Carmen Boustani

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Carmen Boustani
Description de l'image Carmen Boustani3.jpg.
Naissance Zahlé (Liban)
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Français

Carmen Boustani est une universitaire et écrivaine franco-libanaise d’expression française. Professeure des universités, romancière et essayiste, féministe, elle a reçu la Médaille d’honneur des écrivains de langue française en 2001[1], les Palmes académiques, en 2006, et la Médaille d’or et le prix d’excellence du CNRS, à l’occasion de son jubilé d’or, en [2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Née à Zahlé, Carmen Boustani fit ses études secondaires chez les Saints-cœurs à Zahlé, puis supérieures à l’Université libanaise à Beyrouth, puis a obtenu un Doctorat ès lettres à l’université Lumière Lyon 2 (1990) et un diplôme de DEA en sémiolinguistique de la Sorbonne-Nouvelle, Paris III (1993). Elle est chercheuse associée au labo Dynalang, membre du comité de lecture de la revue Simêon (de 2000 à 2009) et directrice de la Revue des lettres et de traduction (université Saint-Esprit, Kaslik, Liban.

Carmen Boustani est notamment la spécialiste de l’écrivaine libanaise Andrée Chedid, à laquelle elle a consacré un volume[3]. On peut aussi se reporter à la série d'articles de Gabriel Richalot, parus dans Le Monde à partir du .

Romans[modifier | modifier le code]

Femme libre et engagée, Carmen Boustani a placé la condition de la femme et l’intérêt pour le langage au centre de son œuvre. Ses romans ont pour contexte historique la guerre au Moyen-Orient, notamment au Liban. Elle démontre que les femmes porteuses de la pulsion de vie, représentent la mémoire, ramenant de l’humain dans l’inhumain des guerres qui s’échelonnent sur deux générations comme un vrai feuilleton sur un écran télévisé. Elles luttent pour faire triompher une culture d’entente sur la culture de la discorde. Il en résulte une parole de femme qui naît de « ce merveilleux malheur ». Ses héroïnes franchissent le seuil des mots comme on franchit le seuil de la forêt et pénètrent dans le secret du langage. Dans le pays des mots, elles pourront affirmer qu’elles sont à l’abri de la violence. Cette résilience dans les épreuves fait du jeu des mots le thème principal de ses romans[4]. .

Œuvres[modifier | modifier le code]

Livres[modifier | modifier le code]

  • L’Écriture-corps chez Colette, Fus-art 2000, L’Harmattan, 2002.
  • Effets du féminin : variations narratives francophones, Paris, Karthala, 2003. Prix France/Liban 2004
  • Aux frontières des deux genres, en hommage à Andrée Chedid, Paris, Karthala, 2003.
  • Des femmes et de l’écriture : le bassin méditerranéen, (en collaboration avec Edmond Jouve), Paris, Karthala, 2006.
  • La mutation du masculin dans la société contemporaine (dir.) livre XII, Beyrouth, Bahithat, 2007.
  • Oralité et gestualité : la différence homme-femme dans le roman francophone, Paris, Karthala, 2009.
  • La Guerre m’a surprise à Beyrouth, Paris, Karthala, 2010.
  • Un ermite dans la grande maison, Paris, Karthala, 2013.
  • Andrée Chedid, l’Écriture de l’amour, Paris, Flammarion, 2016. Prix Phénix 2017
  • Préface des Poèmes d’Andrée Chedid, Mille & un poèmes, Paris, Flammarion, 2013.
  • Dictionnaire des créatrices, Paris, Éditions des femmes, 2013 (directrice et rédactrice du secteur Moyen-Orient)

Quelques articles en ligne[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Voir https://www.lorientlejour.com/article/357399/Decoration_-_Carmen_Boustany_recoit__-_la_medaille_d%2527honneur_de_l%2527Adelf.html.
  2. Voir https://www.espacefrancais.com/carmen-boustani/.
  3. Voir https://excerpts.numilog.com/books/9782081332980.pdf]
  4. Voir le commentaire de Marina Lopez Martinez : « Yasmina, la narratrice dans La guerre m’a surprise à Beyrouth, joue avec les mots sur son ordinateur et s’oblige à une introspection sincère au milieu d’une ville assiégée. Grâce à l’écriture elle parvient à soulager les élans de douleur, puis dernier geste sublime, elle élimine à la fin toute référence à la guerre sur son écran et brûle tous ses écrits sur la terrasse, la violence part symboliquement en fumée. La narratrice, quant à elle va tout oublier » (« Écrire la main. Symbolique et écriture de la main chez Louise Dupré et Carmen Boustani », dans Revue des lettres et de traduction, Liban, université du Saint –Esprit, 2013, p. 230)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marina Lopez Martinez, « Symbolisme et écriture de la main chez Louise Dupré et Carmen Boustani », Revue de lettres et de traduction, Dossier La main, no 15, 2013, Presses de l’université Saint-Esprit, Kaslik.
  • Maribel Penalver Vicea : « Le gestuelle de la main dans La guerre m’a surprise à Beyrouth, de Carmen Boustani » Dossier La main, no 15, 2013, Presses de l’université Saint-Esprit, Kaslik.
  • Michèle Matar, « L’Écriture au féminin dans La Guerre m’a surprise à Beyrouth, de Carmen Boustani », Mémoire de master, Université libanaise, 2014.
  • Mohamed Bahi, « Les NITC au service de la production romanesque : enrichissement ou appauvrissement dans La guerre m’a surprise à Beyrouth, de Carmen Boustani », Dossier Le monde de la fiction, no 16, 2015, Presses de l’université Saint-Esprit, Kaslik.
  • Rosalie Ghanem : « Histoire et mémoire dans la construction des héroïnes méditerranéennes chez Carmen Boustani et Vénus Khoury-Ghata », thèse de doctorat, soutenue à la Sorbonne Paris Cité, le .
  • Nehmat Hazzoury, « L’art du récit dans La Guerre m’a surprise à Beyrouth, de Carmen Boustani », Mémoire de master, Université libanaise, 2018.

Liens externes[modifier | modifier le code]