Discussion:Charge militaire/Bac à sable

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Projet d'article autonome (???) : Charge de cavalerie[modifier le code]

La charge des Scots Greys à la Bataille de Waterloo, 18 juin 1815.

La charge est la technique d'assaut de base de la cavalerie, visant à obtenir la rupture du dispositif ennemi en exploitant l'effet de choc produit par une masse de cavaliers attaquant ensemble. En théorie, elle est donc d'abord et avant tout une tactique de la cavalerie lourde[note 1].

Loin de l'image de furia échevelée et héroïque ou d'improvisation spectaculaire, désordonnée et enlevée d'un bout à l'autre au grand galop que lui prête l'imagerie populaire - et le cinéma notamment [note 2], la charge est une tactique de cavalerie méthodique qui a été étudiée et théorisée par les penseurs militaires et les manuels d'instruction de cavalerie et qui s'organise et se développe selon différents shémas et tempi en fonction de l'objectif ( front d'infanterie, cavalerie adverse, batteries d'artillerie, .. )[1].

Historique[modifier le code]

Charge de Gendarmes français pendant les guerres d'Italie.
Antoine Charles Louis Lasalle menant la charge de la cavalerie française à la bataille de Wagram.

Héritage des méthodes de combat des peuples cavaliers de l'Asie centrale - scythes et sarmates notamment - et plus particulièrement de celles de la cavalerie cataphractaire des Parthes et des Alains et de celles de la cavalerie arabo-musulmane de la Djihad historique au temps de l'expansion de l'islam, la charge de cavalerie a souvent été le moment décisif des grandes batailles de l'histoire de l'humanité depuis l' Antiquité, en particulier dans le cadre classique de la « bataille rangée ».

Chez les peuples cavaliers d' Asie centrale - berceau de la cavalerie militaire - qui favorisaient un équipement léger et l'usage des armes de jets et de l'arc, la charge ne constituait pas une tactique de combat rapproché cherchant le contact avec l'ennemi mais plutôt une technique de « guerilla » visant à provoquer sa déroute en le harcelant et en lui causant des pertes importantes.

  • Antiquité.

En Europe, Alexandre le Grand fut l'un des premiers à systématiser le recours à la charge de cavalerie « classique » dans ses calculs tactiques. Plus tard, lors des Guerres puniques, les charges de la cavalerie numide et espagnole d'Hannibal furent un facteur décisif lors de ses victoires de Cannae et de Trebbia contre les Romains.

  • Moyen-Âge.

Au Moyen Âge, la charge de la cavalerie noble constituait le point culminant de la bataille, son succès amenant la déroute et la débandade de l'adversaire, le fait de la briser - comme lors des batailles de Crécy ou d' Azincourt - entraînant au contraire bien souvent la défaite de l'assaillant. (A développer : pourquoi ??? Infanterie arme secondaire méprisée - pas de tactiques de combat => incapable d'appuyer, de receuillir la cav après une charge manquée - privée de sa cavalerie, elle est exposée ainsi à celle de l'adversaire ou à une contre-charge le cas échéant. Avec développement armes à feu, infanterie redevient arme essentielle => développement des tactiques d'infanterie ea le recueil de la cav )

  • Renaissance : la « révolution militaire ».
  • La charge de cavalerie au temps des guerres napoléoniennes et au XIXème siècle.

Organisation de la charge : principes généraux et variantes[modifier le code]

« La charge de cavalerie est un immense projectile que l'on lance sur l'ennemi. »

— Jules de Chabot, La cavalerie russe dans la guerre de 1877-1878.‎

[2]

« C'est par la valeur, l'audace et l'impétuosité de toute la troupe, par l'exemple des officiers, par l'action des serre-files, par l'appui moral que donnent les soutiens, et surtout par le maintien de l'ordre et de la cohésion, qu'on assurera au choc une puissance irrésistible. »

— Ministère de la Guerre, Décret du 31 mai 1882 portant règlement sur les exercices de la cavalerie.

L'organisation et le développement d'une charge s'organisent en trois mouvements : le déploiement, l'élan et la charge proprement dite.

Dispositif et mouvements préparatoires au combat[modifier le code]

L'unité qui doit charger va s'avancer au plus près de l'ennemi au pas ou, éventuellement, au trot. Là, elle va se déployer en prenant soin de garder sa formation et ses alignements, en se disposant sur deux rangs. A ce moment seulement, elle va mettre sabre au clair et engager la charge, en général au trot, le galop n'étant pris qu'à 150 pas, environ, de la cible pour donner à l'attaque un maximum d'impact, les trompettes sonnant alors la charge[note 3].

La charge[modifier le code]

La charge de la Brigade Légère à Balaklava, tableau de William Simpson (1855)

Une charge est renouvelée par les unités gardées en second échelon. Si la charge n'aboutit pas d'emblée, les unités reculent pour se reformer derrière le second échelon. La répétition de la charge peut aussi être délibérée face à un fort dispositif ennemi. Ainsi en 1807 à Friedland, certains régiments de cuirassiers de Nansouty chargèrent plus de quinze fois, causant à l'ennemi des pertes terribles.

Le mouvement est différent suivant que la cible de la charge sera de la cavalerie ou de l'infanterie.

  • Charge contre l'infanterie.
  • Charge contre l'artillerie. : la charge en fourrageurs, « dont l'emploi est efficace contre l'artillerie » (décret 1882)
  • Charge contre la cavalerie.
  • La caracole.

Cette technique de charge particulière, combinant choc et feu, fut développée par les reîtres allemands aux XVIe-XVIIe. Elle voit les cavaliers s'avancer en colonne vers l'ennemi et décharger contre lui les armes à feu dont ils sont dotés. Après le tir, le cavalier rétrograde vers l'arrière de son unité pour recharger. Cette tactique fut, par exemple, utilisée à Breitenfeld. Le terme tire son origine de l'espagnol caracol signifiant escargot, par référence au mouvement enroulé de cette formation de combat.

Dispositifs de soutien et de recueil[modifier le code]

Défense contre une charge de cavalerie.[modifier le code]

bataille du Vögelinsegg en 1403 : les piquiers du Canton d'Appenzell repoussent les cavaliers de Saint-Gall.
Attaque de la cavalerie derviche sur les carrés anglais lors de la deuxième bataille d'El Teb en 1884. Dessin paru dans le Monde illustré.

La défense passive.[modifier le code]

  • La défense passive avant l'invention de l'arme à feu.

L'invention de la pique. Défaite de la chevalerie féodale de Léopold II tentant de combattre à pied à la bataille de Sempach en 1386. Ensuite, défaite des Suisses à la bataille de Arbedo face à la cavalerie du condottiere Carmagnola en 1422 : armement inf suisse ( hallebarde ) inadapté contre charge de cavalerie ==> introduction de la pique pour arrêter la charge, hallebarde pour le combat rapproché avec le cavalier démonté. ==> Cranson : première charge en coin de la cav bourguigonne se brise sur les piques suisses. Les Suisses passent à l'attaque, contre-attaque de cav bourguignonne balayée par contre-charge helvète manoeuvrant en carré et avec discipline et en ordre serré. A Morat, cav de Charles doit à nouveau céder le terrain face à inf suisse, celle-ci s'étant portée au secours de la cav du Duc René II moins aguerrie et mise à mal par la charge bourguignonne. Suisses apprécient peu armes à feu trop coûteuses et trop savante pour ces « paysans-soldats » qui favorisent méthodes de combat viriles. => vaincus par les Landsknechts allemands qui combinent pique et arquebuses dans leurs tactiques de combats tant contre inf que contre cav.
Pique dans le dico de l'Encyclopédie

  • Défense passive par le feu.
  1. Feux d'infanterie.
    Arquebuse.
  2. Feux d'artillerie.
  • Le carré

L'infanterie est vulnérable aux attaques de cavalerie dès que la menace se fait ailleurs que sur le front où elle peut délivrer un grand volume de feu. Ainsi, un bataillon pris sur son flanc ou son revers par une charge de cavaliers quels qu'ils soient est pratiquement perdu. Pour parer cette menace, une formation spécifique a été élaborée : le carré. C'est une formation où les compagnies ou divisions se placent à angle droit les unes par rapport aux autres en faisant face à l'extérieur de la figure géométrique fermée ainsi obtenue. Le premier rang de soldats se met à genoux baïonnettes pointées à l'oblique, et les deux autres rangs peuvent faire feu tout en complétant le hérisson avec leurs propres baïonnettes.

Certaines nations ont développé une formation plus simple mais aussi moins efficace, le carré plein : c'est une colonne qui sous la menace de cavalerie, fait pivoter vers l'extérieur les hommes qui se trouvent sur ses flancs et son revers, offrant ainsi une certaine résistance à l'attaque, toutefois moindre qu'avec le carré dit "creux".

Défense active[modifier le code]

  • La contre-charge.
  • L'« ordre ouvert »
  1. Mouvemens (sic) des tirailleurs pour résister à une charge de cavalerie Gén. Desmichel, Journal des sciences militaires, Volume 11 p.511.

Exemples historiques de succès défensif contre des charges de cavalerie[modifier le code]

Carré d'infanterie : discipline de feu et cohésion.

Bibliographie[modifier le code]

Voir aussi[modifier le code]

Articles connexes[modifier le code]

Liens externes[modifier le code]

Notes et références[modifier le code]

Notes.[modifier le code]

  1. « Les carabiniers et les cuirassiers sont seuls en mesure de créer l'événement par l'action de choc massive et brutale. » disait Napoléon Ier.
  2. Comme dans le Waterloo de Serge Bondartchouk ou le Colonel Chabert d' Yves Angelo.
  3. Le règlement prévoit, pour certaines unités, comme les cuirassiers français du Premier Empire, qu'ils ne seront pas exercés au galop. La charge était alors menée au pas ou au trot, le galop n'étant pris que pour les cent à deux cents derniers mètres dans un soucis notamment d'à la fois garder un certain alignement pour accroître la violence du choc final et de ménager les chevaux qui devaient pouvoir charger à plusieurs reprises pendant la bataille.

Références[modifier le code]

  1. Voir : Décret du 31 mai 1882 portant règlement sur les exercices de la cavalerie révisant et complétant le décret du 17 juillet 1876., Bibliographie en ligne.
  2. p. 49 dans l'édition Berger-Levrault de 1902.

Catégorie:Tactique militaire

Docu pour l'article[modifier le code]

  • Bataille de Cerignola ( 1503)
  • Le Carré.
    • La majorité des carrés rompus l'ont été suite à une perte de cohésion liée au feu de l'artillerie, la cavalerie ne faisant qu'achever le travail, ou à des circonstances extraordinaires et rares (comme la chute d'un cheval dans les rangs ou, comme à La Albuera, la pluie intense qui empêche l'infanterie de voir arriver la cavalerie. Les carrés gardent leur feu comme dissuasion.
    • Charges à Waterloo
  • Le dernier grand engagement de cavalerie en Europe est celui de la bataille de Rezonville ( ou Mars La Tour), le 16 aout 1870, ayant opposé cuirassiers de la Garde Impériale à des cuirassiers et uhlans prussiens...
  • Bataille de Montlhéry

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