Fractions armées révolutionnaires libanaises
| Factions armées révolutionnaires libanaises FARL | |
| Idéologie | Anti-impérialisme Marxisme-léninisme |
|---|---|
| Positionnement politique | Extrême-gauche |
| Objectifs | Dénonciation du soutien américain à Israël au Liban |
| Fondation | |
| Date de formation | 1979 |
| Pays d'origine | Liban |
| Fondé par | Georges Ibrahim Abdallah |
| Actions | |
| Mode opératoire | Assassinats |
| Zone d'opération | Moyen-Orient, France |
| Période d'activité | 1979-1986[réf. nécessaire] |
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Les Factions armées révolutionnaires libanaises (en arabe : الفصائل المسلحة الثورية اللبنانية, Jabhat al-Musalha al-Thawri al-Lubnaniyya, FARL) sont une organisation armée d’extrême gauche marxiste-léniniste anti-impérialiste, cofondée en 1979 par Georges Ibrahim Abdallah.
L’organisation basée au Liban revendique plusieurs attentants et assassinats, notamment en France.
Présentation
[modifier | modifier le code]Les FARL dénoncent le soutien de l'administration américaine dans les incursions successives de l'armée israélienne dans le sud du Liban pendant la guerre de 1975-1990[1].
Basées au Liban, les FARL bénéficiaient du soutien de la Syrie[2]. Leurs objectifs étaient la libération du Liban de toute présence étrangère (France, États-Unis, Israël) et la création d'un État palestinien. Elles sont démantelées en 1986.[réf. nécessaire]
« Apparu en France le 12 novembre 1981, ce groupe terroriste a revendiqué six attentats particulièrement sanglants commis à Paris et à Strasbourg » [3].
Le , depuis Beyrouth, les FARL revendiquent pour la première fois sous leur nom deux attentats : l'assassinat le jour même d'un attaché militaire américain domicilié à Paris et la tentative d'assassinat d'un chargé d'affaires à l'ambassade américaine à Paris commise deux mois plus tôt[4]. Elles affirment dans un communiqué remis à l'agence Reuters « L'administration américaine sait pertinemment qu'elle doit s'attendre à des actions similaires contre ceux qui continuent à œuvrer pour le massacre des pauvres, au Salvador ou au Sud-Liban. »
Les FARL ne ciblent pas les civils avec leurs attaques, mais des militaires ou des membres des services secrets[5].
Les FARL auraient eu des liens avec le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), le Front populaire de libération de la Palestine - Opérations externes (FPLP-OE), Action directe en France, les Brigades rouges italiennes, la Fraction armée rouge ouest-allemande et les Cellules communistes combattantes belges.[réf. nécessaire][6].
Attentats revendiqués sur le territoire français
[modifier | modifier le code]- : Tentative d'assassinat par arme à feu de Christian Adison Chapman, chargé d'affaires à l'ambassade des États-Unis, alors qu'il quitte son domicile, 10 allée Paul-Deschanel dans le 7e arrondissement de Paris[7].
- : Assassinat par arme à feu du lieutenant-colonel Charles R. Ray (en), attaché militaire adjoint de l'ambassade des États-Unis, alors qu'il quitte son domicile, 2, Boulevard Émile-Augier, dans le 16e arrondissement de Paris[8].
- : Assassinat par arme à feu de Yacov Barsimantov (en), deuxième secrétaire de l'ambassade d'Israël, alors qu'il quitte son domicile à Boulogne-Billancourt[9].
- : Tentative d'assassinat à la voiture piégée de Roderick Grant, conseiller commercial à l'ambassade des États-Unis, avenue de La Bourdonnais dans le 7e arrondissement de Paris, qui tue deux policiers du déminage.
- : Tentative d'assassinat à la voiture-piégée d'un diplomate israélien face au lycée Carnot, rue Cardinet dans le 17e arrondissement de Paris. L'explosion blesse cinquante-et-une personnes, dont cinq grièvement[10]. Parmi les blessés, on compte quarante-sept élèves du lycée Carnot[11].
- : Tentative d'assassinat par arme à feu de Robert O. Homme (en), consul américain à Strasbourg[9].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ Pierre Carles, « « Terroriste » un jour, terroriste toujours ? », Le Monde diplomatique, .
- ↑ (en) Daniel Pipes, « Radical Politics and the Syrian Social Nationalist Party », International Journal of Middle East Studies, vol. 20, no 3, , p. 303-324 (lire en ligne [PDF])
- ↑ « Le groupe terroriste des FARL a déjà tué quatre fois en France », Le Monde, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ « Une organisation libanaise revendique l'assassinat du Lieutenant Colonel Charles R. Ray », Le Monde, (lire en ligne)
- ↑ Pierre Carles, « « Terroriste » un jour, terroriste toujours ? », sur Le Monde diplomatique,
- ↑ (en) Agence France-Presse, « French court orders release of Lebanese militant held since 1984 - Al-Monitor: The Middle Eastʼs leading independent news source since 2012 », sur www.al-monitor.com, (consulté le )
- ↑ « Mr Chapman mitraillé par un individu alors qu'il quittait son domicile », Le Monde, (lire en ligne)
- ↑ « Le lieutenant-colonel Ray, attaché militaire adjoint des États-Unis est assassiné à Paris », Le Monde, (lire en ligne)
- « L'attentat contre le consul américain de Strasbourg revendiqué par les fractions armées révolutionnaires libanaises », Le Monde, (lire en ligne)
- ↑ Philippe Boucher, « L'attentat anti-israélien de la rue Cardinet a fait cinquante et un blessés. La police découvre d'importantes caches d'armes d'Action directe. Politique et répression », Le Monde, (lire en ligne).
- ↑ Alain Hamon et Jean-Charles Marchand, Action directe : du terrorisme français à l'euroterrorisme, Paris, Éditions du Seuil, coll. « L'Épreuve des faits » (no 13), , 251 p. (ISBN 2-02-009129-1).