Eugène Risler

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Eugène Risler
Fonctions
Directeur
Institut national agronomique
jusqu'en
Président
Société nationale d'agriculture de France (d)
à partir de
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 76 ans)
NyonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Charles Eugène RislerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Rédacteur à
Famille
Père
Jérémie Risler (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Mathieu Risler (d) (oncle paternel)
Henri Zuber (gendre)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Distinctions

Eugène Risler, né le à Cernay et mort le à Nyon, est un chimiste et agronome français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est issu d'une famille de manufacturiers mulhousiens. Une lettre de son père Jérémie datée de mars 1846, nous indique qu'il se destine à reprendre la manufacture paternelle. Mais en juin de la même année, son père et sa mère meurent à une semaine d'intervalle. Il a 17 ans et hérite d'une certaine fortune.

Vocation

Il décide de consacrer sa vie et sa fortune à la recherche agronomique. À l'instar de ce qu'il a vu pour l'industrie, Eugène sent que la science peut faire progresser la production agricole. Ce changement d'orientation a certainement été motivé par son oncle paternel, le manufacturier Mathieu Risler (1782-1871), qui possédait une ferme de 20 ha et qui y avait créé un établissement pour enfants défavorisés.

Formation et voyages d'études

En 1847, il suit les cours de l'institution royale agronomique de Grignon, puis des cours d'agronomie en Allemagne. Il fréquente entre autres la célèbre école de Hohenheim dans le Wurtemberg. En 1851, il s'inscrit, comme auditeur libre, à l'Institut national agronomique nouvellement créé. Il y est aussi préparateur bénévole au laboratoire de recherche. Par exemple, il y étudie l’influence des matières organiques du sol sur la nutrition des plantes.

En 1852, une des premières mesures du gouvernement impérial de Napoléon III a été la suppression de l’Institut agronomique. L’institut fermé, Eugène accompagne son condisciple Eugène Tisserand en Angleterre et en Écosse pour y observer les techniques agricoles[1]. En 1856, il est nommé membre correspondant de la Société d'émulation du département des Vosges.

Domaine de Calèves

À son retour, il se marie avec Emma Puerari, le , et cherche un lieu où s’établir et poursuivre ses recherches. En 1853, il achète le domaine de Calèves près de Nyon au bord du lac Léman[2]. Ce domaine étant difficilement cultivable et donnant de mauvais rendements, il fait drainer les zones humides, nettoyer et amender la couche arable. Le domaine devient alors lucratif. Il y crée un laboratoire de chimie et une station météorologique pour ses recherches.

Carrière à l'Institut agronomique

À partir de 1876[3], l’Institut national agronomique ouvre à nouveau ses portes. Le directeur, Eugène Tisserand, lui confie la chaire d’Agriculture comparée. Chaire qui sera reprise en 1953 par René Dumont.

Deux après, Eugène prend sa suite, il est directeur jusqu’en 1900 et président de la Société nationale d'agriculture en 1896[3].

Il est domicilié au no 106bis rue de Rennes à Paris.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Météorologie agricole. Observations faites de 1867 à 1876, à Calèves, près Nyon (Suisse), Nancy, Berger-Levrault, , 22 p., in-8o
  • Physiologie et culture du blé, principes à suivre pour en diminuer le prix de revient, Paris, Hachette, , 184 p., in-16
  • La Crise agricole en France et en Angleterre, Paris, C. Pariset, , 79 p., in-16
  • Notice sur les travaux scientifiques et agricoles, Paris, Gauthier-Villars et fils, , 51 p., in-4°
  • Géologie agricole. Première partie du cours d'agriculture comparée, fait à l'Institut national agronomique, Paris, Berger-Levrault, 1898-1899, 79 p., in-8o

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Article nécrologique écrit en 1905 par Georges Wery pour les annales de l'Institut national agronomique.
  2. Discours prononcé par E. Tisserand lors de l'inauguration du monument élevé à Eugène Risler, le .
  3. a et b « Eugène Risler (1828-1905) - Auteur », sur data.bnf.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Paul Regnard et Georges Eugène Wery, Eugène Risler : 1828-1905, directeur de l'Institut national agronomique de 1879 à 1900, Paris, J.-B. Baillière et fils, , 29 p., in-4°

Liens externes[modifier | modifier le code]