Arsenie Papacioc

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Arsenie Papacioc
portrait par Paul Mecet
Biographie
Naissance

Misleanu, Ialomita, Roumanie
Décès
(à 96 ans)
Techirghiol, Constanta, Roumanie
Nationalité
Roumaine
Activité
Autres informations
Parti politique
Distinction

Arsenie Papacioc (né le 13 août 1914 à Misleanu, dans le département de Ialomita, Roumanie - décédé le 19 juillet 2011 à Techirghiol, dans le département de Constanta, Roumanie) a été un prêtre orthodoxe roumain. A partir de 1976, il a officié comme confesseur du Monastère Sainte Marie de Techirghiol. Le père Papacioc a été enfermé dans les prisons communistes où il a souffert aux côtés du père Iustin Parvu, Ioan Ianolide, Valeriu Gafencu, Nichifor Crainic, Mircea Vulcănescu, Nicolae Bordașiu[1] et d'autres[2].

En 1941, sous le régime du maréchal Ion Antonescu, il est arrêté et condamné pour avoir participé à la rébellion légionnaire et avoir appartenu au Mouvement Légionnaire[3].

Après la libération, de 1946 à 1949 il devient moine et prie au Monastère Antim de Bucarest. Entre 1949 et 1950, il est sculpteur à l'Institut Biblique, ensuite, en 1951, il est ordonné prêtre au séminaire monastique du Monastère de Neamț. Entre 1952 et 1958, il est prêtre au Monastère de Slatina. Au cours de l'été 1958, il est de nouveau arrêté car il faisait partie du groupe «Rugul Aprins». Après une condamnation à 20 ans de travaux forcés, il est finalement gracié en 1964 de la prison d'Aiud[4].

A sa mort, Arsenie Papacioc est désigné comme étant l'un des ecclésiastiques les plus importants de l'orthodoxie roumaine[5].

Biographie[modifier | modifier le code]

Le père Arsenie, Anghel Papacioc sous son nom civil, est né en 1914, et il est le septième enfant de Vasile et Stanca. Le domicile parental se trouve dans le village Misleanu, commune Perieți, département de Ialomița.

En 1932, il sort diplômé de l'École des Arts et Métiers de Bucarest et ensuite à l'âge de 18 ans, il devient membre du Mouvement Légionnaire, travaillant dans un nid de la ville Slobozia. En décembre 1933, il retourne à Bucarest pour participer au camp légionnaire de Bucuresti Noi. A cet endroit, la "Maison Verte", siège du mouvement, se trouve en pleine construction. Après avoir accompli le service militaire, Anghel Papacioc se rend à Brașov pour travailler à l'usine d'armement "Malaxa". Son frère Radu y travaillait déjà comme contremaître.

En décembre 1938, il est interné au camp de Miercurea Ciuc. Après l'abdication du roi Charles II et l'instauration du régime légionnaire, Anghel Papacioc devient chef de réseau (chef légionnaire subordonné directement au responsable du département) à Zărnești. A partir d'octobre 1940, il devient le maire de Zărnești. Après la rébellion légionnaire de janvier 1941, il est jugé et condamné à six ans de prison. En 1942, en traversant la frontière avec la Yougoslavie, il est arrêté par des patrouilles allemandes et remis aux gardes-frontières roumains. Il est jugé pour franchissement frauduleux de la frontière et condamné à six ans de prison. Il est ensuite emprisonné à Aiud jusqu'en septembre 1946. En janvier 1947 il se rend au Monastère de Cozia, où l'abbé Gherman Dinață le reçoit comme "frère". En 1948, il est envoyé à l'ermitage de Cioclovina, qui dépend du Monastère de Tismana. En janvier 1949, à sa demande, il se rend au Monastère de Sihăstria, qui avait comme abbé l'archimandrite Ilie Cléopa. Il reste dans ce monastère jusqu'en septembre 1949, ensuite il est envoyé au Monastère Antim - l'Institut Biblique, au sein de l'atelier de sculpture. Plus tard il est ordonné moine sous le nom d'Arsenie. En juin 1950 il part au Monastère de Slatina. Il est arrêté en 1958 et condamné à 20 ans de prison pour complot contre l'ordre social. A la suite de cette condamnation il est enfermé dans les prisons de Brașov, Aiud et Jilava, et finalement libéré en 1964.

Après avoir reçu le sacerdoce, Arsenie est nommé spirituellement au séminaire Monastique de Neamț. Il s'installe au Monastère de Slatina, où il devient abbé. Plus tard il est arrêté et emmené à Suceava, mis en examen pendant quatre-vingt-dix jours, battu et torturé pour des accusations sans aucun fondement. Après des années de détention dans la prison d'Aiud, il est libéré et autorisé à servir dans une paroisse de Transylvanie. En 1976, il s'installe au Monastère Sainte Marie de Techirghiol.

« J'étais le septième enfant de mes parents, né en 1914, le 15 août, dans la commune de Perieți, le village Misleanu, le département Ialomița. Mes parents s'appelaient Vasile et Stanca. Papa était agent sanitaire dans six villages et a contribué intensément à la construction de l'église du village. Je m'appelle Papacioc. Le père de mon grand-père était prêtre en Macédoine, au nord de la Grèce, et c'est de là que vient le nom. Il était aroumain et s'appelait: "Popa cu cioc" - Papacioc. Mais à l'origine, notre nom était Albu. Et mon grand-père est venu avec des milliers de moutons de Macédoine et s'est installé à Ialomița, où il y avait une plaine. Les villages étaient rares... »

— Père Arsenie Papacioc - témoignage sur lui-même[6]

En 2006, Arsenie Papacioc est hospitalisé pour une hernie discale. Il subit une opération chirurgicale couronnée de succès[7].

Croyances théologiques[modifier | modifier le code]

Au sujet de l'œcuménisme, Arsenie Papacioc a déclaré: «Je suis contre! Jusqu'à la mort contre! Quel œcuménisme?»[8]

Chronologie[modifier | modifier le code]

  • 15 août 1914 – né dans le village de Misleanu, commune Perieti, du département Ialomita.
  • 1941 – arrêté et condamné, sous le régime du maréchal Ion Antonescu, pour appartenance au Mouvement Légionnaire.
  • 1946 – sort de prison et devient moine. Il complète son apprentissage monastique aux Monastères Cozia et Antim de Bucarest.
  • 1947 – se retire dans une forêt et vit en ermite pendant près de deux ans.
  • 1949 – devient moine au Monastère de Sihastria, sous la direction de l'archimandrite Cléopa Ilie, comme abbé et l'hiéroschimonah Paisie Olaru.
  • 1949-1950 – travaille comme sculpteur à l'Institut Biblique.
  • 1951 – ordonné prêtre au séminaire monastique du Monastère de Neamț. Il porte le nom du Père Anghel.
  • 1952-1958 – devient prêtre au Monastère de Slatina-Suceava.
  • 1958 – arrêté parce qu'il faisait partie du groupe "Rugul Aprins". Condamné à 20 ans de travaux forcés, il est gracié de la prison d'Aiud en 1964.
  • 1965 – nommé curé de la commune de Filea de Jos, le diocèse de Cluj; il a été prêtre et ecclésiastique aux Monastères de Căldărușani, Dintr-un Lemn et Cernica.
  • 1969 – 1970 – abbé du Monastère de Cheia-Prahova
  • depuis 1976 – prêtre de l'Ermitage Sainte Marie-Tomis, à Techirghiol, fondé par le Patriarche Justinien
  • 2011 - décède le 19 juillet.

Livres[modifier | modifier le code]

  • Conversations spirituelles - 2 volumes (1984-1986)
  • Le Père Arsénie nous parle (2004)
  • L'éternité cachée en un instant (2004)

Distinctions[modifier | modifier le code]

En novembre 2002, il est décoré avec l'Ordre National du Mérite. Il reçoit le rang de Chevalier «pour la création et la transmission, avec talent et dévouement, d'œuvres littéraires significatives pour la civilisation roumaine et universelle»[9].

Remarques[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]