Aller au contenu

Gandi (entreprise)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Gandi
Logo de Gandi (entreprise).
(en) No bullshitVoir et modifier les données sur Wikidata
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Forme juridique
Domaine d'activité
Traitement de données, hébergement et activités connexesVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège
Pays
Organisation
Fondateurs
Pierre Beyssac (d), Laurent Chemla, David Nahmias (d), Valentin LacambreVoir et modifier les données sur Wikidata
Actionnaire
Strikwerda Investments (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Chiffre d'affaires
Produits
Site web

Gandi, pour Gestion et Attribution des Noms de Domaine sur Internet, est une société par actions simplifiée française créée en 2000, principalement bureau d'enregistrement de noms de domaine et hébergeur web.

2000 : Création de Gandi

[modifier | modifier le code]

Gandi est un bureau d'enregistrement de noms de domaine français fondé en par Valentin Lacambre, Laurent Chemla[1], Pierre Beyssac et David Nahmias dans le but « de casser le marché de la vente des noms de domaine »[note 1].

L'entreprise démarre avec la vente de noms de domaines à tarif modéré. Laurent Chemla consacre un chapitre de son livre Confessions d'un voleur à ce sujet[2]. Gandi vendait à l’époque ses noms de domaines pour 12 euros quand les concurrents les proposaient pour 35 dollars. Malgré cela, l'entreprise est très rentable, avec un bénéfice d'environ un million d'euros à la fin de sa première année d'existence pour un investissement d'une centaine de milliers d'euros. Selon Laurent Chemla, une pénurie artificielle est ce qui a permis aux revendeurs de noms de domaines de gagner beaucoup d'argent[3].

Dès ses débuts, le projet eut un succès retentissant, et les fondateurs changèrent de stratégie et choisirent de « financer l'Internet citoyen ». Les profits de Gandi permettent de créer entre autres choses l'organisme Gitoyen (100 000 € investis en 2001)[4].

Des conflits apparurent au sein des fondateurs, Valentin et Laurent voulant réinvestir dans des projets « solidaires, coopératifs, voire militants » les bénéfices jugés « illégitimes »[5], leurs deux associés Pierre Beyssac et David Nahmias préférant un modèle d'entreprise plus classique[6],[7]. À la suite de problèmes internes et de ces mésententes amenant au blocage, les quatre partenaires décident de revendre l'intégralité de leurs parts. Plus de 1200 clients signent une pétition pour s'opposer à cette vente, sans succès[7],[8].

2005 : reprise par Stephan Ramoin

[modifier | modifier le code]

Après quatorze mois de tractations, ils annoncent le avoir finalisé une transaction de 13,35 millions d'euros avec Stephan Ramoin, ancien de MultiMania / Lycos, appuyé par deux managers connus de l'Internet anglais : Joe White, Eirik Pettersen (cofondateurs du fournisseur de sites Internet clé en main Moonfruit.com) et d'un investisseur privé, l'américain Warren Stephens (en)[9].

Le choix se porte sur une proposition assurant vouloir pérenniser la philosophie et l'éthique d'« Internet solidaire » prévalant depuis sa fondation[réf. nécessaire].

Depuis 2008, Gandi possède une offre d'hébergement Internet sur des serveurs dédiés virtuels en infrastructure Cloud IAAS[10], et depuis 2012, une offre cloud de type PAAS[11].

Gandi vend aussi des certificats SSL et se place, en 2016, au deuxième rang des vendeurs français de noms de domaine[12].

2019 : reprise par Montefiore Investissements

[modifier | modifier le code]

Le , l'entreprise est rachetée par le fonds de capital-investissement Montefiore Investissements[13].

En 2020, une panne d'une unité de stockage de Gandi affecte 414 de ses clients pendant 5 jours. La société réagit en rappelant alors l’importance des sauvegardes[14].

2023 : reprise par Strikwerda Investments

[modifier | modifier le code]

En , Gandi est racheté par l'investisseur néerlandais Strikwerda Investments et fusionne avec le groupe néerlandais Total Webhosting Solutions (TWS) pour former une nouvelle entité baptisée « Your.Online »[15],[16]. Ce rachat entraine des inquiétudes sur le maintien de la qualité des services de l'hébergeur à la suite de précédents en Espagne et aux Pays-Bas[16].

Gandi soutient dès sa fondation plusieurs projets alternatifs du monde associatif et de l'écosystème du libre, tel que le WWF, la FIDH, Canard PC, Debian, Framasoft, Zeste de Savoir, contre le harcèlement scolaire avec l’association HUGO ou La Quadrature du Net[17],[16].

Présidence

[modifier | modifier le code]
  • Stephan Ramoin (2005 - 2023)[16]

Directions générales

[modifier | modifier le code]
  • Stephan Ramoin (2005 - 2023)[16]
  • Abe Bakker (2023[16]

Identités visuelles

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Selon Laurent Chemla, « vendre des noms de domaine, c'est vendre quelque chose qui ne coûte presque rien et qui appartient à tout le monde. Cela devrait être géré par le service public. » Laurent Chemla a d'ailleurs écrit un livre à ce sujet, Confessions d'un voleur.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Laurent Chemla, premier cyberpirate de France, lavie.fr, 10 novembre 2021, par Constance Vilanova
  2. Confessions d'un voleur, Chapitre 7
  3. « Je suis un voleur. Je vends des noms de domaine. Je gagne beaucoup d'argent en vendant à un public qui n'y comprend rien une simple manipulation informatique qui consiste à ajouter une ligne dans une base de données. Et je vais gagner bien davantage encore quand, la pénurie artificielle ayant atteint son but, le commerce mondial décidera d'ouvrir quelques nouveaux TLD qui attireront tous ceux qui ont raté le virage du.com et qui ne voudront pas rater le virage suivant. »

    — Laurent Chemla, Confessions d'un voleur

  4. « Gandi investit ses bénéfices dans le Net alternatif », sur 01net,
  5. « Gandi et ses noms de domaine sont à vendre », sur 01net, (version du sur Internet Archive)
  6. Marc Rees, « Gandi vendu 10 millions d'euros », sur Next INpact, (consulté le )
  7. a et b Cyril Fiévet et Jean-Marc Manach, « Entretien avec Valentin Lacambre et Laurent Chemla », sur internetactu.net,
  8. « Pétition contre la vente de Gandi », sur www.neokraft.net, (version du sur Internet Archive)
  9. Marc Rees, « Le nouveau propriétaire de Gandi est… », sur Next INpact,
  10. L'infrastructure en nuage enfin concrète !, Gandi blog le jeudi 2 octobre 2008
  11. Simple Hosting est ouvert !, Gandi blog le jeudi 19 janvier 2012
  12. (en) « France Registrar Reports - WebHosting.Info::Domain, Registrars and Hosting Intelligence », sur webhosting.info (consulté le )
  13. #FutureofGandi : L’aventure continue !, Gandi blog le 28 février 2019
  14. Sébastien Gavois, « Gandi revient sur sa longue panne de début janvier, qui rappelle l’importance des sauvegardes » Accès libre, sur Next INpact, (consulté le )
  15. « Montefiore revend Gandi à TWS », sur Capital Finance, (consulté le )
  16. a b c d e et f Mathilde Saliou, « Gandi fusionne avec Total Webhosting Solutions (TWS) qui devient Your.Online, et cela inquiète » Accès libre, sur Next INpact, (consulté le )
  17. Gandi soutient des projets alternatifs

Liens externes

[modifier | modifier le code]