Collège Saint-Joseph de Fontenay-le-Comte

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Collège Saint-Joseph
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Description de l'image Collège_Saint-Joseph_2023.jpg.
Histoire et statut
Fondation 1878
par Nicolas-Clovis-Joseph Catteau
Type Établissement privé catholique
Administration
Académie Académie de Nantes
Principal François Boudet
Principal adjoint Laurence Berton
Études
Étudiants 719
Enseignants 90
Diplômes délivrés Diplôme national du Brevet
Niveaux délivrés Enseignement secondaire
Formation Collège
Langues Allemand, espagnol, anglais
Localisation
Ville Fontenay-le-Comte
Pays Drapeau de la France France
Site web https://stjo-fontenay.fr
Coordonnées 46° 27′ 58″ nord, 0° 48′ 43,7″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France
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Collège Saint-Joseph de Fontenay-le-Comte
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Collège Saint-Joseph de Fontenay-le-Comte
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Collège Saint-Joseph de Fontenay-le-Comte

Le collège Saint-Joseph de Fontenay-le-Comte est un établissement privé d'enseignement catholique sous contrat avec l'État secondaire situé à Fontenay-le-Comte, en France.

Histoire[modifier | modifier le code]

Origines et fondation[modifier | modifier le code]

La cour de récréation vers 1900.

En 1878, Alexis Mignon et son épouse Blanche Vinet vendent leur maison dite "hôtel Vinet" ainsi que ses annexes à Nicolas Catteau. Depuis cet achat, des travaux primordiaux sont réalisés afin de préparer l'arrivée des futurs élèves pour la prochaine rentrée scolaire. Le lundi 18 octobre 1878, Nicolas Catteau inaugure l'institution en présence d'une assistance nombreuse[1]. La journée commence par une messe du Saint-Esprit célébrée en l'église Notre-Dame, suivie d'une procession qui parcourut les principales rues de la ville, aboutissant dans la cour de l'établissement où a eu lieu la bénédiction de l'édifice et de la cloche, offerte par monsieur Brunet, curé de Serigné[1].

En 1879, la construction de la chapelle est achevée. Deux ans plus tard, le père Germain, supérieur, achète un bâtiment voisin où les classes préparatoires sont intronisées, donnant ainsi naissance au petit pensionnat Saint-Joseph. Cette institution fonctionnera jusqu'en 1887, date à laquelle les religieuses enseignantes sont astreintes de quitter les lieux suite à une décision municipale. Face à l'accroissement du nombre d'élèves, le père Germain décide de faire édifier un grand bâtiment au nord-est de la propriété. Celui-ci abrite de nombreuses salles de classe et dortoirs, devenant ainsi le cœur de la vie étudiante à l'institution pour de nombreuses années. Le 24 mai 1887, la première pierre de ce nouveau bâtiment est posée et il ouvre ses portes le 13 octobre de la même année[1].

En 1888, la maison principale subit une réédification. Il fallut attendre les années 1971 et 1977 pour que la façade soit rénovée, accentuant les pierres apparentes. Le 14 juin 1893, le père Ménard lance l'idée de créer une association regroupant anciens professeurs et élèves de l'institution, dans le but de renforcer les liens d'amitié. La première réunion a lieu quelques semaines plus tard et compte environ 130 membres. Cependant, cette association prit fin après le centenaire de l'établissement en 1978, faute de participants. En janvier 1898, un mensuel nommé les Échos est créé, émanant des institutions Richelieu à Luçon, Sainte-Marie à La Roche-sur-Yon et Saint-Joseph à Fontenay-le-Comte. Ce bulletin informe également des divers événements. Hélas, cette publication cesse lors de la Seconde Guerre mondiale[1].

Menaces et tribulations[modifier | modifier le code]

À partir de 1901, L'établissement est frappée par les lois contres les congrégations religieuses. En déduction, de nombreuses religieuses, ainsi que les frères de Saint-Gabriel sont obligés de quitter le collège définitivement, entraînant une chute drastique du nombre d'élèves. Bien que l'établissement semble touché par ces péripéties, il reprend son essor à la rentrée de 1910, dépassant ainsi les prévisions les plus optimistes. Toutefois, l'internat se vide progressivement pour finalement oblitérer irrévocablement en 1960[1].

Tourmente des deux guerres[modifier | modifier le code]

Vue aérienne du collège en 1959.

En 1914, l'avènement de la Première Guerre mondiale entraîne la mobilisation d'un grand nombre de professeurs. Durant cette période, l'institution est métamorphosée en hôpital, créant des doutes quant à la possibilité d'assurer la rentrée scolaire. L'année 1922 marque un tournant avec le remplacement des lampes à pétrole par l'électricité, suivi de l'installation de l'eau courante. En 1923, le père Robin remplace le père Ménard, qui quitte son poste de directeur pour des raisons de santé[1].

En 1926, sous la direction du père Robin, des extensions importantes sont abouties : l'aile gauche de la cour d'honneur est édifiée, ainsi que des locaux adjacents prolongeant le grand bâtiment scolaire. Au centre de cette nouvelle configuration, une passerelle-couloir relie les différentes parties de l'établissement. En 1930, la villa Hélène est achetée pour servir de dortoir et d'appartements pour les professeurs, permettant ainsi à l'agrandissement et à l'aménagement des infrastructures de l'institution[1].

Le commencement de la Seconde Guerre mondiale déséquilibre le cours de la rentrée scolaire. Pour la seconde fois en 25 ans, l'établissement est métamorphosée en hôpital, et de nombreux professeurs sont enrôlés. Malgré ces évènements hermétiques, une quinzaine d'enseignants s'acharnent de continuer à éduquer les 175 élèves, venus de toute la France et même de Belgique. Malgré cette phase agitée, la vie du collège continue et le nombre d'élèves continue d'accroître régulièrement. Le père Texier prend la relève au père Robin, mort le 16 février 1941[1].

Modernisation et échanges[modifier | modifier le code]

Maison Baron-Latouche

En 1949, Pierre Baron-Latouche vend sa maison ainsi que le parc de Jarnigande au collège, ce qui conduit à un doublement de la surface de l'institution. En 1950, sous la direction du père Courmailleau, l'école technique est créée. Huit ans plus tard, en 1958, l'édification d'un bâtiment majeur permet l'installation d'une section industrielle. Parallèlement, La chapelle des Carmélites déchaussées est acquise, suite au regroupement de ces dernières dans d'autres lieux, après une diminution de leurs effectifs[1].

En 1965, un laboratoire de chimie et de sciences naturelles voit le jour. L'année suivante, en 1966, la division des Abeilles crée un Collège d'Enseignement Secondaire (C.E.S) sous l'égide du père Parois. En septembre 1967, un gymnase est construit, venant ajouter les installations sportives de l'établissement. Un an plus tard, le père Parois est nommé supérieur de l'établissement. La même année, les institutions Notre-Dame et Saint-Joseph fusionnent pour être une gestion commune appelée INCAF (Institutions catholiques fontenaisiennes)[1].

De 1975 à 1982, une réorganisation significative transforme profondément la structure du collège, marquée par des échanges avec le lycée Notre-Dame, l'intronisation de la mixité, et la dissociation nette entre le premier et le second cycle. Cette transformation aboutie à l'élaboration de quatre établissements scolaires indépendantes. A la rentrée 1982, de nouvelles métamorphoses aboutissent à la création deux établissements administrativement distincts :

  • Un collège mixte (de la 6e à la 3e) dirigé par Pierre Girard à Saint-Joseph.
  • Un lycée mixte polyvalent à Notre-Dame, avec diverses composantes, dirigé par Gilbert Brianceau.

Période contemporaine[modifier | modifier le code]

Aux alentours de 1990, l'hôtel Baron-Latouche, distingué par sa façade néo-classique, subit d'importants remaniements, aboutissant à un recul de cette celle-ci. Les travaux de restauration ainsi que l'installation d'équipements sportifs demeurent des éléments partagés entre les différentes institutions. Simultanément, le père Parois, alors supérieur, quitte ses fonctions afin devenir curé à Vouvant. Les sœurs de l'Union chrétienne laissent la direction de l'établissement à l'institution Notre-Dame[2].

En 1995, le carmel fut vendu à un particulier, impactant ainsi un changement dans l'affectation des locaux. Plus tard, en 2003, une classe ULIS voit le jour, répondant ainsi aux besoins spécifiques des élèves en situation de handicap[3].

Chapelle Saint-Joseph[modifier | modifier le code]

Chapelle Saint-Joseph.

Le 3 août 1879, sous la présidence de Nicolas Catteau, évêque de Luçon, et en présence d'un nombre important de personnalités, la cérémonie de pose et de bénédiction de la première pierre de la chapelle Saint-Joseph a lieu. Pour commanditer l'édification de cette chapelle, le père Germain, supérieur, lance une cagnotte. Les contributions proviennent de diverses sources, particulièrement de Nicolas Catteau lui-même, de la famille Mignon-Vinet, du clergé et de nombreux mécènes. Les travaux avancent rapidement, sans problèmes financier. Octave de Rochebrune est chargé d'élaborer les plans de la chapelle, avec l'aide de l'architecte Jean-Baptiste Bouffier[3].

Le 18 avril 1881, la chapelle est inaugurée et consacrée par Nicolas Catteau, marquant ainsi son ouverture au service de la communauté. À la fin de l'année, le chœur de la chapelle est orné de trois vitraux distincts. Le vitrail central illustre la dévotion des fidèles, symbolisée par un cœur sacré irradiant de lumière. Sur le vitrail gauche est représentée la communion de saint Stanislas Kotska. La mobilisation généreuse des parents et des élèves, particulièrement lors des solennités de premières communions, contribue chaque année à embellir l'intérieur de la chapelle, prouvant ainsi de l'ardeur spirituelle de la communauté éducative[1].

Cependant, dès les premières années, de nombreux doutes ont été posées quant à la résistance de la chapelle. En 1909, des travaux de consolidation ont été réalisés, mais des signes de vulnérabilités ont perdurés à apparaître sporadiquement par la suite. En 1968, lors de l'assemblée générale des anciens élèves, la question de la rénovation, de la transformation ou de la destruction de l'édifice a été soulevée par le père Texier, alors supérieur. En février 1972, une violente tempête abîma sévèrement la charpente et engendre d'autres dégradations, précipitant ainsi le dialogue sur le sort du bâtiment. La décision de démolir la chapelle fut entreprise à contrecœur pour beaucoup en juillet 1975[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k et l Aujard, Robert, 1953-, Fontenay-le-Comte : capitale du Bas-Poitou, ville millénaire, R. Aujard, (OCLC 462955351, lire en ligne).
  2. « Couvent de capucins »
  3. a et b « Découverte du collège » Accès libre, sur Collège Saint-Joseph (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]