Dolmens de l'Isle Briand

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Dolmens de l'Isle Briand
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Les dolmens de l'Isle Briand étaient un ensemble de trois dolmens situés au Lion-d'Angers, dans le département français de Maine-et-Loire. Un seul édifice est encore visible.

Historique[modifier | modifier le code]

La construction de logements de fonction pour le Haras national de l'Isle Briand a entrainé la destruction partielle du site en 1973. Une fouille de sauvetage a été entreprise par Jean L'Helgouac'h aboutissant à l'inscription du site au titre des monuments historiques en 1976[1].

Description[modifier | modifier le code]

«L'ensemble se composait de trois monuments grossièrement alignés sur 30 m de long parallèlement à la Mayenne»[2].

Le monument le plus au nord (dolmen no 1), désormais quasiment totalement détruit, comportait un cairn à parement en partie conservé[2]. Une grande dalle, probablement la table de couverture d'un dolmen, et un orthostate demeuraient en place au centre[2]. Les autres supports pourraient avoir été constitués de murets en pierres sèches. L'accès à la chambre se faisait probablement par le côté nord[2].

Le dolmen central se compose d'une table de couverture (longueur 4,20 m et 2,50 m de largeur)[3] reposant sur cinq supports[2]. La chambre sépulcrale est de forme rectangulaire (7 m de long pour 2,70 m de large en moyenne) avec un grand axe orienté NNE-SSO[3]. Elle dispose d'un couloir d'accès au milieu du côté est[3]. Selon Jean L'Helgouac'h, par son architecture, cet édifice serait une variante des tombes transeptées de la façade atlantique (type Tumulus des Mousseaux à Pornic, Tertre de Kerleven à La Forêt-Fouesnant, Tuchenn Pol à Ploemeur), et traduirait ainsi une progression du mégalithisme armoricain vers l'Est[3].

Le dernier monument, le plus au sud, était trop endommagé pour en reconnaître l'architecture générale[2] mais l'édifice était probablement du même type que le dolmen central et «peut-être inclus dans le même ensemble de murs»[3].

Mobilier funéraire[modifier | modifier le code]

Le dolmen central avait été fouillé illégalement en 1949 par les enfants d'une colonie de vacances[2].

La fouille de sauvetage a permis de recueillir un petit mobilier mésolithique près de l'édifice sud, datant d'une installation probablement antérieure à l'édification des monuments[2]. Le mobilier daté du Néolithique se compose principalement de céramiques : «poteries fines à décor géométrique incisé de style chasséen»[2] (dolmen no 2), dont des fragments de coupes à socle cubique, poteries plus grossières (dolmen no 1)[2]. Le mobilier lithique correspond à des armatures de flèches (tranchantes type «Sublaine», une perçante à pédoncule et aileron) et à un outillage en silex (couteau de type pressignien, lamelles, hachette)[2]. Les éléments d'ornements étaient constitués d'une pendeloque en fibrolite polie et d'une série de trente-six perles discoïdes en séricite[2].

L'ensemble du mobilier correspond à une occupation datée du Néolithique moyen, dans la seconde moitié du IVe millénaire av. J.-C. (dolmen no 2), au Néolithique récent ou final (IIIe millénaire av. J.-C.). Les datations au radiocarbone des charbons retrouvés ont donné une fourchette comprise entre 3 350 av. J.-C. et 3 300 av. J.-C.[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Ensemble mégalithique », notice no PA00109149, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. a b c d e f g h i j k l et m Gruet 2005 op. cit.
  3. a b c d et e L'Helgouach 1980

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Michel Gruet, Mégalithes en Anjou, Le Coudray-Macouard, Cheminements, (1re éd. 1967, actualisation de Charles-Tanguy Le Roux), 417 p. (ISBN 2-84478-397-X, lire en ligne), p. 364-366 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jean L'Helgouach, « Le site mégalithique de l'Isle Briand au Lion d'Angers (Maine et Loire) », dans Études sur le Néolithique de la région Centre - Actes du Colloque Interrégional tenu à Saint-Amand-Montrond (Cher) les 28, 29 et 30 octobre 1977, Saint-Amand, Association des Amis du Musée Saint-Vic, , 159 p., p. 32-40Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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