Fetia Api

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Fetia Api
Présentation
Président Philip Schyle
Fondation 1996
Disparition 2013
Positionnement Centre (Polynésie)[1]
Droite (Métropole)[1]
Idéologie Autonomisme[1]
Affiliation française Nouveau Centre

Le Fetia Api (en français : « Nouvelle étoile ») était un parti politique de la Polynésie française, proche du Nouveau Centre en France métropolitaine[2], avec lequel il a conclu un accord d'association.

Existant de 1996 à 2016, il a plaidé pour l'autonomie de la Polynésie française. Le parti était dirigé par Boris Léontieff, ancien maire d'Arue depuis 1989, puis dirigé par Philip Schyle après 2002.

La fête était autrefois l'une des plus anciennes de Polynésie française, s'étalant sur plus de 20 ans. À l'origine, le parti a d'abord été associé au parti français de l'Union pour la démocratie française (UDF), mais en 2007, il faisait partie des dissidents qui se sont séparés de l'UDF et ont créé le Nouveau Centre (NC). Philip Schyle a été élu ministre des Affaires étrangères du NC et Fetia Api a aidé avec des contributions financières publiques[3],[4],[5].

En 2016, le parti a été dissous, les membres faisant partie du nouveau parti Tapura Huiraatira (TAPURA).

Historique[modifier | modifier le code]

Boris Léontieff, maire d'Arue depuis 1989, est le leader du parti Fetia Api.

Élections territoriales de 1996 en Polynésie française: Boris Léontieff élu à l'Assemblée de Polynésie française, et le parti remporte 1 siège[6].

Lors des élections territoriales de 2001, 7 membres ont été élus[5],[7].

Nom du Candidat Circonscription électorale
Boris Léontieff Îles du Vent
Thilda Fuller
Antonio Pérez
Arsen Tuairau
Marie-Laure Vanizette
Pierre Amiot Îles Sous-le-vent
Lucien Kimitete ( Te Henua Enana Kotoa ) Îles Marquises

Le 24 mai 2002, un avion léger transportant le chef du parti Boris Léontieff, des responsables de Lucien Kimitete et d'Arsen Tuairau, et le candidat suppléant Ferfine Besseyre, disparaît lors d'un vol à destination de Makemo dans les Tuamotu[5],[8]. Le gouvernement colonial français a refusé de retarder les élections[9].

Philip Schyle est élu président du parti Fetia Api[5].

Aux élections de 2004, le parti s'est disputé avec sa propre liste remportant un siège dans les îles du Vent, élisant Philip Schyle[10],[11]. Le parti faisait également partie de la coalition Tapura Amui No Te Faatereraa Manahune – Tuhaa Pae lors de cette élection pour les sièges des îles Australes, ainsi que de la coalition Tapura Amui no Raromatai pour les îles Sous-le-Vent. Pour les îles Sous-le-Vent[5], c'est Patricia Jennings-Pahio du parti qui est élue.

À la suite des élections de 2004, le parti a tenu l'équilibre du pouvoir[12], et s'est rangé du côté du chef indépendantiste Oscar Temaru[13]. Dans le gouvernement de 10 membres, deux membres de Fetia Api ont été élus. Il s'agit de Marie-Laure Vanizette et Francis Stein[5].

Antonio Perez dissident pour créer le parti rival Te Avei'a[5].

À la suite de l'effondrement du gouvernement de Temaru, le parti s'est uni à Nicole Bouteau pour contester les élections partielles de la Polynésie française de 2005 en tant qu'Alliance pour une nouvelle démocratie (ADN), le président du parti Philip Schyle étant réélu dans la circonscription des îles du Vent[5],[14],[15]. Le parti n'a pas rejoint le gouvernement Temaru ultérieur[16].

En 2006, le leader du parti, Philip Schyle, est élu président de l'Assemblée de la Polynésie française avec le soutien surprise de Tahoeraa par 29 voix contre 28 au président sortant Tony Geros (UPLD - Tavini )[5],[17].  Il a été élu pour un second mandat en 2009[18].

En 2007, le chef du parti Philip Schyle a été nommé ministre des Affaires étrangères du parti français Nouveau Centre (NC)[3],[4],[5]. Aux élections législatives de juin 2007, il a présenté deux candidates:

Lors des élections de 2008, le parti s'est présenté sur une liste commune avec O Porinetia To Tatou Ai'a et d'autres petits partis autonomistes appelés To Tātou 'Ai'a (Patrie pour nous tous)[19].

En vertu du décret no 2008-465[20] fixant les montants des fonds publics attribués aux partis politiques au titre de l'année 2008, le Fetia Api a perçu 1 023 326,71 euros dont il n'a conservé que 20 000 euros pour son propre fonctionnement. Le reste du financement a été reversé au Nouveau Centre dans le cadre de l'accord d'association qui lie les deux formations. Au total, 23 parlementaires métropolitains du Nouveau Centre (18 députés et 5 sénateurs) ont déclaré leur rattachement à ce parti.

En vertu du décret pour l'année 2009, le Fetia Api va percevoir la somme de 1 408 157,51 euros pour les 32 parlementaires (+ 9, 22 députés et 10 sénateurs) qui ont déclaré leur rattachement. Pour ses deux candidates aux législatives et 1 021 voix, il continue de percevoir la somme de 856,58 euros.

En 2012, Philip Schyle et donc le parti Fetia Api deviennent membres de l'éphémère coalition Rassemblement pour une alternative progressiste (RAP)[5].

En avril 2013, en vue de l'élection des représentants à l'Assemblée de la Polynésie française de 2013, il participe au congrès fondateur d'A Ti'a Porinetia.

En 2016, le parti a été dissous, les membres faisant partie du nouveau parti Tapura Huiraatira (TAPURA)[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Laurent de Boissieu, « Fetia Api », sur France Politique, .
  2. « Principes d’un accord politique entre le Fetia Api et le Nouveau Centre », Le nouveau centre,‎ (lire en ligne).
  3. a et b (en) « French Polynesia's Schyle gets French party role » Accès libre, sur rnz.co.nz, Radio New Zealand, (consulté le )
  4. a et b Laurent Boissieu, « Union pour la Démocratie (UPLD) — France Politique » Accès libre, sur www.france-politique.fr (consulté le )
  5. a b c d e f g h i j k et l Laurent Boissieu, « Fetia Api — France Politique » [archive du ] Accès libre, sur www.france-politique.fr (consulté le )
  6. (en) Karin Von Strokirch, « French Polynesia in Review: Issues and Events, 1 July 1995 to 30 June 1996 », The Contemporary Pacific, vol. 9, no 1,‎ , p. 227-233 (lire en ligne Accès libre [PDF], consulté le )
  7. (en) Karin Von Strokirch, « French Polynesia in Review: Issues and Events, 1 July 2000 to 30 June 2001 », The Contemporary Pacific, vol. 14, no 1,‎ , p. 213-219 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  8. (en) « Light plane carrying five disappears in Tuamotu in French Polynesia » Accès libre, sur Radio New Zealand, RNZ, (consulté le )
  9. (en) « French Polynesia election to go ahead despite candidates missing in possible crash » Accès libre, sur Radio New Zealand, RNZ, (consulté le )
  10. (en) « French Polynesia's Fetia Api on own electoral list » Accès libre, sur Radio New Zealand, RNZ, (consulté le )
  11. (en) « Ruling French Polynesia Party has lost its absolute majority in assembly elections » Accès libre, sur Radio new Zealand, RNZ, (consulté le )
  12. (en) « Fetia Api holds balance of power after French Polynesia poll », sur Radio New Zealand, RNZ, (consulté le )
  13. (en) « HISTORIC WIN FOR OPPOSITION IN FRENCH POLYNESIA » [archive du ], Pacific Islands Report, (consulté le )
  14. (en) « SEVEN PARTIES CROWD RACE FOR TAHITI ASSEMBLY » [archive du ], Pacific Islands Report, (consulté le )
  15. (en) « ALTERNATIVE PARTY WAITS ON TAHITI CHESS BOARD » [archive du ], Pacific Islands Report, (consulté le )
  16. « Oscar Temaru names 16 ministers in new French Polynesian government », RNZ, (consulté le )
  17. (en) « French Polynesian Assembly elects new Assembly President » Accès libre, sur Radio New Zealand, RNZ, (consulté le )
  18. « FLOSSE ALLY OUT AS FRENCH POLYNESIA SPEAKER » [archive du ], Pacific Islands Report, (consulté le )
  19. (en) Lorenz Gonschor, « French Polynesia in Review: Issues and Events, I July 2007 to 30 June 2008 », The Contemporary Pacific, vol. 21, no 1,‎ , p. 154 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  20. Francois Fillon, Décret n° 2008-465 du 15 mai 2008 pris pour l'application des articles 9 et 9-1 de la loi n° 88-227 du 11 mars 1988 relative à la transparence financière de la vie politique, (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]