Ella Poliakova

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Ella Polyakova
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Saint Petersburg State University of Telecommunications (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Distinctions
Médaille commémorative du 13 janvier (en) ()
Prix de la Paix de Hesse (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Ella Poliakova ou Ella Polyakova (en russe : Элла Михайловна Полякова) née le 7 février 1941, est une militante russe des droits de l'homme. Elle est également l'une des dirigeantes de l'organisation non gouvernementale : Mères de soldats de Saint-Pétersbourg.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née en 1941 à Léningrad[1], elle est diplômée de l’Institut de communication de cette ville[1]. Elle travaille dans la recherche puis crée en 1992 l’Organisation des mères de soldats de Saint-Pétersbourg[1]. Elle fait connaître les conditions de vie des soldats en Russie et en Tchéchénie, ainsi que les violations de leurs droits[1]. Elle aide aussi des mères à retrouver leurs enfants[2]. Son ONG devient membre de l’Union des comités de mères de soldats de Russie, puis en devient une dissidente[3].

En 2004, elle reçoit en Allemagne le prix de la paix de la ville d’Aix-La-Chapelle[1]. Elle devient également membre du conseil consultatif sur les droits de l'homme du président Vladimir Poutine[4].

En 2014, alors que le Kremlin niait constamment toute implication dans le conflit en Ukraine, Polyakova parle ouvertement des soldats russes morts et blessés et qualifie l'intrusion russe d'« invasion ». « Lorsque des foules de personnes, sous les ordres de commandants, à bord de blindés, de véhicules de transport, et avec des armes lourdes, se trouvent sur le territoire d’un autre pays, franchissent la frontière, il s’agit à mon sens d’une invasion », déclare-t-elle[3].

Elle déclare également que plus de 100 soldats russes ont été tués dans l'est de l'Ukraine en une seule bataille en août 2014, alors qu'ils aidaient les séparatistes pro-russes à combattre les troupes ukrainiennes. Selon elle, environ 300 personnes ont été blessées lors du même incident près de la ville de Snijne, lorsqu'une colonne de camions, comportant du transport de munitions, est touchée par une volée de missiles Grad[5]. Son ONG est classée par le pouvoir russe comme « agent de l’étranger », en application d’une loi, votée en 2012, qui oblige toute association menant des activités à finalité politique et touchant des fonds non russes à adopter une telle appellation[3], et bien qu’elle précise ne recevoir aucun financement de l’étranger[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Luce Michel, « Polyakova, Ella [Saint-Pétersbourg 1941] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 3494
  2. (en) Alla Konstantinova, « “I lost my son, but it had to be done.” Why families of Russian soldiers are not fighting for them », Mediazona,‎ (lire en ligne)
  3. a b et c Hélène Prudhon, « Les mères de soldats russes démentent par les faits la version du Kremlin », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. (ru) « ПОЛЯКОВА ЭЛЛА МИХАЙЛОВНА », sur Official site of the Advisory Council at the President of the Russian Federation
  5. (en) Thomas Grove Thomas, « Exclusive - Over 100 Russian soldiers killed in single Ukraine battle - Russian rights activists », Reuters,‎ (lire en ligne)
  6. (en) « Russian NGO branded as 'foreign agent' after reporting on Russian military action in Ukraine », Amnesty International,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]