Discussion:Diglossie

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L'hypothèse de Lefebvre 1998* (qui traîne dans la littérature créoliste depuis 1982, la formulation de 1998 reprenant les arguments soulevés antérieurement) voulant que le créole haïtien résulte d'une relexification à partir d'un substrat Fon-gbe est aujourd'hui largement rejetés. D'une façon générale, un créole ne peut résulter d'une relexification. Voir l'article sur la relexification. De plus, le créole haîtien est structurellement proche de l'ensemble des créoles français qui ne peuvent être soupçonnés d'abriter dans leur syntaxe un substrat gbe. C'est ainsi que dans l'article consacré ici au créole haïtien, il est dit non sans raison:

Le créole est à base lexicale française avec des influences de fon, éwé, kikongo, yoruba et igbo. Pourtant, l’influence de ces langues africaines n’a pas été très grande sur le développement du Kreyòl.
  • Lefebvre, Claire. 1998, Creole Genesis and the Acquisition of Grammar: The Case of Haitian Creole. Cambridge University Press.

Proposition de fusion/scission/réaménagement avec Diglossie et bilinguisme[modifier le code]

J'ai exposé ma proposition sur Wikipédia:Pages_à_fusionner#Diglossie_et_bilinguisme_et_Diglossie_et_Bilinguisme, avis bienvenus. Xic[667 ] 11 novembre 2011 à 14:51 (CET)[répondre]


Je copie ici deux paragraphes que je n'ai pas intégrés à l'article (longueur trop importante, à raccourcir + problème de sourçage, un paragraphe consacré au guarani en Uruguay est tout à fait pertinent ici, mais la rédaction est à revoir ; quant au complément relatif au catalan, il faudrait en outre apporter de bonnes sources, de plus je pense qu'une bonne partie du contenu mériterait davantage de figurer dans un article histoire de la langue catalane) :

Cas de l'Espagne et du Paraguay[modifier le code]

Le catalan en Espagne[modifier le code]

La langue catalane a connu son âge d’or du XIIIe au XIVe siècle qui correspondent à l’apogée de la thalassocratie du royaume d’Aragon. Elle s’impose à l’époque comme langue internationale qui se parle jusqu’au Vatican. Au niveau intérieur, le catalan est utilisé par tous, sans différence de catégories sociales et dans toutes les situations. Elle se codifie du point de vue syntaxique et linguistique grâce à l’imprimerie.

Le lent déclin de la couronne d’Aragon et l’expansionnisme de la Castille vers le Nouveau Monde à partir de la fin du XVe siècle entraîne avec eux une période moins faste pour le catalan. En effet, le centralisme castillan joue un rôle moteur dans la géopolitique européenne surtout à partir de la Contre-Réforme.

Le processus s’aggrave au XVIIIe siècle surtout avec un décret qui interdit de parler et d’enseigner le catalan. Jusque là, la Catalogne se trouve dans une situation de bilinguisme diglossique. Le catalan avait perdu du terrain d’un point de vue quantitatif et qualitatif les textes de l’époque en témoignent (castellanismes et barbarismes).

La renaissance du catalan et du catalanisme s’effectue par la rupture du monopole commercial castillan fin XVIIIe, qui rend sa prospérité d’antan à la Catalogne. C’est surtout la bourgeoisie industrielle qui trouve une légitimité dans la revendication de son passé. Il fallut re-codifier la langue via des grammaires et la parution de dictionnaires afin que celle-ci s’adapte à toutes les situations. En 1902, l’évêque de Vic, Torras i Bages[1] obtient du ministre de l’Instruction publique l’annulation de l’interdiction de l’enseignement du catalan dans les écoles.

En 1938 le décret d’interdiction des langues régionales est publié et pendant les vingt premières années du franquisme, la répression et la tracasserie administrative pleuvent sur les Catalans et leur langue. Suit une étape où la diglossie n’est que partielle. Effectivement sous le régime de Franco le catalan fut langue de prestige car elle fut composante de la conscience nationale donc symbole de résistance. Cependant deux nouveaux éléments fragilisèrent le catalan. Premièrement l’impossibilité d’enseigner aux jeunes la langue codifiée et ensuite une forte émigration venue d’Andalousie, population pauvre, castillanophone et fréquemment analphabète.

Depuis le retour à la démocratie, un ensemble de décrets et de lois s’est chargé de protéger la langue catalane. Cette dernière devient la langue propre de la Catalogne. Tandis que le castillan reste la langue officielle (comme dans tout l’état espagnol) et le catalan le devenant également. La nuance de la « langue propre »[2] ouvre un débat polémique où le législateur voulait créer les conditions d’un bilinguisme idéal. En effet, les nationalistes vont prendre leur revanche et considérer le castillan comme secondairement officiel. Dans la réalité quotidienne, on ne trouve pas le consensus voulu par le législateur mais plutôt les conséquences de son silence. Il existe un conflit politique latent et un conflit diglossique de par la hiérarchisation des langues, fruit des rancœurs du passé. En effet, choisir dans telle ou telle situation le catalan ou le castillan révèle un comportement socio-politique. De plus la population émigrée de l’intérieur, qui ne maîtrisant pas le catalan, voit sa situation d’infériorité sociale et économique doublée d’une infériorité culturelle.

On arrive ensuite à la notion de bilinguisme passif qui signifie qu’on puisse s’adresser en catalan à son interlocuteur qui répondrait en castillan. Il y a de la part de l’administration catalane une stratégie d’érosion voire d’exclusion du castillan. En outre, en verrouillant l’accès à tous les emplois publics (police, justice, enseignement), le pouvoir catalan rompt le principe d’égalité du citoyen devant l’état et freine toute mobilité géographique et professionnelle vers la Catalogne et les professions en lien direct avec la fonction publique (avocats, magistrature…). On peut ainsi parler de politique volontariste de l’exécutif catalan. Ce dernier encourage par exemple via des mesures d’exemptions fiscales la généralisation dans des secteurs d’activité de l’usage du catalan (la publicité, …). Il sanctionne également par exemple des entreprises audiovisuelles qui ne rempliraient pas leur cahier des charges, en leur retirant l'autorisation d’émettre.

On le voit, il règne une sorte de persécution du castillan en Catalogne, un peu comme sous le régime franquiste mais inversée. Le catalan pourrait être considéré comme une langue en danger à l’instar d’autres langues sans état. Cependant elle est toujours vivante, enseignée, apprise, utilisée par les médias et utilisée quotidiennement. Les compétences écrites et orales en catalan ont même augmenté chez les jeunes. Mais la langue passe-partout en Catalogne pour les immigrés intérieurs de l’Espagne voire de l’Amérique latine ou pour les vagues d’immigrations essentiellement africaines des années 1990, reste le castillan. Pour les enfants et les adolescents de ces derniers, les occasions d’utiliser le catalan restent très limitées. Ils l’apprennent tout de même en contexte scolaire avec un standard de la langue très normé (résidu de l’obsession de la norme d’une langue minoritaire dans un contexte de danger de par le contact avec l’espagnol). Ce catalan scolaire devient une sorte de langue étrangère avec un statut très puissant vu que sa connaissance devient un passeport pour la promotion sociale ou sa méconnaissance un obstacle de premier ordre.

Cette nouvelle catégorie de population en Catalogne ne perçoit pas les rapports conflictuels des langues. Le catalan est perçu comme la langue de l’école et du futur professionnel. En effet, la communication habituelle se fait en castillan et en anglais avec les étrangers. On peut donc constater que l’école parvient à transmettre la langue catalane à des enfants qui ne l’utilisent pas en famille sans parvenir à réellement la déscolariser. Le catalan n’est pas toujours utilisé de manière naturelle mais a acquis une valeur sur le marché linguistique (c'est-à-dire la valeur socio-économique de l'apprentissage d'une langue).

Le guarani au Paraguay[modifier le code]

On a là un véritable cas de figure de diglossie et de bilinguisme dans un même état: le Paraguay tend vers cette situation car plus de la moitié de la population parle aussi bien l’espagnol que le guarani.

Le conflit diglossique ici est différent de celui du catalan même si la langue de référence est toujours le castillan. Historiquement, avec le Paraguay on a affaire à une lointaine colonie et à une langue amérindienne, le guarani, qui est à prédominance orale. La population indienne ou métisse, à l’époque coloniale, était numériquement supérieure à la population espagnole. Effectivement, le territoire actuel du Paraguay était dépourvu d’or et loin des mouvements du grand commerce. Il n’y avait aucun accès à la mer, donc cela ne motivait pas les colons à faire le voyage. Même si le castillan était la langue officielle des colonies, le guarani créole était dominant. Ce dernier n’accéda à l’écriture que sous l’impulsion aux XVIIe et XVIIIe[3] siècles des Franciscains, puis des Jésuites. Ces religieux admiraient cette langue qu’ils trouvaient riche et élégante. Ils produisirent dans le domaine linguistique des dictionnaires et des grammaires. Ensuite, après l’expulsion des Jésuites en 1767, le guarani jésuitique se désagrégea et le guarani créole déjà dévalorisé fut dès lors considéré comme une langue pauvre. Par la suite le guarani servit à diffuser l’idéologie qui mena à l’Indépendance de 1811. Cela entraîna un sentiment nationaliste qui exalta la fonction grégaire lié à cette langue. Le guarani se verra affublé de prestige et porteuse de valeurs de loyauté et de fierté. Au XIXe le guarani fut langue de création littéraire, de discours politique et de quelques journaux. Enfin au XXe, l’orthographe s’est normée avec un accès marginal à l’écriture, presqu’exclusivement dans le domaine de la création littéraire.

La langue guarani se trouve dans un stéréotypage ambivalent[4] lié à une idéologisation de la diglossie. C’est-à-dire que la représentation de la langue dominante, ici le castillan, est ouverte et favorable et renforce ce cliché ambivalent dans l’autre langue, l’un positif, la langue ancestrale et l’autre négatif, la langue plébéienne.

Cependant, dans tous les autres pays d’Amérique latine la langue du colon s’est imposée officiellement et les langues indigènes ne sont que des dialectes locaux. Au Paraguay le guarani est la langue majoritaire mais elle est minorée: longtemps il a été interdit à l’école. La stigmatisation faisait partie intégrante du contexte scolaire qui par exemple sanctionnait par des coups de fouet l’élève qui le parlait. Une pratique dénommée le /signal/[5] qui consistait à faire circuler parmi les élèves au gré des apparitions incontrôlées du guarani, un objet identificateur en vue de sanctionner la faute sociolinguistique.

Malgré cela, le guarani reste la langue de la loyauté et est célébré par la nation paraguayenne. Ce pays aujourd’hui officiellement bilingue a évolué vers un "complexus diglossique" assez trouble, à savoir qu’un objet sociolinguistique s’est peu à peu imposé au sein de l’interdiscours épilinguistique qui circule sans cesse à l’intérieur de la société paraguayenne, il s’agit du joparà. Cela désigne une alternance des langues entre le guarani et l’espagnol comme une sorte d’interlecte voir une troisième langue. C’est une espèce de langage commun du quotidien, une lingua franca un peu hybride et imparfaite, non standardisée et avec un contact permanent avec deux langues. C’est une forme spontanée qui s’adapte aux nécessités immédiates des utilisateurs. Il n’y a pas de consensus explicite sur la perception du joparà. On peut affirmer qu’il existe un complexe diglossique à travers cet interlecte à géométrie variable qui s’intègre dans un continuum sociolinguistique où le castillan et le guarani (aux standards de nature très différente) occupent chacun une extrémité de référence. Finalement pour certains le joparà est un produit d’interférences linguistiques résultant des déficiences de la politique linguistique.

Depuis 1992, le Paraguay, après de longues années entrecoupées de guerres et avec divers régimes dictatoriaux, a promulgué une nouvelle constitution démocratique. Enfin le castillan et le guarani sont déclarés conjointement langues officielles. L’enseignement des langues espagnole et guarani est obligatoire à tous les niveaux du système éducatif paraguayen : primaire, secondaire et universitaire. Il existe donc bien une rupture en matière glottopolitique cependant elle a du affronter pas mal d’obstacles dont les représentations héritées d’un long passé diglossique. En effet, la conscience de classe des élites politiques a toujours joué contre le guarani considéré comme la langue de la classe socio-culturellement basse, pauvre et rurale. Mais pour arriver au pouvoir il fallait tout de même la parler. Tous les présidents du Paraguay ont parlé guarani.

On essaie donc malgré un fort absentéisme scolaire et un analphabétisme estimé à 65 % d’effectuer un bilinguisme coordonné pour les monolingues guarani. Parvenir à l’espagnol pour tous en passant par l’enseignement du et en guarani reste difficile vu le manque de matériel pédagogique (surtout de documents authentiques) et l’autonomie laissée aux institutions éducatives qui privilégient en ville le castillan. De plus, le guarani demeure le grand absent au niveau universitaire.

En fin de compte l’éducation bilingue permet des réflexions intéressantes entre les maîtres les obligeant à réactualiser leur pédagogie et à changer leurs attitudes linguistiques. En outre elle permet au guarani de sortir de l’oralité et contribue à son actualisation lexicale. Finalement à sortir le guarani du bilinguisme diglossique qui jusque là le maintenait en état de minorisation.

Notes et références[modifier le code]

  1. Isabelle Felici, Bilingisme, enrichissements et conflits, Paris, (édition) Honoré Champion, 2000, p. 16.
  2. Ibidem, p. 18.
  3. Henry Boyer et Caroline Natali, L'éducation bilingue au Paraguay ou comment sortir de la diglossie, Ela, 2006, p. 338.
  4. Ibidem, p. 347.
  5. Ibidem, p. 350.

Xic[667 ] 3 décembre 2011 à 10:08 (CET)[répondre]

Discussion sur la fusion[modifier le code]

Discussion transférée depuis Wikipédia:Pages à fusionner


Diglossie et bilinguisme et Diglossie et Bilinguisme

Cet article est rédigé sous la forme d'un essai personnel et ne respecte pas les standards de l'encyclopédie. Il présente néanmoins des données très intéressantes et s'appuie sur des sources fiables (ce n'est donc pas à proprement parler un travail inédit). Je l'avais repéré à sa création, j'avais remercié son créateur en lui faisant par de mes remarques relativement au contenu de l’article et au style de rédaction, en tâchant de faire preuve d'une grande prudence. Malheureusement, celui-ci n'étant pas familier de Wikipédia, il a visiblement eu du mal le principe du wiki et à comprendre où je voulais en venir et s'est vexé (blanchiment de sa pdd, pas de nouvelles depuis). C'est regrettable, mais l'article traine ainsi depuis plusieurs mois et pose à mon sens plusieurs problèmes : il est en grande partie constitué de digressions sur le thème de la diglossie ou bien sur celui du bilinguisme (ou d'exemples illustrant ces deux situations), qui n'ont pas particulièrement leur place sur cet article et, commme déjà signalé, il n'est pas rédigé comme un article encyclopédique.

De plus, la question du rapport entre diglossie et bilinguisme a été particulièrement et essentiellement étudiée par des sociolinguistes travaillant spécifiquement sur la diglossie. Pour ma part, j'ai à ma disposition un ouvrage de Rafael Ninyoles étudiant de façon détaillée le rapport entre les deux concepts (un peu à la manière de l'article).

Compte tenu de tout cela, il me semble impératif de réagencer le contenu de l'article (en l'épurant des passages relevant de l'essai personnel), et je vois deux pistes possibles :

  1. Première piste (qui a ma préférence) : supprimer l'article proprement dit en le renvoyant vers un paragraphe dédié sur la page diglossie (Diglossie#Diglossie_et_bilinguisme : le paragraphe existe déjà mais il est vide et se contente d'un renvoi vers l'article litigieux ; c'est moi-même qui avais aménagé ce paragraphe alors que je travaillais sur l'article diglossie et que j'avais préparé le plan à des compléments ultérieurs, avant que l'article comparant les deux notions soient créé). Cela me semble justifié par le fait que la notion de diglossie a justement été développée par des auteurs critiquant le terme de bilinguisme, et que ce sont ces mêmes auteurs qui ont étudié les rapports entre les deux notions. Bilinguisme est un terme général et ancien, et pouvant avoir différentes acceptions. Diglossie est au contraire un concept relativement récent utilisé en sociolinguistique, et l’étude des rapports entre les deux notions est aussi l'apanage de cette même discipline. Pour le reste, les autres contenus pertinents (ceux ne traitant pas explicitement de la comparaison entre les notions mais des notions elles-mêmes) devraient être incorporés aux articles traitant de l'une ou l'autre notion.
  2. Deuxième piste : conserver l'article actuel, en conservant uniquement les passages traitant explicitement des rapports entre les deux notions, et en fusionnant les autres contenus pertinents dans l'article principal (diglossie ou bilinguisme) correspondant. Problème : cela me semble éparpiller inutilement le contenu, alors que justement l'étude des rapports entre bilinguisme et diglossie a pleinement sa place sur l’article diglossie (et qu'un résumé serait impératif)

Il ne me semble pas que, une fois nettoyés les passages rédigés à la manière d'un essai et une fois les contenus non appropriés rappatriés dans les articles correspondants, conserver un article indépendant de diglossie présente un véritable intérêt pour l'encyclopédie, mais je préfère essayer d'obtenir d'autres avis et suggestions éventuels. J'avais fait part de ces suggestions à l'utilisateur Palamède (Discussion_utilisateur:Palamède#Diglossie_et_bilinguisme) qui était également intervenu sur l'article pour l'améliorer, et il l'avait approuvée (je le recontacte de ce pas). Je pourrai sans problème me charger des transferts et fusions (si d'autres veulent aider ils sont les bienvenus bien entendu), étant relativement familier de ces questions. Xic[667 ] 11 novembre 2011 à 14:48 (CET)[répondre]

Troisième piste : fusionner (avec redirections) Diglossie et Bilinguisme dans Diglossie et bilinguisme, en en profiter pour wikifier l'article (et trouver des sources pour ses multiples affirmations !). Vu l'historique des deux termes et les cafouillages fréquents entre les deux, autant les avoir ensemble dans un seul article. Touchatou (d) 15 novembre 2011 à 00:43 (CET)[répondre]
Là je ne suis pas d'accord, il s'agit de deux concepts méritant chacun clairement un large développement encyclopédique indépendant, avec des biblio nombreuses pour chacun (très générale pour "bilinguisme" ; uniquement sociolinguistique pour "diglossie")… Bilinguisme est un terme très général et très ancien (utile en linguistique, en neurologie, en droit, dans l'édition etc.), diglossie un concept technique et scientifique relativement pointu et récent (réellement développé depuis une cinquantaine d'année), un concept utile pour et utilisé par les sociolinguistes, et de ce fait une distinction pertinente d'un point de vue sociolinguistique uniquement pour distinguer de ce que l'on dénomme "bilinguisme" couramment, avec ses multiples sens, sans se préoccuper de ses implications sociolinguistiques (ce qui est bien normal en somme), mais qui n'a pas vertu à se substituer à "bilinguisme" dans la plupart des cas : la théorie de l'apprentissage des langues n'a généralement que faire de la notion de "diglossie" et de la distinction entre les deux termes par exemple (même si, d'un point de vue strictement sociolinguistique, les individus réellement bilingues sont des exceptions, la plupart des bilingues sont de ce point de vue des "diglossiques") ; le concept de bilinguisme sur le plan juridique non plus (même si, d'un point de vue strictement sociolinguistique, il s'agit dans la plupart des cas de situations de diglossie en réalité) etc. Ce serait faire dans un technicisme exagéré, Wikipédia est une encyclopédie générale, pas une encyclopédie de sociolinguistes (bien qu'elle le soit aussi, "encyclopédie spécialisée", mais dans les articles où c'est pertinent). Où vois-tu qu'il y a cafouillage entre les deux ? Personnellement je ne vois aucun cafouillage, je trouve que les deux articles séparés sont très bien en l'état (diglossie demande encore des compléments, mais justement par une fusion judicieuse et quelques compléments supplémentaires, on pourrait avoir un article relativement complet). À la rigueur on pourrait se contenter, comme le fait Universalis par exemple, d'avoir un seul article "plurilinguisme" qui traite de tout cela, mais cela ne me semble pas adapté à Wikipédia (pourquoi refuser un article à "diglossie", qui est un terme scientifique pertinent ? Pourquoi s'obliger à avoir un article "monstre" au risque de paraître confus, là où il nous est permis de nous organiser librement; sans limite de "place" et d'avoir deux entrées pour traiter les deux concepts séparément ? Quelle définition donnerait-on dans le résumé introductif par exemple, alors que la distinction entre les deux concepts est limitée à la sociolinguistique ?).
Voir le troisième paragraphe de l'intro de diglossie (que j'ai rédigé) : « La notion a été utilisée et développée par des auteurs critiquant le terme de « bilinguisme », jugé trop imprécis, source de confusion et dont l'utilisation masque en fin de compte des réalités sociales complexes et dynamiques. Ils envisagent ainsi le bilinguisme uniquement du point de vue de l'individu : le bilinguisme est l'état individuel de l'acteur capable de mobiliser plusieurs variétés de langage.
Attention ! le bilinguisme n'a rien à voir avec le fait de mobiliser plusieurs «variétés de langage». Le bilinguisme, c'est le fait de parler des langues qui n'ont, au contraire, que très peu à voir l'une avec l'autre, comme en Belgique (français/néerlandais) ou au Canada (anglais/français). Avec tous les problèmes culturels et politiques que l'on connait bien, tant en Belgique, qu'au Québec !!! Naibed (d) 23 novembre 2011 à 14:46 (CET)[répondre]
La formulation est peut-être à revoir, mais ça concerne l’article, pas la fusion donc pas la peine d'en rajouter (comme ça en plein milieu en plus…) ici. La formulation est peut-être fautive, à améliorer (enfin, bilinguisme c'est simplement le fait de parler plusieurs langues, point barre, peu importe qu'elles soient de la mêma famille ou pas… débattre des subtilités au bon endroit au besoin). Xic[667 ] 23 novembre 2011 à 15:00 (CET)[répondre]
Au contraire, la diglossie est un phénomène sociétal, caractérisé par la coexistence et la répartition socialement codifiée de plusieurs variétés. » Cette distinction est uniquement valable d'un point de vue sociolinguistique (donc son développement a sa place dans un article traitant précisément de sociolinguistique, comme diglossie, mais pas dans un article beaucoup plus général comme bilinguisme, bien que des renvois de l'un à l'autre soient ponctuellement pertinents, comme c'est le cas actuellement d'ailleurs). Tout réunir artificiellement dans un seul article sous la forme d'une synthèse serait justement se limiter aux travers de l'article actuel diglossie et bilinguisme, qui est un essai (rédigé d'un point de vue de sociolinguiste) plus qu'un véritable article encyclopédique. Xic[667 ] 15 novembre 2011 à 05:03 (CET)[répondre]
Pour la « première piste ». Six jours sans répondre ! Je retire ma "troisième piste", effectivement pas très bonne. À noter, dans le WP anglais une page qui « allège » Diglossia : « List of diglossic regions » au nom bizarre (c'est en fait une liste de 20 langues et pays et d'une seule région) ; il y a aussi une page au nom plus approprié « List of multilingual countries and regions ». On peut aussi noter qu'il n'y a pas de pages « Bilingual » ni « Bilingualism » en anglais, mais on a Bimodal bilingualism qui ne correspond à aucune page en français... Bon courage. Touchatou (d) 21 novembre 2011 à 12:57 (CET)[répondre]
Je verrai plus tard pour ce qui est de créer des sous-articles (à moins que d'autres volontés se maninfestent), j'y vois un intérêt très limité, aucun des articles concernés n'est à proprement parler surchargé (et en outre, il y a le problème du titre : le titre anglais est manifestement bancal, comme tu l'as remarqué, et à vrai dire la plupart des situations dites de "bilinguisme" [cohabitation de deux langues sur un même territoire] sont en réalités des situations diglossiques au sens sociolinguistique [l'une des langues a une prévalence pour des raisons historiques et institutionnelles], évidemment à terme "diglossie pourrait se trouver surchargé (si tant est qu'on dispose des sources pour référencer tout ça), il me semble préférable d'attendre le moment venu. Xic[667 ] 21 novembre 2011 à 23:19 (CET)[répondre]
Bien, bien. Je ne faisais que signaler l’existence de la liste en anglais.
Réponse à « Où vois-tu qu'il y a cafouillage entre les deux ? ». Il y a tout juste trente ans, Lambert-Félix Prudent considérait qu’« une anthologie ou une analyse détaillée de l'évolution du concept de diglossia » serait une « entreprise absolument folle compte tenu de la masse des utilisations du mot dans les vingt dernières années » et concluait « La diglossie ne peut manquer d'apparaître […] comme une notion fourre-tout ». Pour la plupart, il s’agit du « concept de Psichari et de Ferguson, réaménagé au gré de leurs analyses ou de leur fantaisie ». (pp. 19 & 24 in Prudent, Lambert-Félix « Diglossie et interlecte ». Langages, 15e année, n°61, 1981. pp. 13-38). Aujourd’hui, soit 52 ans après la publication de l’article de Ferguson, le fourre-tout est devenu un marché aux puces, avec un concept unique censé décrire à la fois la situation au Québec, à Hong Kong, chez les Arvernes, à Haïti, en Égypte ancienne, à la Commission européenne, à Bangui, Singapour, Barcelone et Dandong... Whaaaou ! Du côté interprétation, on a droit à tout, n'importe quoi et son contraire (il y aura bien quelqu'un pour expliquer que la diglossie est un « complot des marchés financiers » !). C’est comme la différence entre multilinguisme et plurilinguisme – ça ne s’améliore pas avec le temps… D’où le « bon courage » (je vois que la mise en forme avanceÉmoticône). Touchatou (d) 23 novembre 2011 à 00:47 (CET)[répondre]
Ah je pensais qu'en parlant de cafouillage tu te référais aux articles… C'est le genre de remarques qui ont sa place dans le paragraphe "critique" de l'article diglossie (qui est pour l'instant rachitique, puisque tu disposes de sources précises je t'invite à les partager sur l'article), mais justement le terme ayant été largement utilisé, ce n'est pas à nous de décider de sa validité ou non, on se contente de citer des sources qui traitent de diglossie (qui éventuellement la critiquent etc.), de ses emplois etc. Encore une fois, tout réunir sous un seul article qui ferait une synthèse inédite n'est pas notre rôle. Pour ce qui est du "complot financier", et bien oui c'est une interprétation possible (cf. les "règles du marché linguistique" qui n'est qu'un reflet des règles sociales de Bourdieu pex [mais qui n'utilise pas le concept de diglossie il me semble]), mais bon, toujours pareil, les sources, les sources… Pour l'instant je me contente de copier/coller, mais il est évident qu'une relecture de fond sera impérative. Xic[667 ] 23 novembre 2011 à 05:28 (CET)[répondre]

Alors, ça a avancé oui mais… Je me retrouve au final (comme Touchatou l'avait auguré) avec quelques gros pavés peu digestes et pas sourcés, qui sont difficiles à intégrer. Je suis tenté de faire une réduction drastique des deux parties traitant du cas catalan et du Paraguay, quant à la partie "Deux cas de figure liés au bilinguisme", qu'il faudrait dans l'idéal intégrer à bilinguisme, je suis également dubitatif, étant donné la teneur très "thèse personnelle" du propos tenu. Le supprimer sans plus de procédé m'incommoderait, mais l'intégration semble délicate. Aides, idées et suggestions bienvenues… Xic[667 ] 25 novembre 2011 à 17:42 (CET)[répondre]

Déplacer les parties douteuses dans la PDD au cas où quelqu'un trouverait des sources. Lanredec (d) 2 décembre 2011 à 09:50 (CET)[répondre]
C'est ce que je pensais faire en effet. Xic[667 ] 2 décembre 2011 à 12:54 (CET)[répondre]

✔️C'est fait. Xic[667 ] 3 décembre 2011 à 10:15 (CET)[répondre]

Diglossie et bilinguisme (h · j · ) : 80 révisions sur 7 mois (redirige vers Diglossie)
Diglossie (h · j · ) : 238 révisions sur 7 ans
Bilinguisme (h · j · ) : 288 révisions sur 7 ans
La fusion des 3 historiques entraînera 151 changements d'articles (25%) sur 606 révisions.
Méthode suggérée pour respecter la licence (en cas de transfert de contenu) : utiliser {{Crédit d'auteurs|interne|titre de la source}} sur l'article et optionnellement {{auteurs crédités après fusion}} sur la page de discussion.

Une IP[1] a retouché le paragraphe traitant du cas de l'arabe. D'un côté elle a amélioré la formulation, et a étendu la situation diglossique à l'ensemble du monde arabe (ce qui semble pertinent), mais en retirant toute mention explicite du berbère (s'agit-il des "dialectes nationaux" ? Ce n'est pas clair en tout cas), qui est une autre "langue basse" par rapport à l'arabe classique en Algérie et au Maroc. Je pense qu'il faudrait réintroduire d'une manière ou d'une autre cette diglossie également (remarquée et) remarquable. Xic[667 ] 10 juin 2012 à 10:55 (CEST)[répondre]


REPONSE: *""ce qui semble pertinent"" C'est surtout vrai.*""mais en retirant toute mention explicite du berbère"" Les dialectes berbères n'ont a voir avec la diglossie arabe parlé/arabe. Cette diglossie existent avec ou sans ses langues (le bèrbère n'est pas un dialecte de l'arabe, mais bien un sous groupe de langue présent en afrique du Nord bien avant l'arrivé des arabes, et qui est classé dans le grand ensemble linguistique Chamito-Sémitique).

Cas de l'arabe[modifier le code]

Oui c'est moi qui est à l'origine des modification sur le cas de l'arabe. En effet j'y constate un manque de neutralité criant de la part des partisans de l'officialisation des dialecte arabe maghrébin qui ont vraisemblablement écrit ce paragraphe.

""Les pays d'Afrique du Nord sont caractérisés par une situation diglossique entre l'arabe classique, langue prestigieuse et de culture, et l'arabe dialectal, populaire.""

Cette formulation sous-entend que cette situation est propre au pays maghrébin or c'est faux, la situation de diglossie est interne à la langue arabe depuis des temps immémoriaux, déjà à l'époque anté-islamique la langue du peuple n'est pas la même que l’expression des poètes, plus rigoureuse et normé, cette écart entre le registre régulier (arabe classique) et parlé (dialectale) s'est accentué avec l'expansion géographique de la langue arabe mais à tendance à être minoré aujourd'hui par l’avènement des médias arabophone (TV, journaux,radios) qui s'exprime en arabe classique.

""Ainsi le dialectal, utilisé dans la vie quotidienne par la majorité de la population, n'a aucun statut officiel, au contraire de l’arabe classique, utilisé dans l'enseignement et les médias. Réservé aux situations formelles, il se trouve de ce fait privilégié par rapport aux autres langues présentes en Afrique du Nord (les dialectes régionaux et le berbère). L'arabe classique tient également son prestige du fait qu'il est la langue du Coran.""

Ce passage est partisans, en témoigne les mots soulignés. De plus il y avait une partie sur le berbère tout à fait hors sujet.

Pourquoi la diglossie berbère/arabe (qui est bien attestée) ne devrait pas être citée ? Le fait que ce soit deux langues différentes n'a rien à voir du tout avec cela. Xic[667] 15 octobre 2013 à 06:40 (CEST)[répondre]

Acrolecte/Basilecte[modifier le code]

Pourquoi l'article ne parle pas du concept d'acrolecte? C'est bizarre.

Sourçage[modifier le code]

Pas assez sourcé, ou pas assez relié aux sources.