Famille de Chambellé

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Famille de Chambellé
Image illustrative de l’article Famille de Chambellé

Blasonnement D'or à trois chevrons de gueules, une fasce d'azur brochant sur le tout
Pays ou province d’origine Bretagne
Fonctions militaires Lieutenant-général des armées du roi
Gouverneur de Dunkerque et Béthune
Preuves de noblesse
Réformation de la noblesse 1668, ressort de Nantes

La famille de Chambellé est une famille noble bretonne recensée au XVIIe siècle[1], éteinte en ligne agnatique au XIXe siècle.

Origine[modifier | modifier le code]

La Famille de Chambellé est originaire du Duché de Bretagne, où elle est recensée au XVIIe siècle dans l'Armorial de Guy Leborgne en date de 1681.

Notabilités de la famille[modifier | modifier le code]

Pierre (I) de Chambellé(1607-1675) est cité en tant que maréchal de camp des armées du roi, Gouverneur de la Citadelle et de l'Île de Ré en 1659, chevalier de l'Ordre du roi.

Sidrach (II) de Chambellé (1611-1695), compagnon d'armes de Turenne, est cité en tant que lieutenant-général des armées du roi, nommé Gouverneur de Dunkerque, en 1662[2].

La Compagnie de Chambellé en Nouvelle France[modifier | modifier le code]

Sidrach de Chambellé donne son nom à la Compagnie de Chambellé, unité d'élite qui est envoyée en renfort par le roi Louis XIV à Montréal, en Nouvelle-France, sous les ordres de son neveu Michel-Sidrac Dugué de Boisbriant, futur gouverneur de Montréal en 1670. Ce détachement sera intégré au Régiment de Carignan-Salières.

Élections de la noblesse de 1789 aux États généraux[modifier | modifier le code]

En 1789, Pierre-Louis de Chambellé participe aux élections des députés de la noblesse de Bretagne aux États généraux[3].

Généalogie[modifier | modifier le code]

Source primaire[4]

Blason[modifier | modifier le code]

Blason Nom de la famille et blasonnement Devise
Famille de Chambellé,

D'or à trois chevrons de gueules ; une fasce d'azur sur le tout[5].

Source[modifier | modifier le code]

La famille noble de Chambellé est citée à la page 44 de l'Armorial de Bretagne de Guy Leborgne, édité à Rennes par Pierre Garnier, en date de 1681

Seigneuries[modifier | modifier le code]

Les Chambellé ont d'abord des possessions à Héric et au Nord de la Loire.

  • Les Ousches, Terre à Saint-Sébastien-sur-Loire, en 1683 à Pierre de Chambellé.
  • Chalonge, Château et terre, Héric, 1679 à Pierre de Chambellé, Sr des Ousches. Un château est construit sur ces terres.
  • Le Dréneuc, Terre à Héric, en 1679, Pierre de Chambellé, Sr des Ousches
  • La Pervenchère, Terre à Casson, en 1683 à Pierre de Chambellé
  • Caugé, La Remaudière
  • de la Boissière, Château et terres, La Boissière-du-Doré. En 1690, la seigneurie de la Boissière est vendue à Sidrach de Chambellé, seigneur de l'Aujardière en La Remaudière, propriétaire également du château de Chalonge à Héric ; puis son neveu Pierre de Chambellé capitaine, vivant à Héric ; puis Jacques de Chambellé (frère du précédent) ; puis en 1742 Pierre de Chambellé (fils de Jacques) ; puis à partir de 1786 aux deux fils de Pierre, Pierre-Louis de Chambellé et Étienne-Maurille de Chambellé. Le vieux logis médiéval est abandonné au profit d'un nouveau manoir, de style néo-classique tel qu'on en voit à Nantes, il est construit 200 m. plus loin le long de l'actuelle rue d'Ancenis. À la Révolution française, les droits féodaux sont supprimés, mais les châteaux et la propriété des terres restent. À la mort de Pierre-Louis de Chambellé, en 1838, la propriété est vendue à Théophile Bureau de la Gaudinière (1806-1891). Voici la description tardive du vieux logis seigneurial lors d'un inventaire de 1746 : « Le château et le manoir seigneurial situé à l'issue du bourg de ladite paroisse de Saint-Pierre-de-la-Boessière, composé d'un grand corps de bâtiments avec deux tours aux deux extrémités, une petite cour au devant avec deux pavillons aux deux bouts servant de logements ; Lesdits corps de logis sont entourés de douves et se ferment par un pont-levis. Au-devant dudit pont se trouve une grande basse cour entourée de murs : elle renferme les pressoirs, celliers, magasins et écuries avec l'emplacement d'un vieux colombier. Derrière le logis est situé le jardin avec le verger, et au-delà de la douve, une grande prairie. Le tout est d'une contenance de quatre journaux et demi-tiers de journal de terre (soit environ 2 hectares de surface) »[6]. Sur le cadastre de 1808 (voir carte ci-jointe) (cadastre : feuille A3, parcelle no 482)[7] Le château actuel ou grand logis dans le bourg de la Boissière du Doré, qui est un manoir "récent" de style architectural classique avec des ouvertures encadrées de pierre de tuffeau, caractéristique du style nantais et des "folies nantaises" (maisons de plaisance de la riche bourgeoisie nantaise autour de la ville). Ce château devient le nouveau centre du domaine foncier agricole de la seigneurie de la Boissière. Il est situé le long de la rue d'Ancenis (feuille A3, parcelle no 696 du cadastre Napoléon de 1808).
  • Laujardière, Terre à Vallet, en 1682 à Sidrach de Chambellé, lieutenant général des armées du Roi.

Alliances[modifier | modifier le code]

  • Dugué de Boisbriant, de Kerguezec, de Langlays de La Cardinière, de Quélen, Tourainé

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Armorial Breton de Guy Leborgne, p.44, ed.1681, Rennes
  2. La campagne militaire commencée le contre l'armée espagnole et conduite par le maréchal de Turenne passe par le siège de la ville de Dunkerque. Dix-neuf jours plus tard, le , une coalition franco-anglaise, menée par Turenne et Lockhart, attaque la ville : c'est la bataille des Dunes. Le est une date symbolique de l'histoire de la ville, soumise à de multiples convoitises. Au cours de la « folle journée », la ville est espagnole le matin, française au cours de la journée et sera anglaise le soir.Le , Dunkerque, rachetée par Louis XIV au roi d'Angleterre, devient définitivement française. Le marque l'arrivée de dix troupes de cavalerie venues prendre officiellement possession de la ville. Le 2 décembre, le Roi Soleil fait une entrée triomphale dans Dunkerque. Vauban entreprend alors de fortifier la ville et développe son port, qui devient le plus grand port de guerre du royaume. Une nuée de fonctionnaires est envoyée à Dunkerque : d'abord un gouverneur, remplacé par un Lieutenant-général des armées du roi- nommé gouverneur de Dunkerque, le seigneur breton Sidrach de Chambellé. La correspondance de Colbert et Nacquart, ainsi que celle entre Louvois et Sidrach de Chambellé, mentionne à plusieurs reprises le gouverneur Sidrach de Chambellé, notamment lors de l'épisode de peste qui frappe la ville en 1666
  3. Louis de Laroque et Édouard de Barthélémy, Catalogue des gentilshommes de Bretagne qui ont pris part ou envoyé leur procuration aux assemblées de la noblesse pour l'élection des députés aux États généraux de 1789,p.34, Paris, Dentu, 1865, [lire en ligne]
  4. Archives de Loire-Atlantique, Fond Freslon, paroisse d'Héric.
  5. « Nobiliaire et armorial de Bretagne : Chambellé », sur fr.wikisource.org.
  6. La Boissière du Doré : 1 000 ans d'histoire entre Bretagne et Anjou, 2007, édité par la commune
  7. « Plan cadastral Napoléon 1808, La Boissère du Doré », sur Archives départementales de Loire-Atlantique, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Guy Le Borgne, « Armorial de Bretagne, dédié à Monseigneur le Premier Président de Bretagne », à Rennes, chez Pierre Garnier, Marchand Libraire près le Palais à la Bible d'Or, année 1681, page 44.
  • Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne, t. III (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]