Éole (avion)
Éole | |
![]() L'Éole d' Ader. | |
Rôle | Avion expérimental |
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Constructeur | ![]() |
Équipage | 1 pilote |
Premier vol | 9 octobre 1890 |
Production | 1 |
Dimensions | |
Longueur | 4,60 m |
Envergure | 13,70 m |
Hauteur | sans hélices : 2,90 m avec hélices : 3,26 m |
Aire alaire | 28 m2 |
Masse et capacité d'emport | |
Max. à vide | 0,167 t |
Max. au décollage | 0,252 t |
Fret | 65 kg |
Motorisation | |
Moteurs | 1 moteur 4 cylindres à vapeur avec brûleur à alcool Ader |
Puissance unitaire | 14,7 kW (20 ch) |
Performances | |
Vitesse maximale | 58 km/h |
Distance franchissable | 0,05 km |
Charge alaire | 8,6 kg/m2 |
Puissance massique | 58,3 W/kg |
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L'Éole (du nom d'Éole, maître des vents dans la mythologie grecque) est le premier prototype d'avion – de type aérodyne – construit par Clément Ader. S'inspirant de la morphologie des chauves-souris, l'appareil fut testé le , dans le parc du château de Gretz-Armainvilliers : il aurait réussi à s'élever à quelque 20 cm du sol, sur 50 mètres environ, marquant ainsi le début de l'aviation[1].
Histoire[modifier | modifier le code]
Ader s'était procuré des roussettes des Indes, gigantesques chauves-souris dépassant 1,10 mètre d'envergure. Il les avait observées planer dans une volière construite dans son jardin, à Paris. C'est en s'inspirant des ailes de ces chiroptères qu'il conçut l'Éole.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/3/37/EolePatent.jpg/220px-EolePatent.jpg)
D'une longueur de 4,6 mètres et d'une envergure de 13,5 mètres, l'Éole est constitué d'une armature en bois recouverte de soie élastique. Il est équipé d'un moteur à vapeur à 4 cylindres avec un brûleur à alcool, fournissant une puissance totale de 20 chevaux. Son hélice en bambou est constituée de 4 pales de 2,6 mètres de diamètre. L'image ci-contre donne une bonne représentation de l'engin, sauf en ce qui concerne le train d'atterrissage qui était constitué de roues[2].
Clément Ader testa son appareil dans le parc du château de Gretz-Armainvilliers, au sud-est de Paris, sur une piste de 200 mètres de long. L'expérimentation était financée par le baron Péreire, un important banquier qui avait entre autres participé aux opérations immobilières liées à la modernisation de Paris dirigée par le préfet Haussmann. Le , l'Éole aurait fait un bond d'une vingtaine de centimètres de hauteur sur environ 50 mètres (300 mètres pour l'« Avion III »)[1],[3], sans un véritable contrôle de l'appareil par Ader.
L'armée est intéressée par le projet, et les militaires commandent à Ader un appareil plus puissant : c'est alors que débute la conception de l'« Avion II ».
De nombreuses répliques d'Éole ont été conçues[4], certaines ayant effectué de petits vols avec succès. Une réplique disposant d'un moteur plus puissant (30 ch) a volé à Meaux-Esbly en .
Notes et références[modifier | modifier le code]
- INA, « Clément ader », (consulté le ).
- L'image peut laisser penser que le train était constitué de patins ou de skis ; mais un dessin de la main d'Ader indique clairement que ces patins étaient munis de chenilles, une autre invention d'Ader.
- « Le Français Clément Ader parvient à faire décoller « Éole », le premier avion » (consulté le ).
- « Les répliques et modèles des Avions Ader » (consulté le )
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :