George Leveson-Gower (1er duc de Sutherland)

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George Leveson-Gower
Fonctions
Ambassadeur du Royaume-Uni en France
-
Membre du 16e Parlement de Grande-Bretagne (d)
16e Parlement de Grande-Bretagne (d)
Membre du 17e Parlement de Grande-Bretagne (d)
17e Parlement de Grande-Bretagne (d)
Membre du 15e Parlement de Grande-Bretagne (d)
15e Parlement de Grande-Bretagne (d)
Membre de la Chambre des lords
Membre du 14e Parlement de Grande-Bretagne (d)
14e Parlement de Grande-Bretagne (d)
Membre du 18e Parlement de Grande-Bretagne (d)
18e Parlement de Grande-Bretagne (d)
Titres de noblesse
Duc de Sutherland (en)
-
Duc
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Activités
Diplomate, homme politique, propriétaire terrienVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Famille Leveson-Gower (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
Louisa Egerton (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Margaret Leveson-Gower (d)
Anne Leveson-Gower (d)
Granville Leveson-GowerVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Elizabeth Leveson-Gower (en) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
George Leveson-Gower
Charlotte Leveson-Gower (en)
Elizabeth Leveson-Gower (d)
Francis Leveson-GowerVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Bureau des Affaires étrangères (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Propriétaire de
Distinction

George Granville Leveson-Gower, 1er duc de Sutherland (), connu comme vicomte de Trentham de 1758 à 1786, comme comte Gower de 1786 à 1803, et marquis de Stafford de 1803 à 1833, est un homme politique et diplomate anglais, propriétaire et mécène des arts. Il est l'homme le plus riche de Grande-Bretagne au cours de la dernière partie de sa vie[1](p39). Il reste un personnage controversé pour son rôle dans la Highland Clearances[2].

Famille[modifier | modifier le code]

Il est le fils aîné de Granville Leveson-Gower (1er marquis de Stafford), et de sa seconde épouse, Louisa, fille de Scroop Egerton (1er duc de Bridgewater). Granville Leveson-Gower (1er comte Granville), est son demi-frère. Il fait ses études à Westminster School et à Christ Church, à Oxford, où il obtient un MA en 1777[3].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Il siège comme député de Newcastle-under-Lyme de 1779 à 1784 et pour le Staffordshire de 1787 à 1799. L'année suivante il siège à la Chambre des lords par le biais d'un acte de l'accélération du titre de baron Gower de son père. Entre 1790 et 1792, il est ambassadeur de France, sans avoir d'expérience diplomatique. L'ambassade lui est retirée en , après l'emprisonnement de la famille royale pendant la Révolution française. Après son retour en Grande-Bretagne, il refuse les postes de Lord-intendant et de Lord lieutenant d'Irlande. Toutefois, en 1799, il accepte la charge de maître Général des postes, qu'il conserve jusqu'en 1801. Il joue un rôle important dans la chute du gouvernement de Henry Addington en 1804, après quoi il change d'allégeance politique des Tory vers les Whig. Après 1807, il ne joue plus qu'un rôle politique mineur, bien qu'il ait soutenu l'Émancipation des Catholiques et la Loi sur la Réforme de 1832.

De 1794 à 1801, il est colonel du régiment de volontaires de cavalerie du Staffordshire, une forme précoce des régiments de paysans. Il est également Lord Lieutenant du Staffordshire de 1799 à 1801 et Lord Lieutenant de Sutherland de 1794 à 1830. Il est investi en tant que Conseiller Privé en 1790, Chevalier de la Jarretière en 1806 et est créé duc de Sutherland le .

Richesse[modifier | modifier le code]

La famille Leveson-Gower possède de vastes terres dans le Staffordshire, le Shropshire et le Yorkshire. En 1803, il hérite également des vastes domaines de son oncle maternel Francis Egerton (3e duc de Bridgewater), qui comprend le Canal de Bridgewater et une importante collection d'œuvres d'art, dont une grande partie de la Collection de la maison d'Orléans; les deux Gower et son oncle ont été membres du consortium qui a procédé à la dispersion. Selon la volonté du duc de Bridgewater, ces terres sont transmises à la mort du premier duc de Sutherland à son fils cadet, Francis Leveson-Gower. Il est considéré comme l'homme le plus riche du XIXe siècle, dépassant même Nathan Rothschild. La valeur précise de sa succession lors du décès est inconnue, comme il a simplement été classé comme "valeur supérieure'. Il est décrit par Charles Greville comme un "léviathan de la richesse".

Le scandale des Highland clearances[modifier | modifier le code]

Sutherland et son épouse restent controversés pour leur rôle dans la réalisation de la Highland Clearances, où des milliers de locataires sont forcés de quitter leurs maisons[4]. Les dégagements sont réalisés entre 1811 et 1820. En 1811, le parlement adopte un projet de loi finançant la moitié des dépenses pour la construction de routes dans le nord de l'Écosse, à la condition que les propriétaires fonciers financent l'autre moitié. L'année suivante, Sutherland commence la construction de routes et de ponts dans le comté, qui sont pratiquement inexistantes. Consterné par la médiocrité des conditions de vie de ses locataires, et influencé par les théories économiques du moment ainsi que de nombreux conseils sur le sujet, il est convaincu que l'agriculture de subsistance à Sutherland ne peut pas être maintenue à long terme[5]. Au début, il souhaite amener les paysans d'Assynt dans des villages côtiers, pensant que les agriculteurs pourraient se lancer dans la pêche. Toutefois, lorsque les conséquences de ces actions deviennent claires, les expulsions se heurtent à de l'opposition, qui est impitoyablement réprimée. Le ressentiment monte lorsque l'un des agents de Sutherland, Patrick Sellar, est acquitté d'un meurtre. La condamnation est généralisée et les griefs des Highlanders sont entendus à la Chambre des Communes britannique, sans grand effet.

En 1837, un grand monument, connu localement comme le Mannie, est érigé sur Ben Bhraggie près de Golspie pour commémorer le duc[6]. L'existence de cette statue est l'objet de controverses en 1994, de la part de Sandy Lindsay, un ancien du Parti National Écossais conseiller de Inverness qui propose sa démolition. Plus tard, il modifie son plan, demandant l'autorisation de la mairie pour déplacer la statue et la remplacer par des plaques pour raconter l'histoire des Clearances. Elle est soumise de façon répétée à des actes de vandalisme[7].

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Il épouse Elizabeth Sutherland (en), 19e comtesse de Sutherland, fille de William Sutherland, 18e comte de Sutherland et de Mary Maxwell, le . Ils ont quatre enfants survivants :

Onze ans après avoir été affaibli par un AVC, il est mort à Dunrobin Castle en , âgé de 75 ans, et est enterré dans la Cathédrale de Dornoch. Il est remplacé par son fils aîné, George. La duchesse de Sutherland, est décédée en , âgée de 73 ans, et est également remplacée par son fils aîné, George.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Eric Richards, Patrick Sellar and the Highland Clearances : Homicide, Eviction and the Price of Progress, Édimbourg, Polygon, , 440 p. (ISBN 1-902930-13-4)
  2. (en)  « Leveson-Gower, George Granville (1758-1833) », dans Dictionary of National Biography, Londres, Smith, Elder & Co, 1885–1900.
  3. The Complete Peerage, Volume XII, St Catherine's Press, , p. 564
  4. « George Granville Leveson-Gower (1st Duke of Sutherland) », Gazetteer for Scotland, sur Gazetteer for Scotland (consulté le )
  5. « George Granville Leveson-Gower (1st Duke of Sutherland) », Gazetteer for Scotland, sur Gazetteer for Scotland (consulté le )
  6. " The First Duke of Sutherland" « https://web.archive.org/web/20070814024006/http://www.golspie.org.uk/mannie.htm »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), golspie.org.uk Retrieved 1 February 2008.
  7. « Attempts to topple Duke of Sutherland statue », BBC News Online,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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