Aller au contenu

Aurélien Dony

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Aurélien Dony
Naissance (31 ans)
Dinant, Drapeau de la Belgique Belgique
Activité principale
Distinctions
Prix Georges-Lockem 2013
Prix Geneviève-Grand’Ry 2019
Auteur
Langue d’écriture français
Genres

Œuvres principales

Puisque l'aube est défaite, 2014

Aurélien Dony est un poète et dramaturge belge d'expression française, né à Dinant le [1].

Formation et occupations

[modifier | modifier le code]

Fils de professeurs de français[2], Aurélien Dony a fréquenté l'Athénée Royal Adolphe Sax de Dinant[1], avant d'effectuer un régendat littéraire-morale à la Haute-école Charlemagne à Liège[3] puis des études de théâtre au Conservatoire royal de Bruxelles[4].

En 2021, il travaille en tant que conseiller laïc dans les prisons de Marche-en-Famenne et d'Arlon[5].

Aurélien Dony est d'autre part le chanteur et parolier du groupe Géminides[6].

Un représentant de la poésie francophone de Belgique

[modifier | modifier le code]

Touché notamment par Henri Michaux, Dony publie un premier recueil intitulé Il n'y aura plus d'hiver à l'âge de dix-huit ans[7].

En 2013, il reçoit le Prix Georges-Lockem de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, récompensant un poète de moins de 25 ans, pour son second recueil intitulé Puisque l'aube est défaite[8]. Le recueil est publié l'année suivante aux éditions Mode Est-Ouest.

Début 2018, il publie son quatrième recueil de poésie. Intitulé Io, la belle, il a pour principale thématique la migration. Sensible à cette cause, Dony a annoncé qu'il faisait don de ses droits d'auteur à la plateforme citoyenne d'aide aux réfugiés de Bruxelles[9]. Un extrait sonore de ce recueil, lu par l'auteur, est publié en sur la plateforme SonaLitté[10]. Cette capsule est également diffusée sur Radio Panik et sur Radio Campus Bruxelles[11].

En , il obtient le Prix Geneviève-Grand’Ry décerné par l'Association des écrivains belges de langue française. Il se le voit remettre pour Terre silence, un recueil de poésie encore inédit[12].

Dony est un ambassadeur de la poésie francophone de Belgique, qu'il a représentée au Festival international de la poésie de Trois-Rivières en 2014 et au Printemps Poétique Transfrontalier en 2018[10]. En 2019 et 2020, il est l'un des trois jeunes poètes belges sélectionnés pour participer à la résidence poétique célébrant le 20e anniversaire du jumelage Namur-Québec, organisée par la Maison de la Poésie de Namur, la Maison de la littérature de Québec et Les Offices jeunesse internationaux du Québec[13]. En novembre 2020, il fait partie de la sélection de douze poètes mis en avant lors de la campagne « Lisez-vous le belge? »[14].

En , durant la pandémie de Covid-19, il participe au projet « Fleurs de funérailles » lancé par le poète national Carl Norac[15]. Quelques mois plus tard, il adresse, dans le journal Le Soir, un cri d'alarme à la Première Ministre concernant l'abandon du secteur de la Culture lors de la pandémie Covid-19[16].

Carrières de dramaturge et de comédien 

[modifier | modifier le code]

Dony se consacre au théâtre depuis 2017, dès avant la fin de ses études au Conservatoire.

Directeur de la Compagnie du Rêverbère[6], il crée avec elle un premier spectacle à la Cité Miroir à Liège, en . Il est l'auteur et le metteur en scène de cette pièce intitulée Au secours de la nuit[17]. Avec cette même compagnie, il crée un second spectacle (intitulé Les putes allemandes pleurent-elles dans les bras de Berlin ?) en , toujours à la Cité Miroir[4].

En 2019, il cofonde (avec Charlotte Simon) une deuxième compagnie appelée l'Absolu Théâtre. Avec celle-ci, il écrit et met en scène deux spectacles : À-Vide et J’aimerais mourir sous un orme[5]. J'aimerais mourir sous un orme a été créé aux Riches-Claires en [2]. Le texte de ces deux pièces a paru aux éditions Les Oiseaux de nuit.

Aurélien Dony est en outre l'auteur d'une pièce intitulée Pour qu'il pleuve, présentée lors du festival Courants d'airs 2019[18].

En tant que comédien, il joue en 2021 le rôle de Brutus dans une mise en scène de Coriolan au Théâtre des Martyrs. Ce spectacle n'a cependant été joué que trois soirs, à cause d'une grave blessure du principal acteur au cours d'une représentation[19].

Réception critique

[modifier | modifier le code]

En lui attribuant le Prix Georges-Lockem de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, le jury justifie son choix en évoquant la « lucidité frémissante » de Dony et sa « fondamentale révolte contre le monde post-moderne »[8]. Cette révolte est à nouveau soulignée à l'occasion de la sortie de son cinquième recueil : le poète Rony Demaeseneer la relève en effet à l'occasion d'une recension dans Le carnet et les instants. Il note cependant que « [l]e poète […] hésite entre deux attitudes, entre le retrait et l’action »[20]. Un constat similaire est dressé par l'association d'éducation permanente Couples et Familles qui, se basant sur le même recueil, cite Dony pour illustrer une analyse consacrée à l'émergence d'une culture insurrectionniste en Belgique mais précise que, chez lui, elle se manifeste de manière ambivalente, « par de l’intérêt, de la solidarité et néanmoins des scrupules »[21].

À l'occasion de la parution d'Amour noir, Nicolas Crousse, critique au Soir, souligne la grande oralité de la poésie de Dony[22].

L'unique roman de Dony, coécrit avec Claude Raucy et intitulé Le temps des noyaux, a été reçu positivement. Le journaliste Dominique Zachary, dans une critique parue dans L'Avenir, évoque « l’écriture roborative d’un Aurélien Dony promis à un bel avenir dans nos lettres francophones »[23].

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Il n'y aura plus d'hiver, Tenneville, éd. Memory Press, 2011 ;
  • Puisque l'aube est défaite, Bruxelles, éd. M.E.O., 2014 ;
  • Au seuil d'un autre corps, Mont-Saint-Guibert, éd. Le Coudrier, 2016 ;
  • Io, la belle, Dinant, éd. Bleu d'Encre, 2018 ;
  • Du feu dans les brindilles, Dinant, éd. Bleu d'Encre, 2019 ;
  • Amour noir, Etterbeek, éd. Maelström, coll. « Rootlegs », n° 5, 2021 ;
  • Grammaire du vide, Amay, éd. L'Arbre à paroles, 2023.
  • À-Vide suivi de J’aimerais mourir sous un orme, Mechelen, éd. Les Oiseaux de nuit, coll. « Aliénor », 2021.
  • Le temps des noyaux (coécrit avec Claude Raucy), Bruxelles, éd. M.E.O., 2016.
  • Le cœur en Lesse, Bruxelles, éd. M.E.O., 2019.

Distinctions

[modifier | modifier le code]
  • Prix Georges-Lockem 2013 pour Puisque l'aube est défaite ;
  • Prix Geneviève-Grand’Ry 2019 pour Terre silence ;
  • Prix du Public Fintro 2021, catégorie Histoire écrite – Littérature francophone[24].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Service du Livre Luxembourgeois, biographie d'Aurélien Dony.
  2. a et b Stéphanie Bocart, « À l’aune de la culture qui fut confinée, “le théâtre ne serait-il pas une grande foire ?” », La Libre Belgique, (consulté le )
  3. Biographie d'Aurélien Dony sur le site Espace Livres & Création.
  4. a et b « Aurélien Dony prépare son nouveau spectacle à Dinant », dans VivreIci, 30 octobre 2017.
  5. a et b Présentation biographique parue en annexe de Amour noir (Etterbeek, éd. Maelström, coll. « Rootlegs », n° 5, 2021, p. 75).
  6. a et b « Aurélien DONY », présentation biographique parue en annexe de Io, la belle (Dinant, éd. Bleu d'Encre, 2018, p. 95).
  7. A. Deb., « Dinant: à 18 ans, Aurélien publie un premier recueil de poésie », dans L'Avenir, 18 février 2012.
  8. a et b Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, Prix Georges Lockem 2013
  9. Arnaud Wuyard, « L'invité: Aurélien Dony », dans Matélé, 30 mars 2018.
  10. a et b SonaLitté, capsule no 207, 11 Septembre 2018.
  11. Rubrique « À propos » du projet SonaLitté.
  12. « Les prix littéraires de l’AEB », dans Le Carnet et les Instants, 23 octobre 2019.
  13. « Résidence poétique : 20e anniversaire du jumelage Namur-Québec », dans Agenda, site internet de la Maison de la Poésie de Namur, consulté le 10 novembre 2019.
  14. « Lisez-vous le belge? : des artistes rejoignent la campagne », dans Le Carnet et les Instants, 25 novembre 2020.
  15. Arnaud Wuyard, « "Fleurs de funérailles": des poèmes pour les défunts et leurs proches », dans Matélé, 9 avril 2020.
  16. Aurélien Dony, « Madame la Première Ministre, souvenez-vous en, les poèmes ont jadis renversé des empires », dans Le Soir, 24 août 2020.
  17. Page dédiée au spectacle Au secours de la nuit sur le site internet de la Cité Miroir.
  18. Programme de la 14e édition du festival Courants d'airs, Bruxelles, 24-28 avril 2019, p. 23.
  19. « Coriolan au Théâtre des Martyrs - spectacle annulé », sur RTBF Culture, 20 octobre 2021 (page consultée le 1er décembre 2021)
  20. Rony Demaeseneer, « La forge du poème », dans Le carnet et les instants, 13 mai 2019 (page consultée le 20 juin 2021) : « Placé sous une dominante rouge comme une terre battue par les vents déglingués et les révoltes écrasées, le recueil dit tout, sans fard, du feu qui sourd sous les brindilles. De cette crainte, de cet avenir incertain. […] Une rage, un fond de violence suintent des vers de Dony. »
  21. « Pourquoi la non-violence ne semble plus parler aux jeunes ? », analyse de l'association d'éducation permanente Couples et Familles, page consultée le 20 juin 2021
  22. Jean-Claude Vantroyen & Nicolas Crousse, « C’est du belge, et c’est de la poésie : quelques idées de lecture », dans Le Soir, 14 juin 2021 (page consultée le 20 juin 2021) : « Une poésie que l’on croit entendre, quand on la lit, comme si elle était l’œuvre d’un sympathique rejeton de Prévert ; comme si, surtout, elle était faite pour être dite, slammée ou chantée, par exemple par un cousin de Noé Preszow. »
  23. Dominique Zachary, « Un amour désespéré, en 1918 », dans L'Avenir, 12 février 2016.
  24. « Les prix Fintro livrent leur palmarès », dans Le Carnet et les Instants, 25 novembre 2021 (page consultée le 29 novembre 2021).

Liens externes

[modifier | modifier le code]