Aux Trois Mailletz

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Aux Trois Mailletz
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue du club au no 56, rue Galande
Type Club de jazz, club de danse, cabaret
Lieu Paris, Drapeau de la France France
Coordonnées 48° 51′ 08″ nord, 2° 20′ 48″ est
Inauguration 1948
Fermeture Existe encore à la même adresse
Nb. de salles 2
Statut juridique SARL
Direction Egidio et Rabia Boni
Direction artistique Jacques Boni
Site web www.auxtroismailletz.com

Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Aux Trois Mailletz

Aux Trois Mailletz est un restaurant, club de danse et club de jazz parisien installé dans les caves authentiquement médiévales du XIIIe siècle, au 56, rue Galande dans le Quartier latin, et consacré au jazz traditionnel dès le début des années 1950[1].

Jazz traditionnel[modifier | modifier le code]

Si le nom du fondateur du lieu est ignoré, un « caveau-musée des Trois Maillez » [sic] existe à l'angle de la rue Galande avec entrée rue Saint-Julien-le-Pauvre au début des années 1930[2]. C'est ensuite la comédienne Denise Calvet[Qui ?] qui l'a repris en 1948. Dès le début des années 1950, le club a accueilli des grands noms du jazz parmi lesquels Billie Holiday, Bill Coleman, Willie Dixon, Champion Jack Dupree, Mezz Mezzrow, Guy Lafitte, Stéphane Grappelli, Stuff Smith, André Persiani, et bien d'autres[3]. Au début des années 1960, c'est Memphis Slim qui anime les soirées dans la cave[4].

Chanson[modifier | modifier le code]

À la fois piano-bar, puis restaurant, puis cabaret, le club des Trois Mailletz a aussi permis à des chanteurs et des poètes de se produire alors qu'on les refusait ailleurs. Ainsi, Léo Ferré, Catherine Sauvage, Jean-Roger Caussimon, Nina Simone, Enzo Zanvit[5] y ont donné plusieurs spectacles. Plus récemment, Dany Brillant y a fait ses premiers pas de comédien chanteur ainsi que Cathy Sabroux qui passait en première partie lors des concerts de Nina Simone alors interdite aux États-Unis pour avoir défendu les droits civiques des Afro-Américains[6].

Variétés franco-américaines[modifier | modifier le code]

Ce caveau a été repris en 1978 par Jacques Boni[7], et il a su effectuer la transition du jazz à la variété tout en conservant un haut niveau musical. Il anime avec beaucoup d'originalité ces soirées où l'on fête des anniversaires, des événements entre amis dans une ambiance festive et chaleureuse. Il donne à beaucoup de jeunes artistes la chance de pouvoir utiliser son cabaret comme tremplin à de belles carrières.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Louis Comolli et al., 2011, p. 1267.
  2. [photographie] La Rampe : revue des théâtres, music-halls, concerts, cinématographes, Paris, 15 mars 1932, p. 8 – sur Gallica.
  3. Boris Vian, 1974, p. 146.
  4. Georges Verpraet, Paris, capitale souterraine, Paris, Plon, 1964, p. 294 — sur Gallica.
  5. Liz Garbus, What Happened, Miss Simone?, documentaire Netflix, 2015.
  6. Nina Simone à Marciac en 2000 (rappel de ses passages aux Trois Mailletz et de ses caprices).
  7. Mort en Mars 2020 à l’âge de 80 ans.