Constance (fille de Constantin Ier)

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Constance (fille de Constantin Ier)
Illustration.
Pierre de Cortone, La vision de sainte Constance devant les tombes des saintes Agnès et Emérance (1654, musée des Beaux-Arts de Houston).
Titre
Impératrice romaine

(5 ans)
Biographie
Titre complet Augusta
Dynastie Constantiniens
Nom de naissance Constantina
Date de naissance vers 307-317
Lieu de naissance Rome
Date de décès
Lieu de décès Caeni Gallicani (Bithynie)
Sépulture Église Santa Costanza
Père Constantin Ier
Mère Fausta
Fratrie Crispus
Hélène
Constantin II
Constant Ier
Constance II
Conjoint Flavius Hannibalianus (335-337)
Constantius Gallus (349-354)
Religion Christianisme

Constance (née entre 307 et 317 et morte en 354) est la fille aînée de Constantin Ier et de sa seconde épouse Fausta. Titrée Augusta, elle exerce le pouvoir auprès d'Hannibalianus, puis seule et, enfin, auprès du césar Constantius Gallus, en Syrie. Vénérée comme sainte par les Églises catholique et orthodoxes, elle est célébrée le 18 février[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Une femme de pouvoir...[modifier | modifier le code]

En 335, Constance épouse son cousin Flavius Hannibalianus, afin de marquer son élévation au titre de « Rois des Rois et des peuples du Pont » par son père, Constantin Ier. Elle est alors titrée Augusta par ce dernier. À la mort de Constantin en 337, la garde impériale massacre une partie de la famille constantinienne. Hannibalianus est exécuté. Constance exerce alors le pouvoir seule et encourage Vétranion à défier Magnence, afin de protéger les intérêts politiques de sa famille et de préserver son propre pouvoir[2],[3].

Vers 349, Constance est mariée par son frère Constance II à son cousin Constantius Gallus, qu'il nomme au titre de césar en 351. Le couple a une fille nommée Anastasia.

Ils sont envoyés à Antioche pour gouverner la Syrie. Elle y exerce par ailleurs une forte influence politique[4].

En 354, lorsque l'empereur Constance II rappelle Constantius Gallus en Occident afin de le punir de sa mauvaise gestion des crises en Orient, celui-ci envoie sa femme auprès de son frère pour l'apaiser. Mais elle tombe malade et meurt pendant le trajet, à Caeni Gallicani, en Bithynie[4]. Son corps est alors envoyé à Rome, où il est inhumé près de la Via Nomentana, dans un mausolée construit pour elle à la demande de son père[5].

... et de foi[modifier | modifier le code]

L'église Santa Costanza, à Rome.

Selon la Tradition de l'Église, Constance tombe gravement malade peu après la mort d'Hannibalianus. Elle se recueille alors sur les tombes d'Agnès de Rome et de sainte Émérance. Miraculeusement guérie, elle se convertit au christianisme, dont son père est déjà proche.

Lorsque Constantius Gallus, encore païen, demande à l'empereur de lui accorder la main de sa fille, l'embarras de Constantin Ier est très grand, car celle-ci est chrétienne et a fait vœu de chasteté. Constance conseille à son père de ne donner qu'un vague espoir à son prétendant, et le fait prier d'emmener avec lui, pendant la guerre contre les Scythes, Jean et Paul, ses primiciers : elle prend, de son côté, auprès d'elle, Attique et Artémie, les deux filles de Gallus. Elle les convertit au christianisme et vit avec elles comme une vierge consacrée. Elle fait également construire la basilique Sant'Agnese fuori le Mura, à Rome.

De son côté, Gallus se convertit au christianisme après sa victoire miraculeuse sur les Scythes.

Vénérée comme une sainte, son mausolée est aujourd'hui connu comme l'église Santa Costanza et son sarcophage est conservé au Vatican[5]. Elle est célébrée seule le 18 février et en même temps que ses belles-filles les 25 février et 25 juin[6].

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le 19 septembre, il s'agit de la fête des saints Félix et Constantia, martyrs sous Néron cf. Bénédictins de Ramsgate, Dix mille saints, dictionnaire hagiographique, Brepols, 1988, p. 194. Elle n'apparaît pas dans ce même livre.
  2. (en) Michael DiMaio, « Constantina (daughter of Constantine I) » dans De Imperatoribus Romanis (1996).
  3. (en) Arnold Jones, John Robert Martindale et John Morris, The Prosopography of the Later Roman Empire, Cambridge University Press, 1971, p. 222.
  4. a et b (en) Walter Hamilton, Ammianus Marcellinus, ed. The later Roman Empire, Harmondsworth, Middlesex, 1986, p. 41.
  5. a et b (en) Matilda Webb, The Churches and Catacombs of Early Christian Rome, Sussex Academic Press, Brighton, 2001, p. 252.
  6. J. E. Stadler et F. J. Heim, « 1SS. Constantia, Attica et Artemia, VV », dans Vollständiges Heiligen-Lexikon, J. N. Ginal, Augsburg, 1858–1882, vol. 1, p. 663.

Liens externes[modifier | modifier le code]