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Gare de Hyon-Ciply

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Hyon-Ciply
Image illustrative de l’article Gare de Hyon-Ciply
L'ancien bâtiment de la gare en 2007.
Localisation
Pays Belgique
Commune Mons
Sections Hyon-Ciply
Adresse Chaussée de Maubeuge 490
7022 Mons
Coordonnées géographiques 50° 25′ 36″ nord, 3° 56′ 54″ est
Caractéristiques
Ligne(s) 109, Cuesmes à Chimay
Voies 0 (anc.) 2 + 5 voies de garage
Quais 0 (anc. 2)
Altitude 42 m
Historique
Mise en service
Fermeture (voyageurs)
(marchandises)

Carte

La gare de Hyon-Ciply est une ancienne gare ferroviaire belge de la ligne 109, de Cuesmes à Chimay, située à Ciply, ancienne commune rattachée à la ville de Mons en 1977, dans la province de Hainaut en Région wallonne.

Mise en service en 1868, elle ferme aux voyageurs en 1962. Le bâtiment de la gare, restauré, sert d'habitation.

Situation ferroviaire[modifier | modifier le code]

Établie à 42 mètres d'altitude[1], la gare de Hyon-Ciply se situe entre les gares fermées de Cuesmes (Etat) et Harmignies. Elle était située au point kilométrique (PK) 3,1 de la ligne 109, en prenant comme PK d'origine la gare de Mons ou au pont kilométrique 1,1 de la ligne 109 en prenant comme PK d'origine l'actuelle bifurcation entre les lignes 96 et 109. En 1963, à l'occasion de l'électrification de la ligne 96, de Bruxelles à Quévy, le tracé d'origine de cette ligne est désaffecté entre Mons et Frameries au profit d'une réutilisation du tracé de la ligne 109 jusqu'à la sortie de la gare de Cuesmes. Selon d'autres sources, la section de Mons à la sortie de Cuesmes était reprise en tant que portion de la ligne 98.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1862, le gouvernement autorise la mise en concession d'un chemin de fer de Frameries à Chimay, le premier contractant, E. Dupré, ne parvenant pas à réunir les fonds de son cautionnement, malgré plusieurs prorogations du délai, les arrêtés royaux du et du ré-attribuent la concession du chemin de fer de Frameries à Chimay, et de ses extensions, à Simon Philippart, principal administrateur de la Compagnie des chemins de fer des bassins houillers du Hainaut et de la Société générale d'exploitation de chemins de fer. Ce projet, modifié après le rachat par l’État de la plupart des concessions de la SGE en 1871[2], est l'amorce des lignes 109, 110 et 111. La section menant à Mons est considérée comme un embranchement de la ligne principale censée partir de Frameries mais qui, dans les faits, dessert Flénu d'où elle rejoint respectivement Saint-Ghislain et Frameries par le biais de lignes pré-existantes, amalgamées dans la Société Générale d'Exploitation.

La Compagnie des chemins de fer des bassins houillers du Hainaut livre à l'exploitation le [3] une première section reliant la gare de Mons à celle de Bonne-Espérance. Son bon fonctionnement est l'affaire de la Société générale d'exploitation de chemins de fer (SGE) chapeautée par les Bassins houillers du Hainaut[4].

Au moment de la reprise de 1871, seule la section de Mons à Bonne-Espérance a été réalisée, ainsi que le complexe ferroviaire pré-existant vers Frameries et Saint-Ghislain[5]. Moyennant l'abandon de certaines sections projetées, l’Administration des chemins de fer de l’État belge réalise le prolongement vers Chimay et ses extensions vers Charleroi et l'Entre-Sambre-et-Meuse, faisant le choix de l'itinéraire, plus long, passant par Thuin. L'ensemble des sections composant le reste de la ligne 109 entre en service entre et [3].

La réduction du nombre de voyageurs imputable aux développements des modes de transport routiers entraînent la fermeture au trafic passagers de la ligne 109 entre Cuesmes et Lobbes le . Le reste de la ligne, en direction de Chimay, perd ses trains de voyageurs le . La courbe en direction de Bonne-Espérance avait été déposée dès 1940. Dès la fermeture aux passagers, la section entre Vellereille-le-Sec et Bienne-lez-Happart est déclassé et démontée dans la foulée[3]. La desserte de Vellereille prend fin en 1928, reportant le terminus à Harmignies[6].

En plus de la desserte de la cimenterie de Harmignies, qui prend fin en 2005, le trafic fret comprend la desserte de raccordés divers et de clients via la cour à marchandises de la gare de Hyon-Ciply. Le dernier raccordé est l'usine des engrais Semaille[7] ; la suppression de sa desserte et de la cour à marchandises est envisagée à partir de 1983[8]. Le bureau de la gare est supprimé en 1986 et le raccordement inutilisé au plus tard en 1990[9].

La ligne 109 passant par Hyon-Ciply cesse d'être utilisée en 2005. Un projet de RAVeL est en cours d'exécution à partir de 2021[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Source Google Earth.
  2. Belgique, Moniteur belge : journal officiel. 1870,6, , 512 p. (lire en ligne), p. 2072.
  3. a b et c (nl) « Belgische Spoorlijnen : Lijn 109 : (Mons) Cuesmes - Chimay », sur Spoorwegpagina's van Paul Kevers (consulté le ).
  4. Adolphe Louis Joseph Demeur, Les sociétés anonymes de Belgique en 1857[-1873], , 692 p. (lire en ligne), p. 42.
  5. Institut Cartographique Militaire, « Feuille XLV. Mons », Carte à l'échelle 1/20.000 levée et nivelée en 1866, photolitographiée et imprimée en 1871 (version du sur Internet Archive).
  6. « STANDAARDFICHE », sur Internet Archive (consulté le ).
  7. a et b « Le Ravel de la ligne 109 – Marche du dimanche », (consulté le )
  8. (nl) Jean-Pierre Schenkel et al., « ST/H/PA - Hyon-Ciply », sur www.spoorweggeschiedenis.quartam.on-rev.com, (consulté le )
  9. Pierre Lemal, « La gare d’Hyon-Ciply » Inscription nécessaire, sur La Saga des Gares à Mons et dans le Borinage, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]