Aller au contenu

Centre national du livre

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 14 novembre 2016 à 00:19 et modifiée en dernier par Rehtse (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Centre national du livre
Logo de l'organisation
Le Centre national du livre au 53 rue de Verneuil, Paris 7e
Coordonnées 48° 51′ 32″ N, 2° 19′ 36″ E

Site web www.centrenationaldulivre.fr
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Centre national du livre

Le Centre national du livre (CNL) est un établissement public à caractère administratif français.

Le CNL est placé sous la tutelle du ministère de la Culture et de la Communication (Direction générale des Médias et des Industries culturelles, Service du Livre et de la Lecture). Sa vocation et son rôle sont de soutenir l’ensemble de la chaîne du livre (auteurs, éditeurs, libraires, bibliothèques, promoteurs du livre et de la lecture), et notamment la création et la diffusion des œuvres les plus exigeantes sur le plan littéraire. Il attribue des prêts et des subventions après avis de commissions spécialisées.

Histoire

Vincent Monadé au Salon du livre de Paris en 2014

Après quelques tentatives entre-deux-guerres et sous Vichy, la Caisse nationale des lettres[1] est créée comme établissement public autonome par la loi no 46-2193 du 11 octobre 1946[2]. Alimentée par le produit d'une taxe sur l'édition, elle a pour seule mission l'aide à l'édition ou à la réédition de certains livres.

En 1973, l'établissement prend le nom de Centre national des lettres et passe de la tutelle de l'Éducation nationale à celle de la Culture[3]. Ses activités s'élargissent à l'aide aux auteurs et à la littérature francophone non française.

À la suite de la création de la Direction du livre en 1975, le CNL connaît une nouvelle réforme avec le décret no 76-113 du 30 janvier 1976. Un conseil d'administration y est créé, présidé par le directeur du livre et de la lecture. Les missions sont à nouveau élargies, avec l'aide aux bibliothèques pour leur permettre d'acheter des livres qui risqueraient de se vendre mal, mais aussi l'aide à la traduction (d'auteurs non francophones en français et d'auteurs français dans différentes langues) et favoriser le « rayonnement du livre français ».

Le Centre prend son nom actuel à la suite du décret du 19 mars 1993[4]. Ses missions sont à nouveau élargies, puisqu'il est chargé d'aider la diffusion du livre à travers les librairies. En 1996, les aides aux bibliothèques s'intensifient puisqu'elles visent plus généralement à leur permettre de développer leurs fonds documentaires.

Organisation et actions actuelles

Plus de 200 spécialistes (écrivains, universitaires, journalistes, chercheurs, traducteurs, critiques, éditeurs, libraires, etc.) siègent dans 18 commissions. Celles-ci se réunissent trois fois par an afin d’étudier les demandes et de donner un avis sur l’attribution des aides aux auteurs, éditeurs, bibliothèques, et associations.

L’activité de ces commissions s’appuie également sur un vaste réseau de collaborateurs extérieurs — lecteurs et rapporteurs — qui compose le troisième cercle d’experts et contribue par son expérience et sa compétence à la qualité des travaux du CNL.

Le Centre national du livre a comme ressource principale le produit des deux taxes fiscales. Le montant global des interventions du CNL, y compris les prêts, représente un budget annuel d’environ 29 millions d'euros.

Ces interventions prennent la forme soit d’aide directe à ceux qui font les livres (qu’il s’agisse des auteurs ou des éditeurs) soit d’aide indirecte en subventionnant ceux qui diffusent les livres (libraires, bibliothèques). Le CNL attribue ainsi des aides à l'occasion de l'ouverture ou de l'agrandissement de certaines bibliothèques publiques ou encore pour favoriser la constitution de fonds spécifiques. Elle aide aussi les bibliothèques universitaires à acquérir des documents de haut niveau scientifique publiés en français. Depuis 2012, le CNL accueille en outre sous son autorité et dans ses locaux l'École de traduction littéraire, établissement de formation professionnelle multilingue dirigé par Olivier Mannoni[5].

Jusqu'en 2010, le CNL était présidé de droit par le directeur du livre et de la lecture, puis par le directeur général des médias et des industries culturelles. Toutefois, un décret du 27 avril 2010 prévoit la nomination d'un président en lieu et place du président de droit. Jean-François Colosimo a donc été nommé président le 12 mai 2010[6].

Les régions françaises ont pour la plupart créé à leur tour des centres régionaux du livre qui poursuivent des buts similaires et relaient ou complètent l'action du CNL.

L'École de traduction littéraire

Le Centre national du livre a créé en 2012 lÉcole de traduction littéraire' (ETL)[7]. Imaginée et dirigée depuis cette date par Olivier Mannoni, elle propose un enseignement professionnel aux jeunes traducteurs professionnels déjà engagés dans le métier, répartis sur des promotions de deux ans. Sa principale originalité, outre l'introduction systématique au monde de l'édition, est son fonctionnement en ateliers multilingues, qui permet à des traducteurs professionnels renommés de transmettre leurs techniques et leur savoir-faire professionnel à de jeunes traducteurs travaillant dans d'autres langues qu'eux.

À compter de janvier 2015, l'ETL poursuivra ses activités dans le cadre d'un partenariat entre le Centre national du livre et l'Asfored[8].

Projets de réformes

En 2008, des rapports préconisent la transformation du Centre national du livre en une « Agence du Livre ». Celle-ci aurait vu ses moyens augmenter de 39 à 50 millions d'euros, cependant que ses missions auraient été redéfinies. Entre autres, l'aide aux bibliothèques universitaires ne devait plus passer par le CNL, mais par le ministère chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche[9]. Ces préconisations n'ont pas été adoptées et une autre réforme de moindre ampleur, est intervenue le 27 avril 2010. La réforme des commissions votée au CA de mars 2012 a été suspendue par le ministère de la Culture et de la Communication en juillet 2012[10] avant d'être finalement annulée au profit d'une nouvelle concertation[11].

Direction du CNL

Notes et références

  1. Une première caisse avait été créée en 1930 et fut supprimée en 1935.
  2. Quelques dates retraçant l'histoire du CNL -- Site du CNL.
  3. Décret no 73-539 du 14 juin 1973.
  4. Décret numéro 93-397.
  5. http://www.etl-cnl.fr/
  6. Décret du 12 mai 2010.
  7. « Une école de traduction littéraire », sur Actualitté, (consulté le ).
  8. « Les traducteurs en pleine lumière », sur http://www.livreshebdo.fr/article/les-traducteurs-en-pleine-lumiere, (consulté le ).
  9. Laurence Sanantonios, « Faut-il supprimer la DLL ? » dans Livres Hebdo, numéro 701, p. 6-9.
  10. Site du CNL.
  11. Décision du conseil d'administration le 28 mars 2013.
  12. Il donné sa démission en juin 2013.

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :