Célanie Carissan

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Célanie Carissan
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonyme
E. de NassiracVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Eugène Carissan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Eugène Carissan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Célanie Carissan est une compositrice et pianiste française née le à Nantes et morte le à Neuilly-sur-Seine.

Biographie[modifier | modifier le code]

Marie-Charlotte-Élisabeth Célanie Carissan naît le à Nantes[1],[2]. Elle a une sœur, Marie Charlotte Elisabeth Carissan, née le 12 juin 1844, écrivaine, poétesse et pianiste. C'est elle qui utilise le pseudonyme E. de Nassirac. Les deux sœurs collaborent tout au long de leur vie.

Leur mère Célanie Jolly meurt en 1847 après avoir donné le jour à sept ou huit enfants.

Leur père, Eugène Carissan, était juge de paix à Nantes. Leur frère aîné également prénommé Eugène sera professeur à l'École supérieure des lettres, sciences et arts de la ville bretonne. On ne sait rien de son enfance et de sa formation, mais la famille Carissan est proche de celle du compositeur nantais Louis-Albert Bourgault-Ducoudray (1840-1910). À lire les critiques de son temps, les compositions de Célanie connurent le succès, tant sa musique de chambre ou vocale que sa musique de théâtre[3].

Célanie Carissan collabore notamment avec Adrien de Carné et Théophile Gautier. Pour ses mélodies, elle met en musique des poèmes de Thibaut de Champagne, Thomas Moore ou Alphonse de Lamartine, dont le livret de son oratorio Rebecca. L’œuvre, inspirée de la Genèse, est écrite pour soli, chœurs et orchestre, et divisée en huit scènes. Elle est jouée plusieurs fois à Paris en 1893, salle Érard, et saluée à sa création. La partition existe en réduction pour chant et piano[3].

Carissan est aussi l'autrice d'une légende dramatique sur un poème de Carné, La Fiancée de Gaël, représentée à Paris et à Nantes en 1891, construite autour de thèmes bretons dont « elle a su tirer un excellent parti », selon les mots du critique au Sonneur de Bretagne Sullian Collin[3].

Outre ses ouvrages destinés à la scène, elle a également composé plusieurs mélodies et chansons ainsi que quelques pièces pour piano et de la musique de chambre[3].

Lors d'un concert à la Société nationale de musique, le , sont interprétées salle Pleyel ses mélodies Écho et Chanson de l'abeille[4].

Célanie Carissan donne également des conférences sur l'histoire de la musique et rédige la rubrique "cours de musique et d'harmonie" dans le journal pour enfants "Le Jeune âge illustré".

En 1893, elle est invitée à exposer ses œuvres au Palais des Femmes lors de l'Exposition universelle de Chicago, en compagnie d'Augusta Holmès, Cécile Chaminade et Gabrielle Ferrari[3],[5].

Le 26 novembre 1910, sa sœur Elisabeth, professeure de piano, décède. Elle vivait au 44 rue Poussin dans le XVIème arr.

Elles sont les tantes de la peintre de fleurs Alice Carissan, fille de Lucien Ambroise Louis né en 1841.

Célanie Carissan meurt le [1] en son domicile de Neuilly-sur-Seine[6], 89 boulevard Bineau.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Ô bien-aimée de Célanie Carissan, chant breton transcrit, extrait de La Fiancée de Gaël, couverture de la partition.

Parmi ses œuvres, figurent notamment[7] :

Écrits[modifier | modifier le code]

Deux romans[3] :

  • Un Échange (Paris, Téqui, 1879) ;
  • Le Récit de Catherine (Paris, Blaud et Barral, 1882).

Compositions[modifier | modifier le code]

Pour la scène[8][modifier | modifier le code]

  • La Jeunesse d'Haydn, opéra-comique, représenté à la salle Duprez le [9] ;
  • La Fiancée de Gaël, légende dramatique, livret de A. de Carné (Paris, A. Quinzard, 1892) ;
  • Rebecca, oratorio en 8 scènes, texte de E. de Nassirac (Paris, Enoch et Costallat, 1893), œuvre musicale « véritablement belle et remarquable »[10] ;
  • L'âme et l'amour, drame lyrique, livret d'A. de Carné (Paris, Davy, 1893) ;
  • La Novice, drame lyrique ;
  • Riquet à la houppe, comédie, livret de E. de Nassirac (1911).

Musique instrumentale[8][modifier | modifier le code]

  • Trois pièces à Lili, pièces enfantines pour piano, (Paris, V. Durdilly, 1887) ;
  • Pavane et rigodon pour piano (Paris, Laudry, 1900) ;
  • Intermède, valse pour piano (Paris, Bourlant-Ladam, 1904) ;
  • Scènes des Alpes pour violon et piano (Paris, Hayet, 1905) ;
  • Diamant bleu, valse tzigane pour piano (Paris, Bourlant-Ladam, 1907) ;
  • Trio en sol mineur « Les Voix », pour piano, violon et violoncelle (Paris, Hayet, 1913).

Musique vocale[8][modifier | modifier le code]

  • Séléné, scène antique pour voix de femmes, solo, chœur et orchestre, poème d'A. de Carné (Paris, Hayet, 1913) ;
  • Berceuse de la Vierge, initialement parue dans Le Journal des Demoiselles le , puis éditée chez A. Quinzard et Cie en 1899.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Célanie Carissan (1843-1927) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  2. « Archives municipales de Nantes, état-civil numérisé, année 1843, 4e canton, registre des naissances (cote 1E 722), acte n° 73, vue 16/97 », sur archives.nantes.fr (consulté le )
  3. a b c d e et f Bellaing 1992, p. 58.
  4. Launay 2006, p. 460.
  5. Launay 2006, p. 155.
  6. Archives départementales des Hauts-de-Seine Acte de décès no 663 dressé le 1er décembre 1927 à Neuilly-sur-Seine, vue 84 / 102
  7. Bellaing 1992, p. 58-59.
  8. a b et c Bellaing 1992, p. 59.
  9. « Œuvres lyriques françaises : J », sur www.artlyriquefr.fr (consulté le )
  10. « Revue d'art dramatique », sur Gallica, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]