Doradille de Billot
Asplenium obovatum subsp. billotii
- Asplenium billotii F.W.Schultz, 1845
- Asplenium cuneatum F.W.Schultz, 1845
- Asplenium fontanum var. lanceolatum Fiori, 1921
- Asplenium lanceolatum subsp. billotii (F.W.Schultz) Sennen & Mauricio, 1933
- Asplenium lanceolatum var. billotii (F.W.Schultz) Rouy, 1913
- Asplenium lanceolatum Huds., 1778
- Asplenium obovatum subsp. billotii (F.W.Schultz) O.Bolòs, Vigo, Massales & Ninot, 1990
- Asplenium obovatum subsp. lanceolatum (Fiori) P.Silva, 1951
- Asplenium obovatum var. billotii (F.W.Schultz) Bech., 1929
- Asplenium rotundatum Kaulf., 1830
- Athyrium lanceolatum (C.Presl) Heufl., 1856
- Trichomanes lanceolatum Bubani, 1902[1]
La Doradille de Billot (Asplenium obovatum subsp. billotii syn. Asplenium billotii), aussi appelée Asplenium de Billot, Asplénium lancéolé ou Fougère de Billot[2], est une sous-espèce de Asplenium obovatum, espèce de fougères de la famille des Aspleniaceae et du genre Asplenium.
Étymologie
[modifier | modifier le code]Asplenium vient du mot grec asplénon signifiant « remède pour la rate » ; certaines de ces fougères ont été utilisées par les Grecs contre les maladies de la rate.
Obov vient du latin ; il signifie ovale, à gros bout vers l’extérieur ; obovatus signifie ovale, obovale[3].
Billoti signifie de Billot, en hommage à Paul-Constant Billot.
Description
[modifier | modifier le code]Appareil végétatif
[modifier | modifier le code]C'est une fougère vivace de 10 à 30 cm de hauteur, à tige souterraine courte et épaisse, formant des touffes fournies. Les frondes sont persistantes, longues, étroites, de contour général ovale-lancéolé, rétrécies aux deux extrémités, les pennes inférieures bien plus courtes que les moyennes ; le pétiole est brun rougeâtre sur la face inférieure, généralement plus court que le limbe foliaire ; le limbe est deux à trois fois divisé, épais, luisant ; les pinnules ovales-oblongues, à dents nombreuses, sont assez étroites et aiguës, peu confluentes à l'extrémité des pennes[4].
Appareil reproducteur
[modifier | modifier le code]Les sores se situent à la face inférieure des frondes, et sont petits, allongés, parfois confluents. La fructification est estivale (de mai à septembre)[4].
Confusions possibles
[modifier | modifier le code]La Doradille de Billot peut être confondue avec certaines formes d'Asplenium adiantum-nigrum, mais chez ce dernier le contour de la feuille est nettement triangulaire, les pennes inférieures étant notablement plus longues que les moyennes. Des confusions sont aussi possibles avec Asplenium foreziense ; l'étude de la forme des dents des pinnules est nécessaire pour les distinguer[4].
Habitat et écologie
[modifier | modifier le code]La Doradille de Billot est hémicryptophyte. Elle est parfois abondante sur les parois rocheuses qu'elle affectionne ; elle pousse sur les rochers siliceux humides et ombragés, les vieux murs ou les talus, des côtes jusqu'à 1000 m d'altitude ; elle supporte assez bien les embruns sur les falaises maritimes[4].
Répartition
[modifier | modifier le code]La plante est originaire d'Europe occidentale et méridionale, ainsi que d'Afrique du Nord[5]. En France, elle est surtout fréquente dans l'ouest (Massif Armoricain, Bretagne, Vendée, Cotentin) ; elle est plutôt rare ailleurs ; en Île de France elle n'est présente qu'en forêt de Fontainebleau[4].
Menaces et conservation
[modifier | modifier le code]Cette sous-espèce ne semble bien se maintenir qu'à proximité du littoral atlantique (Bretagne), ce qui correspond à son optimum écologique ; elle est en forte régression ailleurs. Elle est menacée par les méthodes de gestion forestière intensive, et par le décapage de talus rocheux au bord des routes[4]. La plante est classée « en danger » (EN) en Alsace, Centre Val de Loire et île de France ; elle est protégée en France[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Asplenium obovatum subsp. billotii (F.W.Schultz) Kerguélen, 1998 - Asplénium lancéolé », sur Inventaire National du Patrimoine Naturel (consulté le )
- « Asplenium obovatum subsp. billotii (F.W.Schultz) Kerguélen », sur www.preservons-la-nature.fr (consulté le )
- « Asplenium obovatum subsp. lanceolatum », sur serres.u-bourgogne.fr (consulté le )
- A. LOMBARD et R. BAJON, « Asplenium obovatum subsp. billotii (F.W.Schultz) Kerguélen, 1998 », sur Conservatoire botanique national du Bassin parisien, Muséum national d'Histoire naturelle [Ed]. 2006,
- « Asplenium obovatum subsp. billotii (F.W.Schultz) Kerguélen », sur Tela Botanica (consulté le )