Fortifications de Saint-Laurent

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Fortifications de Saint-Laurent
image
Bunker Regelbau 667 de la plage des Nouëlles.

Dénomination allemande Wn Po 06
Wn Po 07
Type d'ouvrage Widerstandsnest
Secteur
└─ Sous-secteur
└─ Zone
AOK 7
└─ 74 AK
└─ Pontrieux
Année(s) de construction 1940 - 1944
Description
Nombre d'ouvrage 5 casemates et 2 tunnels
Objectif(s) Défense du port du Légué côté Ouest et le hameau de St-Laurent.
Plan et localisation

Pays France
Région Bretagne
Commune(s) Plérin
Coordonnées 48° 32′ 17″ nord, 2° 43′ 07″ ouest

Les fortifications de Saint-Laurent sont un ensemble de plusieurs casemates positionnés sur deux positions différentes dans la commune de Plérin dans les Côtes-d'Armor. Elles ont toutes été construites entre 1940 à 1944.

Le premier secteur (Wn Po 06) se situe à entrée du port du Légué. La seconde (Wn Po 07) se situe à la pointe de Châtel Renault.

Historique[modifier | modifier le code]

Le , la Wehrmacht (armée allemande du Troisième Reich) entre dans la ville de Rennes, puis le c'est au tour de Saint-Brieuc[1]. La commune de Plérin est probablement occupée le même jour.

Durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands construisent, quelque temps après leur arrivée dans la commune au début de , des ouvrages militaires sur la côte qu'ils nomment sur quatre positions, faisant partie du mur de l'Atlantique. Les quatre points de fortifications sont l'entrée du port du Légué et la pointe de Châtel Renault (Wn Po 06 et Po 07), la pointe du Roselier (Wn Po 08) et la plage des Rosaires (Wn Po 09). Wn est l'abréviation de Widerstandsnest (nid de résistance), Po pour le secteur de Pontrieux et les chiffres pour le numéro du secteur ; ils sont donc à suivre d'Est à l'Ouest. La plupart de ces infrastructures sont toujours présentes.

Description[modifier | modifier le code]

Ce secteur était divisé en deux positions différentes.

Secteur Wn Po 06[modifier | modifier le code]

Photo de l'entrée d'un tunnel, fermé par une grille.
Entrée du tunnel.

A l'entrée du port du Légué, près du phare de la Pointe-à-l'Aigle, les allemands ont construit au bout de la rue du Phare, un tunnel dans la roche. Cette partie était probablement sécurisée avec des mitrailleuses de type MG 34 ou MG 42 pour défendre l'entrée du port du Légué[b 1].

Ce tunnel est aujourd'hui fermé par une grille métallique et des éléments de maçonnerie. Il est inaccessible et sert de refuge pour les chauves-souris.

Secteur Wn Po 07[modifier | modifier le code]

La pointe de Châtel Renault disposait de cinq blockhaus ainsi que d'un tunnel[2].

La première casemate, de type Regelbau 667, est situé sur la plage des Nouëlles au bord de la falaise et est toujours présent. Il était équipé d'un canon 5-cm KwK 38 ou 5-cm KwK 39. Avec un angle de tir de 60°, il dominait les plages des Nouëlles et de Saint-Laurent jusqu'aux falaises de la pointe du Roselier[3],[4].

Le tunnel, creusé dans la falaise près de ce blockhaus, remonte jusqu'à la rue des 3 Plages dans le jardin d'une maison de la pointe où se situent d'autres blockhaus, de type Regelbau 501, permettant de loger dix soldats chacun. Le tunnel permettait d'acheminer hommes et munitions à l'abri mais dispose également de deux positions de mitrailleuses dans les falaises (vers la plage des Nouëlles et vers l'anse aux Moines). Il est toujours présent mais fermé au public[5].

Un troisième casemate, de type Regelbau 677 ou 680[Note 1], est situé sous une maison au bout de la rue du Mont Houvet. Il pointe son angle de tir vers le Sud-Ouest, dos à la plage, probablement pour protéger ce secteur en cas d'attaque terrestre tel qu'avec des chars ou véhicules léger[Note 2].

Les plages[modifier | modifier le code]

Photo d'un nussknacker sur des rochers
Un nussknacker situé près de la plage des Nouëlles.

Les plages des Nouëlles et de Saint-Laurent étaient recouvertes de nussknackers et d'autres éléments anti-débarquement tels que des pieux en bois, des hérissons tchèques, des fils de fer barbelés et probablement des emplacements avec mitrailleuses (modèles MG 34 ou MG 42). Le bois provenait de la forêt de Lorge qui était ensuite acheminé par l'entreprise Laminoir et Trefileries de Paris (LTP) qui était chargé de par l'Organisation Todt d'effectuer ces travaux de défense. L'entreprise réquisitionna l'hôtel Printania, situé 3 rue du Phare à Plérin, aujourd'hui transformé en appartements. L'Unteroffizier Heintz s'installa en mai 1941 dans une villa juste au-dessus de la casemate de la plage des Nouëlles, aujourd'hui détruite et remplacée par une autre maison[b 2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les Regelbau 677 et 680 sont quasiment identiques. En vue aérienne, il est donc très difficile de les différencier.
  2. Images aérienne de 1951 du site remonterletemps.ign.fr.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales des Côtes-d'Armor, « Les costarmoricains pendant la Deuxième Guerre Mondiale », sur archives.cotesdarmor.fr, (consulté le ).
  2. « St Laurent, Pontrieux, Bretagne north | Bunkersite.com », sur bunkersite.com (consulté le ).
  3. « 667, St Laurent, Pontrieux, Bretagne north | Bunkersite.com », sur www.bunkersite.com (consulté le ).
  4. (en) « Bunker Regelbau 612 Plérin - Plérin - TracesOfWar.nl », sur www.tracesofwar.nl (consulté le ).
  5. « Tunnel, St Laurent, Pontrieux, Bretagne north | Bunkersite.com », sur www.bunkersite.com (consulté le ).

Ouvrages récurrents[modifier | modifier le code]

  • Virginie Picaut, Michel Piéto et Yannig Kerhouse, Saint-Brieuc et ses environs durant la Seconde Guerre mondiale, A l'ombre des mots, 2019.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Virginie Picaut, Michel Piéto et Yannig Kerhouse, Saint-Brieuc et ses environs durant la Seconde Guerre mondiale, Saint-Brieuc, A l'ombre des mots, coll. « Images pour l'histoire », , 207 p. (ISBN 978-2-490508-11-2). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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