Deinogalerix

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Deinogalerix (du grec ancien, « terrible/terreur » + genre Galerix) est un genre fossile de gymnures qui vivaient en Italie au Miocène supérieur, il y a 7 à 10 millions d'années.

Classification[modifier | modifier le code]

Le genre Deinogalerix est décrit en 1972 par le paléontologue néerlandais Matthijs Freudenthal (d) (1937-)[1],[2].

Liste des espèces[modifier | modifier le code]

Selon Paleobiology Database en 2023, le nombre d'espèces référencées est de sept[2] :

Présentation[modifier | modifier le code]

Le genre était apparemment endémique de ce qui était alors l'île du Gargano, aujourd'hui une péninsule. Les premiers spécimens de Deinogalerix ont été décrits pour la première fois en 1972[7].

Deinogalerix avait un visage long, mince et conique, de petites oreilles pointues, une longue queue effilée et de longs poils[8].

Crâne fossile de D. koenigswaldi.
Deinogalerix à l'échelle d'un hérisson européen moderne. Œuvre de Mauricio Antón.

Le crâne de D. koenigswaldi mesurait 21 cm de long et le corps entier mesurait 60 cm. Il occupait aujourd’hui la même niche écologique que les chiens et les chats. Il partageait cette niche avec l'énorme chouette effraie (Tyto gigantea)[3].

On pense que les espèces de Deinogalerix étaient des insectivores, se nourrissant principalement d'invertébrés comme les coléoptères, les libellules et les grillons, et peut-être même d'escargots. Mais les espèces les plus grandes ont peut-être aussi chassé des petits mammifères, des reptiles et des oiseaux.

À la fin du Miocène, ce qui est aujourd'hui l'Italie était principalement un groupe de petites îles et ce n'est que plus tard que la majorité d'entre elles ont rejoint le continent. On sait que les animaux de ces îles ont parfois évolué de manière très différente d’ailleurs. Il est donc possible que les espèces de Deinogalerix aient vécu exclusivement dans le Gargano.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Publication originale[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Matthijs Freudenthal 1972, p. 1-19.
  2. a et b (en) Référence Paleobiology Database : Deinogalerix Freudenthal 1972 (hedgehog) (consulté le ).
  3. a et b Freudenthal, M., « Deinogalerix koenigswaldi nov. gen., nov. spec., a giant insectivore from the Neogene of Italy », Scripta Geologica, vol. 14,‎ , p. 1–19 [1] (includes full text PDF)
  4. Villiera B., Van Den Hoek Ostendeb L.W., De Vosb J. et Paviaa M., « New discoveries on the giant hedgehog Deinogalerix from the Miocene of Gargano (Apulia, Italy) », Geobios, vol. 46, nos 1–2,‎ , p. 63–75 (DOI 10.1016/j.geobios.2012.10.001, Bibcode 2013Geobi..46...63V)
  5. « Deinogalerix masinii: New Giant Fossil Hedgehog from Italy », Sci-News.com, (consulté le )
  6. Andrea Savorelli, Federico Masini, Paul P. A. Mazza, Maria Adelaide Rossi et Silvano Agostini, « New species of Deinogalerix (Mammalia, Eulipotyphla) from the late Miocene of Scontrone (Abruzzo, central Italy) », Palaeontologia Electronica, vol. 20, no 1,‎ , Article number 20.1.16A (DOI 10.26879/672 Accès libre, lire en ligne)
  7. Michael J Benton, Vertebrate Palaeontology, Blackwell Publishing, (ISBN 0-632-05637-1, lire en ligne), p. 335
  8. Kenneth David Rose, The Rise of Placental Mammals, JHU Press, (ISBN 0-8018-8472-1, lire en ligne), p. 144