Aller au contenu

Concours des fanfares des Beaux-Arts

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Concours National des Fanfares des Beaux-Arts
Présentation
Type
Localisation
Localisation
Affiche du Concours 1967.

Le Concours des fanfares des Beaux-Arts est un événement public organisé par la Grande Masse des Beaux-Arts.

Affiche du Concours 1989.
Affiche du Concours 2002.

Il réunit les fanfares des Beaux-Arts, issues des écoles des Beaux-Arts[1] et des écoles d'Architecture, dans le cadre d'une compétition musicale et scénographique.

Ce concours existe depuis 1958[2] et a lieu à Paris.

Il se déroule en général tous les 4 ans, au tout début de l'été[3].

Les Aimé Visconti au Concours 1967.

La première édition du Concours des fanfares des Beaux-Arts a eu lieu le 31 janvier 1958 dans la Salle Melpomène de l'École des Beaux-Arts de Paris, à l'occasion des festivités du centenaire du Rougevin organisées par la Grande Masse[2].

Les fanfares des Beaux-Arts, apparues dès 1948 dans les ateliers d'enseignement de l'Architecture[4], deviennent si nombreuses au sein de l'École des Beaux-Arts, qu'en 1958, on en décompte déjà une quinzaine[5]. À l'initiative de Michel Day[6], alors délégué aux relations culturelles de la Grande Masse sous la présidence du Grand Massier Henri Clément[7], est donc créé le premier Concours des fanfares des Beaux-Arts[8].

Ce Concours, d'abord créé pour récompenser la meilleure fanfare des Beaux-Arts, a également servi, jusqu'en 1968, de tremplin aux fanfares pour participer au Gala de l'École des Beaux-Arts[9].

Organisation

[modifier | modifier le code]

Le Concours est administré par l'association de la Grande Masse des Beaux-Arts, association des élèves et anciens élèves de l'École des Beaux-Arts et des écoles d'Architecture, qui désigne un comité artistique destiné à l'organisation de ces festivités.

Ce comité comprend plusieurs commissions qui sont responsables des choix du thème sur lequel les fanfares vont concourir, du choix des membres du jury et de la réalisation du Concours.

Déroulement

[modifier | modifier le code]
Les 7 Mercenaires au Concours 1989.

Le Concours est ouvert aux seules fanfares des Beaux-Arts. Toutes doivent être membres de la Grande Masse des Beaux-Arts et avoir fait acte de candidature[10]. La Grande Masse peut toutefois, de façon exceptionnelle, autoriser une fanfare "extérieure" à participer à une édition.

À l'issue de cette présélection, les concurrents sont invités à Paris pour concourir.

Les fanfares se succèdent alors en public, après qu'un Pompier de rigueur ait été entonné par la foule pour ouvrir la compétition. Elles interprètent un morceau inédit de leur choix, accompagné d'une scénographie incluant déguisements, décors et figurants. Le tout sous l'œil et l'audition attentive d'un jury et des encouragements d'un public nombreux[11]. La journée du concours s'achève en général par un bal costumé animé par les fanfares participantes.

Ce concours se caractérise par les costumes, l'ambiance, le talent et la variété des prestations de ses participants[4],[12].

Prix décernés

[modifier | modifier le code]
Les Kosmonots au Concours 2005.

Le jury du concours décerne deux prix :

  • Le Premier Prix. Il récompense la fanfare qui, par le choix des costumes, des décors et de la musique, a le mieux répondu au thème proposé[10]. Ce prix est accompagné depuis 2002 d'un trophée, œuvre de Jean-François Duffau[13] (1942-2017), prix de Rome 1971, sur lequel sont gravés les noms des gagnants successifs. Ce trophée reste cependant la propriété de la Grande Masse des Beaux-Arts.
  • Le Prix du plus beau Four[14]. Il récompense la fanfare ayant échoué de manière grandiose dans sa tentative de remporter le Premier Prix[10].

Le jury est composé de personnalités choisies par le comité organisateur du concours. Il rassemble chaque fois des personnalités reconnues du monde musical, de l'Architecture et des Beaux-Arts.

Le Jury est généralement présidé par un invité prestigieux : César Baldaccini, Paul Tourenne, Georges Wolinski, Gustave Parking, etc.

Palmarès du Concours des fanfares des Beaux-Arts[15]
Année Premier Prix Prix du plus beau Four
1958 Honoré Champion -
1962 Fanfarchi -
1963 Honoré Champion II -
1965 Honoré Champion II -
1966 Aimé Visconti -
1967 Aimé Visconti -
1972 Fanfare des Beaux-Arts de Clermont -
1975 Archibal Buci Fernand Boutonnet
1979 Archibal Buci[16] Wolfgang Amadeus Bôzart III
1985 Sept Mercenaires Wolfgang Amadeus Bôzart IV[17]
1989 Sept Mercenaires Fanfare Piston
1993 Wolfgang Amadeus Bôzart VI Piston Circus
1997 Les Kadors -
2002 Güt Ma Frit' Kosmonot
2005 Güt Ma Frit' Les Flingueurs
2011 Talku Fanfare Boula Matari Missié Tintin
2015 Talku Fanfare Kosmonot
2022 Monty Pistons Boula Matari Missié Tintin

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Ministère de la Culture, « Écoles nationales », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
  2. a et b Fête du centenaire du Rougevin, 31 janvier 1958, archives de la Grande Masse des Beaux-Arts, Paris.
  3. Nicolas Ledoux, « Une guignolade éphémère », Le Jour, Paris, no 64,‎ 12 et 13 juin 1993, p. 13 (ISSN 1244-1368)
  4. a et b Adrien Lharidelle, Histoire édifiante et véridique de la grande Fanfare Malaquais, Paris, lulu.com éditeur, , 364 p.
  5. Véronique Flanet, La belle histoire des fanfares des Beaux-Arts 1948-1968, Paris, L'Harmattan, coll. « Musiques et Champ social », , 255 p. (ISBN 978-2-343-06353-9, EAN 9782343063539, lire en ligne)
  6. Michel Day (1931-2020), élève architecte aux Beaux-Arts de Paris dans l'atelier Expert, puis Beaudoin et enfin La Mache. En 1957, il est Président du Bal des Quat' Z'Arts. Il est diplômé en 1967.
  7. Henri Clément (1926-2017), élève architecte aux Beaux-Arts de Paris dans l’atelier Chappey, puis Leconte. Il est diplômé en 1965.
  8. Michel Day, Charrette, Paris, Édité à compte d'auteur, , 150 p.
  9. Christophe Samoyault, « Le Bal de l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts ou Gala de la Grande Masse des Beaux-Arts », sur www.grandemasse.org, (consulté le )
  10. a b et c GMBA, Livret du Concours des fanfares des Beaux-Arts 2005, Paris, asso. GMBA, , 37 p. (lire en ligne), Règlement du Concours
  11. Nicolas Ledoux, « Paris s'éclate en fanfares », Le Jour, Paris, no 64,‎ 12 et 13 juin 1993, p. 1 (ISSN 1244-1368)
  12. Guy Fichez, Le cru des Beaux-Arts, récoltes 1964 et suivantes, Paris, Edilivre, , 414 p. (ISBN 978-2-332-56167-1)
  13. Daniel Colin, « Disparition de Jean-François DUFFAU », sur www.grandemasse.org, (consulté le )
  14. René Beudin, Charrette au cul les nouvôs ! Le parler des architectes, Paris, Éditions Horay, coll. « Cabinet de curiosité », , 104 p. (ISBN 2-7058-0438-2)
  15. Archives de la Grande Masse des Beaux-Arts, association loi de 1901, reconnue d'utilité publique depuis 1932.
  16. Marion Sarraut, « La fanfare Archibalbuci » Accès libre, sur ina.fr, (consulté le )
  17. Le Prix du plus beau Four a été attribué cette année-là sous le nom malicieux de Prix de la meilleure prestation scénique (sic).

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Michel Day, Charrette, Édité à compte d'auteur, Paris, 2001, 150 p.
  • René Beudin, Charrette au cul les nouvôs ! Le parler des architectes, Éditions Horay, coll. « Cabinet de curiosité », Paris, 2006, 104 p. (ISBN 2705804382)
  • Adrien Lharidelle, Histoire édifiante et véridique de la grande Fanfare Malaquais, lulu.com éditeur, 2009, 364 p.
  • Guy Fichez, Le cru des Beaux-Arts, récoltes 1964 et suivantes, Edilivre, 2013, 414 p. (ISBN 9782332561671)
  • Véronique Flanet, La belle histoire des fanfares des Beaux-Arts, L'Harmattan, 2015, 250 p. (ISBN 978-2-343-06353-9)
  • Louis-René Blaire, Souvenirs Cuivrés, 2016, 270p, lulu.com éditeur (ISBN 9781446787311)

Film documentaire

[modifier | modifier le code]
  • Fanfares des Beaux-Arts en concours, un film de Vincent Gielly, réalisé par Philippe Piazza, producteur délégué Arnaud Hantute, 1993, production exécutive Taxi Vidéo Brousse, Corteel & Gielly, Canal+ (diffusion), CNC (participation).

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]