Château de Corday

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Château de Corday
Façade ouest en septembre 2000.
Présentation
Type
Construction
XVIe siècle
Patrimonialité
Logo monument historique Inscrit MH (1948, château)
Logo monument historique Inscrit MH (1997, communs, ferme du Clos-Roger)
Localisation
Pays
Département
Commune
Coordonnées
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Le château de Corday est un édifice du XVIe siècle situé au Renouard, dans le département de l'Orne en région Normandie. Il fait l'objet de deux inscriptions au titre des Monuments historiques : l'une depuis le et l'autre depuis le .

Localisation[modifier | modifier le code]

Le château de Corday se situe sur le territoire de la commune du Renouard, dans le nord du département de l'Orne, dans l'extrême sud de la région naturelle du pays d'Auge[1]. Il s'élève à 2 km à l'ouest du bourg de la commune, près de la limite avec Saint-Gervais-des-Sablons.

Historique[modifier | modifier le code]

Le château a été construit vers 1585[2].

Durant le XVIIIe siècle, le château fut la propriété de Jacques Adrien de Corday, grand-père paternel de Marie-Anne-Charlotte de Corday d’Armont, dite Charlotte Corday, personnalité de la Révolution française, célèbre pour avoir assassiné Jean-Paul Marat le 13 juillet 1793. Pour cela, l'édifice est souvent appelé "Logis des Corday"[3]. Jacques Adrien en modifia la disposition intérieure, notamment en remplaçant, au rez-de-chaussée, l'escalier central par une salle à manger.

Architecture[modifier | modifier le code]

Le château est un édifice entièrement construit en colombages sur une base de grès ocre et de calcaire[3].

Sur la façade occidentale, les colombages présentent des lignes obliques et verticales. Si les colombages verticaux dominent, trois parties se distinguent et attirent le regard[3] :

  • à l'étage, deux grands panneaux présentent des croisillons complexes nécessitant chacun trente-trois assemblages.
  • une frise de potelets inclinés soulignant la sablière d'étage.

Sur la façade orientale, neuf travées de colombes uniquement verticales la composent. Le hourdis est ici fait de tuileaux et de briques roses disposées obliquement[3].

Les parties latérales sont également en colombages. Seule spécificité : la partie sud repose sur une base de grès et de calcaire plus importante que celle du nord du fait de la pente du terrain[3].

Il est à noter que sur les deux façades, des fenêtres larges alternent avec des fenêtres plus étroites. Sur chacun de ses versants, le toit est surmonté de petites lucarnes[3].

Par ailleurs, l'intérieur se distingue par la longue galerie qui dessert, à l'étage, les chambres. L'une de ces chambres a conservé sur ses poutres, de nombreux décors de fleurs et de feuillages peints. Quant aux pièces principales, elles comportent chacune une cheminée monumentale[3].

Enfin, le château est entouré de communs à pans de bois datant du XVIIIe siècle : pressoir, charretterie-grange, étable, porcherie et laiterie[2].

Protection[modifier | modifier le code]

Le château est inscrit depuis le , les façades et les toitures de l'ensemble des communs, y compris la ferme du Clos-Roger, depuis le [2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Les unités de paysage : Unité 4.3.2 : Le Pays d’Auge en collines » [PDF], sur Dreal Normandie (consulté le ).
  2. a b et c « Manoir de Corday ou Cauvigny », notice no PA00110902, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. a b c d e f et g Philippe Déterville, Manoirs du pays d'Auge : bijoux et écrins, Ouilly-le-Vicomte, Armand et Hélène Sarfati éditeurs, , 316 p. (ISBN 978-2-9547342-0-0).

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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