Brigade irlandaise du Transvaal

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Brigade irlandaise du Transvaal
Image illustrative de l’article Brigade irlandaise du Transvaal
Drapeau de la Brigade irlandaise du Transvaal

Création ,
Dissolution ,
Pays Afrique du Sud, Irlande
Allégeance État libre d'Orange, Colonie du Cap, République sud-africaine du Transvaal
Branche Armée boer
Type Commandos, guérilla
Rôle Guerilla warfare
Effectif 300 (18 morts, 70 blessés)
Surnom Brigade MacBride
Guerres Seconde guerre des Boers
Batailles Siège de Ladysmith, Bataille de Colenso
Commandant historique John Y. F. Blake, John MacBride

La Brigade irlandaise du Transvaal est une unité de commandos irlandais, volontaires engagés pour mener une guerre de guérilla aux côtés des Boers contre les forces britanniques pendant la Seconde Guerre des Boers (1899-1902).

Première brigade[modifier | modifier le code]

La brigade irlandaise du Transvaal, également connue sous le nom de Wreckers ’Corps (Corps des Démolisseurs), est créée par John MacBride, qui travaillait dans les mines d’or en Afrique du Sud. La majeure partie de la brigade, qui avait plutôt les effectifs d’un bataillon, se compose de mineurs irlandais ou américano-irlandais vivant au Transvaal et souhaitant combattre avec les Boers contre les Britanniques. Au cours de sa campagne, la brigade est renforcée par un contingent de volontaires venus de Chicago et par des volontaires irlandais venus d’Amérique et d’Irlande[1].

Des Irlandais combattent également du côté de l’armée britannique durant la guerre des Boers, qui fut l’un des moments de l’histoire irlandaise qui vit s’affronter des Irlandais aux engagements opposés. Ils ont combattu les uns contre les autres.

John MacBride a décrit sa propre expérience de direction de la Brigade, rapportée dans l’ouvrage d’Anthony J. Jordan’s[1]. La brigade est également connue sous le nom de Brigade MacBride, d’après le nom de son commandant et fondateur.

L’unité participe à environ 20 combats entre à , période durant laquelle elle est opérationnelle. Ses pertes sont de 18 morts et environ 70 blessés sur un effectif total d’environ 300 hommes. Après sa dissolution, la plupart des hommes se rendent au Mozambique, une colonie du Portugal, pays qui avait conservé sa neutralité. Le colonel John Y. F. Blake (en), un ancien officier de l’armée américaine, commande la brigade jusqu’à ce qu’il soit blessé. Il est alors remplacé par son commandant en second, le major John MacBride[2],[3].

Avant le Siège de Ladysmith, les commandos sont chargés de protéger des unités d’artillerie sous la direction de Carolus Johannes Trichardt. La brigade a également fourni un service de signaleur à la bataille de Modderspruit (en)[3].

Au siège de Ladysmith, ils servent la célèbre pièce d’artillerie boer, le 155 mm Creusot Long Tom (en), appelé Long Tom, et se battent lors de la bataille de Colenso. La plupart des soldats de la brigade, ouvriers travaillant dans les mines d’or, jouissent d’une réputation d’experts en démolition. Ils parviennent à retarder l’avance britannique sur Pretoria en faisant sauter des ponts. La brigade est dissoute après la bataille de Bergendal[3].

Avant de quitter l’Afrique du Sud, l’unité reçoit des lettres de remerciement du secrétaire d’État Francis William Reitz, du commandant général Louis Botha et du général Barend Viljoen (en)[1].

Deuxième brigade[modifier | modifier le code]

Une deuxième brigade irlandaise est formée en par d’anciens membres de la brigade irlandaise du Transvaal. L’ancien correspondant du quotidien français Le Journal, Arthur Lynch (en), prend le commandement de l’unité. La brigade compte 40 à 150 commandos de diverses origines ethniques, dont notamment des Irlandais, des Australiens, des Grecs, des Allemands, des Boers et des Italiens[3],[4].

La brigade reste attachée au commandement du général Lukas Johannes Meyer dans le Natal et se retira au col de Laing après le siège de Ladysmith. La brigade combat à l’arrière-garde lors de la retraite de Ladysmith à Glencoe (Afrique du Sud).

La brigade reçoit ensuite l’ordre de rallier Vereeniging, mais est dissoute alors qu’elle stationne à Johannesburg. Après la dissolution de la brigade, Arthur Lynch et quelques Irlandais rejoignent divers commandos qui poursuivent les combats le long de la rivière Vaal[3].

Références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) Anthony J. Jordan, Boer War to Easter Rising : The Writings of John MacBride, Westport Books, , 192 p. (ISBN 978-0-9524447-6-3)
  2. « American Volunteers in the Boer War » (consulté le )
  3. a b c d et e « Davitt: Chapter XXVI - Blake's Irish Brigade » (consulté le )
  4. Claus H. R. Nordbruch, Die Europäischen Freiwilligen in Burenkrieg, 1899-1902, Contact Publishers, , 249 p. (ISBN 978-0-9584131-8-3, lire en ligne)

Sources[modifier | modifier le code]

  • (en) Anthony J. Jordan, Major John MacBride, 1865-1916 : MacDonagh, and MacBride, and Connolly, and Pearse, Westport, Northern Ireland, Westport Historical Society, (ISBN 978-0-951-41482-8)
  • (en) Donal McCracken, MacBride's brigade : Irish commandos in the Anglo-Boer War, Dublin, Four Courts Press, , 224 p. (ISBN 978-1-851-82499-1)