Son père, Gabriel Armand, est peintre[2]. Charles-Édouard Armand est un élève de Thomas Couture[3]. Il est aquarelliste, dessinateur et peintre, d'abord de sujets religieux puis principalement de sujets militaires. En 1858, il est autorisé par décret à rajouter le nom de sa mère[4], Dumaresq, à son patronyme[2].
Il est membre du jury international de l'Exposition universelle de 1867 à Paris. Il y expose son tableau de grand format Cambronne à Waterloo, pour lequel Napoléon III lui remet la croix de la Légion d'honneur. Ce tableau est acheté par le pacha d’Égypte.
En 1870, il est envoyé en mission d'étude aux États-Unis par le ministère français de l'Instruction publique pour enquêter sur « les différentes méthodes d'enseignement du dessin et sur ces applications aux arts et à l'industrie ». Il avait auparavant mené une mission similaire en Hollande. Il va alors entrer en contact avec les milieux artistiques du nord-est des États-Unis et avec l'académie militaire de West Point et l'académie navale d'Annapolis. Il en conclut que « la supériorité de l'école française est reconnue par tous ; ce n'est qu'à Paris qu'un artiste, un professeur ou une méthode reçoivent leur consécration. »[réf. nécessaire] Affirmation qu'il appuie en précisant que plusieurs postes d'autorité artistique étaient alors occupés par des Français comme à la gravure et l'imprimerie du Trésor américain. Il a peu peint durant son séjour, mais durant les années 1870 ses œuvres retracent des événements de la Guerre d'indépendance américaine.
Déclaration d'Indépendance des États-Unis d'Amérique, 4 juillet 1776 (vers 1873), Washington, Maison-Blanche.
Il participe à la conception de la suite Binant (Paris, 1871)[5] puis il travaille à Lille en collaboration avec Van Engelen pour un panorama de la bataille de Bapaume (1871, guerre franco-allemande, le tableau est aujourd'hui conservé dans la grande salle de la mairie de Bapaume). Armand-Dumaresq meurt à Paris en 1895.
↑« 36 épisodes du siège de Paris : l'énigme de la suite Binant », In: Le Bulletin de l'antiquaire, du brocanteur et des galeries, n° 698, janvier 2020, pp. 16-18.