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Fresnel (Q143)

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Fresnel
illustration de Fresnel (Q143)
L'Ajax, identique au Fresnel.

Type Sous-marin
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval At. & Ch. de Saint-Nazaire-Penhoët
Quille posée 7 juillet 1927
Lancement 8 juin 1929
Armé 22 février 1932
Statut sabordé à Toulon le
Équipage
Équipage 5 officiers, 66 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 92,30 m
Maître-bau 8,10 m
Tirant d'eau 4,40 m
Déplacement 1 572 tonnes en surface
2 082 tonnes en plongée
Propulsion 2 moteurs diesel
2 moteurs électriques
Puissance Diesel : 2 x 3 000 ch
Électrique : 2 x 1 200 ch
Vitesse Surface : 17,5 nœuds
Plongée : 10 nœuds
Profondeur 80 m
Caractéristiques militaires
Armement 9 tubes lance-torpilles de 550 mm
2 tubes lance-torpilles de 400 mm
1 canon de 100 mm
1 mitrailleuse-double de 13,2 mm/76
Rayon d'action 14 000 milles à 7 nœuds (surface)
100 milles à 7 nœuds (immersion)
Carrière
Port d'attache Brest

Le Fresnel est un sous-marin français de la classe 1 500 tonnes. Lancé en 1929, il appartient à la série M6.

Histoire

Développement

Le Fresnel fait partie d'une série assez homogène de 31 sous-marins océaniques de grande patrouille, aussi dénommés 1 500 tonnes en raison de leur déplacement. Tous sont entrés en service entre 1931 (Redoutable) et 1939 (Sidi-Ferruch).

Longs de 92,30 mètres et larges de 8,10 mètres, ils ont un tirant d'eau de 4,40 mètres et peuvent plonger jusqu'à 80 mètres. Ils déplacent en surface 1 572 tonnes et en plongée 2 082 tonnes. Propulsés en surface par deux moteurs diesel d'une puissance totale de 6 000 chevaux, leur vitesse maximum est de 18,6 nœuds. En plongée, la propulsion électrique de 2 250 chevaux leur permet d'atteindre 10 nœuds. Appelés aussi « sous-marins de grandes croisières », leur rayon d'action en surface est de 10 000 milles nautiques à 10 nœuds et en plongée de 100 milles nautiques à 5 nœuds.

Mis en chantier le avec le numéro de coque Q143, le Fresnel est lancé le et mis en service le .

Seconde Guerre mondiale

Il est affecté, au début de la Seconde Guerre mondiale, à la 3e division de sous-marins, basée à Toulon, qu'il forme avec le Protée, l'Actéon et l'Achéron[1]. En décembre 1939, il est envoyé à la recherche du cargo ravitailleur allemand Altmark (10 000 tonneaux) au centre de l'Atlantique avec l'Achéron, le Redoutable et Le Héros mais, à court de combustible, il rejoint rapidement Casablanca[2]. En juin, il participe à la défense des côtes tunisiennes après la déclaration de guerre italienne. Du 11 au , il patrouille entre Bizerte et le cap Serrat[3]. Il est en patrouille au sud de la Sardaigne lorsque l'armistice entre en vigueur le .

Avec l'Actéon, le Henri Poincaré et le Pascal, il forme la 5e division, basée à Casablanca, à partir du [4]. Au début du mois de novembre, la 5e division est envoyée à Toulon pour le grand carénage. Les 1 500 tonnes Actéon et Fresnel se trouvent à Oran lorsqu'ils y sont surpris par le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord. Ils prennent la mer dès l'alerte donnée, dans la nuit du . L'Actéon est coulé quelques heures plus tard par les grenades d'un destroyer britannique. Le Fresnel attaque le croiseur HMS Jamaica, qui parvient à échapper aux torpilles. Repéré et grenadé pendant trois jours, il réussit à déjouer la surveillance adverse et rallie Toulon le [5]. Amarré dans la darse Missiessy, il n'est pas en état d'appareiller lorsque les Allemands pénètrent dans Toulon le et le sous-marin se saborde avec la flotte française[6]. Le navire est renfloué le pour être remis en état par les Italiens. Il est définitivement coulé par un bombardement le avec le Pascal et le Redoutable[7].

Notes et références

  1. Huan 2004, p. 49
  2. Picard 2006, p. 38
  3. Picard 2006, p. 61
  4. Huan 2004, p. 125
  5. Huan 2004, p. 137
  6. Huan 2004, p. 138-141
  7. Huan 2004, p. 209

Bibliographie