasset, 1920.
- Les nocturnes, roman, Bernard Grasset, 1921 ; 2e édition avec des bois de Raymond Renefer, coll. « Le Livre de demain », Fayard, 1930.
- L'Enjoué, roman, Bernard Grasset, 1923 ; 2e édition avec 48 bois de Valentin Le Campion, coll. « Le Livre de demain », Fayard, 1935.
- La Querelle autour du chef-d'œuvre, s. e., 1923.
- Le Fils Chèbre, coll. « Le Roman », B. Grasset, 1923 ; 2e édition avec 30 bois de Valentin Le Campion, coll. « Le Livre de demain », Fayard, 1934.
- L'Adieu nocturne, coll. « L'Alphabet des lettres », À la Cité des livres, 1926.
- La Méridienne, avec des vignettes d'Emmanuel Poirier, B. Grasset, 1926.
- Le Cœur et les Chiffres, roman, gravure sur bois de Henry Gazan, Bernard Grasset, 1927 ; 2e édition avec 44 bois de Jean Lébédeff, coll. « Le Livre de demain », Fayard, 1937.
- De quelques aspects du théâtre en Russie Soviétique, s. e., 1928.
- Le Ménage Herselin, Calmann-Lévy, 1929.
- La Russe, frontispice de H. Libiszewski, coll. « Elles », La Nouvelle Société d'édition, 1929.
- Le Tourmenteur, roman, B. Grasset, 1930 ; 2e édition avec 30 bois de Roger Grillon, coll. « Le Livre de demain », Fayard, 1932.
- Les Cyprès et les Marbres : notes d'un voyage en Grèce, Fayard, 1930.
- La Journée du 6 février, coll. « Les grandes heures », B. Grasset, 1934.
- Voyage au pays des déments, Éditions des Portiques, 1934.
- La Double Affaire du 20 avril, B. Grasset, 1935.
- Les étendards de l'enfer, B. Grasset, 1937.
- Caroline de Brunswick, reine d'Angleterre, 1768-1821, essai, Calmann-Lévy, 1939.
- Seize ans, Grasset, 1928 ; 2e édition illustrée par Claude René Martin, coll. « Le Livre moderne illustré », Ferenczi & fils, 1940.
- Ruggieri, magicien de Catherine de Médicis, biographie, coll. « Vies romanesques », Fernand Sorlot, 1941.
- Jorzac le hanté, roman, couverture de L. Boucher, Plon, 1944.
- Jeanne la Folle : reine, amoureuse, démente, biographie, Nouvelles éditions latines, 1947.
- L'Affaire Victor Noir : un bonaparte en haute cour, s.e., 1965.
- Aux trois magots, roman, couverture de Maurice Henry, B. Grasset, 1957.
- Caroline Mathilde, reine de Danemark, essai, Le Cercle Historia, 1968.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Extrait d'une lettre de l'auteur à Christian Melchior-Bonnet, Paris le 15 mai 1922, sur Marelibri.com.
- Cahiers Jean Giraudoux, no 32, Grasset, 2004, note 358 — extrait en ligne.
- [PDF] Histoire des comptoirs Dufay et Gigandet, février 2017, sur le site Entreprises-coloniales.fr.
- Le Gaulois, Paris, 22 novembre 1923, p. 1.
- Les Nouvelles littéraires, Paris, 10 mars 1923 - lire sur L'Alamblog, avril 2019.
- La Revue de Paris, janvier 1928 — sur Gallica.
- Ciné-Comoedia, 20 juin 1930, p. 1 — sur Gallica.
- Stéphanie Meyniel, « Le sort de l’hydravion Beyrouth-Marseille dévoilé », in: Air Journal, 28 avril 2022.
Liens externes
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