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David-Eugène Girin

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David-Eugène Girin
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Lieu de travail
Influencé par

David-Eugène Girin est un peintre français, né le à Lyon et mort dans la même ville le .

Il fut un peintre de genre et de natures mortes avant de se tourner vers le paysage.

David-Eugène Girin est né à Lyon, rue de Sève (1er arrondissement) le [1]. Fils de Michel Girin, tisseur, il s'inscrit à l'école des beaux-arts de Lyon le , mais il ne reste que vingt jours dans la classe des Principes. Le , il entre dans la classe de peinture de Joseph Guichard[2]. Il est ensuite formé par Antoine Jean Bail et, à Paris, par le graveur Lehman. Sa première exposition a lieu en 1868. Pendant la guerre franco-prussienne, il est mobilisé et part combattre à Belfort en 1870, aux côtés d'autres artistes comme les peintres Claudius Barriot, Aimé Perret ou le sculpteur Jacques Perrin. À son retour, il recommence à peindre et expose principalement à Lyon. Pendant dix-sept ans, il réalise surtout des peintures de genre, des natures mortes avant de changer de sujet en 1887. Il s'intéresse alors aux paysages.

En 1888, il épouse Henriette Magnin, fille du chef-comptable de la Compagnie du gaz, née en 1853. Ils s'installent rue Ferrandière à Lyon. L'atelier de David-Eugène Girin est situé dans le deuxième arrondissement lyonnais, dans l'ancienne rue du Paradis, aujourd'hui renommée au nom de l'artiste. Il voyagea beaucoup : il peint des paysages de Martigues, de Paris et de Belgique.

David-Eugène Girin meurt le . Une rétrospective de son œuvre est organisée l'année suivante au Salon d'automne à Paris.

Les Bateaux, esquisse au fusain, musée des beaux-arts de Lyon.

David-Eugène Girin est un artiste qui s'est fait remarquer pour la diversité de ses œuvres, puisqu’il s’exprime dans tous les genres. Il s'inscrit dans la lignée d'Eugène Delacroix et de Joseph Guichard. Alphonse Germain l’a défini comme « un des rares peintres nés et formés à Lyon qui n’avait pas craint d’introduire dans leur art la fantaisie », ce qui est visible notamment avec Fêtes antiques.

C’est avant tout un dessinateur, il utilise le fusain et est maître du noir et blanc en quête du modelé. Il est reconnu pour ses jeux sur la lumière et sur les couleurs. Il excelle à rendre des gris estompés, et use en tant que coloriste de nombreuses tonalités. De plus il sait tirer le meilleur parti des effets de contre-jour. Il travaille également la matière avec élégance, et il a un vrai talent pour rendre les armures et la soie.

Pendant 17 ans, jusqu’en 1887, il pratique la peinture de genre et la nature morte, quand il change de sujet et s’intéresse à la nature et aux paysages[3]. Le matin marque le changement définitif de sujet influencé par Jules Bastien-Lepage qui a représenté de nombreuses scènes de plein-air et de paysages.

On peut remarquer enfin trois phases principales dans les sujets de représentation de Girin : les sujets concernant les Pays-Bas, les paysages vaporeux des Dombes, et l’étude de l’Orient.

Postérité

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Une rétrospective a été organisée au Salon d'automne en 1918 et, plus récemment, certaines de ses toiles ont été exposées au 121e Salon international de printemps, du 1er au 22 mars 2008 (Palais municipal de Lyon)[réf. souhaitée].

Œuvres dans les collections publiques

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Ciel sur la Dombes, 1887, huile sur carton, musée des beaux-arts de Lyon.
Le Matin, huile sur carton, musée des beaux-arts de Lyon.

Notes et références

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  1. Approches lyonnaises XIXeXXe peintures sculptures du 26 mars au 20 mai 1975, Mâcon, Galerie des Ursulines.
  2. (en) « David-Eugène Girin », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit Accès payant, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
  3. Élisabeth Hardouin-Fugier, Etienne Grafe, La Peinture lyonnaise au XIXe siècle, Éditions de l’amateur, 1995.
  4. « Le Matin »

Bibliographie

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  • Étude Tajan, Seconde vente de l’ancienne collection du Docteur Bidon et de Colette E. Bidon, Paris, Hôtel Drouot, 2 juin 1997.
  • Louis Maryannick Lavigne, Châtelains et Vie de château autour de Lyon (1840-1940), Éditions BGA Permezel.
  • Aguttes, [catalogue], hôtel des ventes de Lyon Brotteaux, 24 janvier 2012.
  • Approches lyonnaises XIXeXXe peintures sculptures du 26 mars au 20 mai 1975, [prospectus], Mâcon, galerie des Ursulines.
  • René Jullian (professeur à la faculté de lettres et sciences humaines de Lyon et ex conservateur du musée des beaux- arts), Les Villes d’art célèbres Lyon, Paris, Librairie Renouard, H. Laurens, 1960.
  • France antiquités magazine, no 98, avril 1998, p. 26.
  • Bernard Gouttenoire, Dictionnaire des peintres & sculpteurs à Lyon aux XIXe & XXe siècles, Éditions La Taillanderie, 2002.
  • Élisabeth Hardouin-Fugier, Étienne Grafe, La Peinture lyonnaise au XIXe siècle, Les Éditions de l’amateur, 1995.
  • Gérald Schurr et Pierre Cabanne, Dictionnaire des petits maîtres de la peinture 1820-1920, Tome 1 A à H, les Éditions de l’amateur.
  • Gérald Schurr, 1820-1920 Les Petits Maitres de la peinture, Les Éditions de l’amateur, 1982.
  • « Donation de tableaux de Paul Dini à la commune de Villefranche-sur-Saône », [dossier de presse][réf. incomplète].
  • Centre Presqu’île Lyon, no 20, 1994-1995.
  • Archives Andrée Cormier[Où ?].
  • Jules Tairig, « Nos Peintres chez eux », Annales lyonnaises, 1887, no 22.
  • 121e Salon international de printemps du 1er au 22 mars 2008, Palais municipal de Lyon.
  • Dossier d’œuvres du musée des beaux-arts de Lyon.

Liens externes

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