Arthur William Loth
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Activités | |
Père |
Équipe |
---|
Arthur William Loth, né le à Rennes et décédé le à Malestroit[1], est un savant français à l'origine en 1920 d'un système de navigation pour l'aviation qui porte son nom. Il est le fils du linguiste et historien Joseph Loth. Son nom s'est retrouvé mêlé au début des années trente à un procès entre deux inventeurs revendiquant l'invention de phares hertziens, qui permit d'établir que Loth avait par le passé déposé des brevets pour des inventions dues à des officiers de la marine française (Audouard, Floch, Bonnet, Lair, Marrec)[2].
Le guidage de Loth
[modifier | modifier le code]But de l'invention
[modifier | modifier le code]L'idée était de fournir aux avions un moyen de naviguer de nuit ou par mauvais temps, ce qui était considéré au début des années 1920 comme un progrès permettant de multiplier par deux la vitesse des aéronefs sur les longues distances[3].
Principe de base
[modifier | modifier le code]Le principe fondamental du guidage de Loth repose sur un champ magnétique généré par un courant alternatif à haute fréquence dans un câble mis à la terre à chaque extrémité[4]. Il est alors possible de détecter ce champ à bord d'un aéronef équipé d'un instrument adapté, jusqu'à une altitude de 10000 pieds par rapport au dispositif émetteur[3] (le guidage n'était cependant optimal qu'en dessous d'environ 6000 pieds, et autorisait une distance latérale d'environ 1 mile). Ainsi, le pilote pouvait déterminer la position de l'avion par rapport au câble et par conséquent son cap.
Équipement au sol
[modifier | modifier le code]Équipement embarqué
[modifier | modifier le code]Expérimentations connues
[modifier | modifier le code]Avant l'adaptation par Loth de ces câbles à l'aviation, des expérimentations pour guider des navires avaient été menées à Portsmouth et New York[3].
Jean Hubert[5] décrit deux installations aéronautiques sur le sol français. À Villacoublay tout d'abord, avec une ligne aérienne de 3 km parcourue par un courant alternatif de fréquence 600 Hz (suivie avec succès par une limousine Nieuport et un bimoteur Farman. Puis au Bourget, sur quelques kilomètres également, mais avec un retour à la terre.
Il semblerait que le système, malgré une idée prometteuse, soit par la suite complètement tombé dans l'oubli.
Il est inhumé à Guéméné-sur-Scorff[6].
Pratique du football
[modifier | modifier le code]Amateur de pratique sportive, Arthur William Loth porte les couleurs du Stade rennais de 1905 à 1911, après avoir joué à l'Externe Club de Rennes. Il remporte notamment le titre de champion de Bretagne de football USFSA en 1908 et 1909. Il est réputé étudier la science du football dans des livres importés d'Angleterre, et développe des stratégies de jeu pour amener l'attaque à tromper la défense adverse[7]. En 1911, il quitte Rennes pour la région parisienne afin de poursuivre ses travaux, et choisit de ne pas répondre aux sollicitations des clubs de la capitale[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Arthur William Loth », sur stade-rennais-online.com (consulté le )
- Charles-Victor Hervé, Debout magistrats de France ! Tréguier, 1931
- (en) « The Loth Guide Cable, An Interesting French Aid to Air Navigation », The Royal Aero Club of the United Kingdom, Official Notices to Members, (lire en ligne)
- (en) Arthur William Loth, « Patent Specification, Improved Apparatus for Electrically Enabling Bodies to Follow a Marked Out Route », Wikipatents, (lire en ligne)
- Jean Hubert, Chronique de la navigation aérienne, Toulouse, ENAC, , 349 p. Le câble de Loth y est décrit page 65.
- « Cimetières de France et d'ailleurs »
- Claude Loire, Le Stade rennais : fleuron du football breton 1901-1991, Rennes, Éditions Apogée, , 488 p. (ISBN 978-2-909275-40-6), p. 36
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la littérature :