Antoine Labeyrie
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Antoine Labeyrie, né à Paris le , est un astronome français, professeur émérite au Collège de France[1], où il fut titulaire de la chaire d'Astrophysique Observationnelle, et membre de l'Académie des sciences, section Sciences de l'Univers.
Biographie[modifier | modifier le code]
Ingénieur diplômé de SupOptique (ESO 65), sa spécialité est l'optique. Antoine Labeyrie a inventé et publié de nombreux articles scientifiques sur les techniques d'interférométrie. Depuis les années 1970, ses contributions ont été largement reprises puisque presque tous les observatoires mondiaux ont maintenant un interféromètre.
L'interférométrie permet de combiner la lumière reçue par plusieurs miroirs séparés et donc de disposer virtuellement de l'équivalent d'un seul miroir aux dimensions inégalées (1 km à 400 km) et aux capacités multipliées[2],.
La puissance combinée de vision à très grande distance, rendue possible grâce à l'invention d'Antoine Labeyrie, permettra peut-être aux Terriens d'observer d'autres traces de vie dans l'Univers et d'accélérer la découverte de milliers d'exoplanètes.
Il est le fils de Jacques Labeyrie (1920-2011), ingénieur, docteur en sciences et assistant de Frédéric Joliot-Curie[3].
Travaux[modifier | modifier le code]
Pionnier de l'interférométrie, Antoine Labeyrie a proposé l'hypertélescope[4], qui remplace le miroir unique des télescopes classiques par un « miroir dilué géant » composé de nombreux petits miroirs non jointifs et positionnés très précisément de façon à atteindre la résolution qu’aurait un miroir traditionnel de même dimension extérieure.
L’image obtenue par un télescope est d’autant plus riche, lumineuse et détaillée car les miroirs collectent plus de lumière. L'hypertélescope offre la possibilité de multiplier à volonté le nombre de petits miroirs sans avoir à modifier l’infrastructure matérielle déjà en place. L’ajout d’un grand nombre de ces miroirs permet donc d'accroître considérablement le diamètre et éventuellement la surface globale du miroir dilué. Ces dimensions peuvent donc dépasser celles des très grands télescopes actuellement en projet.
Le diamètre du miroir d'un télescope détermine sa capacité à détecter des détails sur l’image de l’astre observé. Le diamètre des hypertélescopes peut dépasser d’un facteur vingt ou plus celui des télescopes classiques. Ils peuvent donc déceler des détails beaucoup plus fins que les télescopes classiques.
Des hypertélescopes pourront être construits dans l’espace pour atteindre des dimensions bien supérieures. En effet, une flottille de petits miroirs peut être déployée et pilotée avec l’extrême précision requise, à une échelle pouvant approcher les cent mille kilomètres.
Distinctions[modifier | modifier le code]
Il a reçu le prix Beatrice M. Tinsley en 1990, ainsi que le prix Fizeau[5] en 2010.
Il a reçu la médaille Benjamin Franklin en 2000 pour ses découvertes scientifiques.
Il est promu au grade d'officier de la Légion d'honneur le .
L'astéroïde (8788) Labeyrie porte son nom.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Biographie et publications | Antoine Labeyrie - Astrophysique observationnelle | Collège de France », sur www.college-de-france.fr (consulté le )
- Science & Vie, Hors-série no 276, septembre 2016
- Hommage à Jacques Labeyrie, sur le site Café du Commerce.
- Raymond Sadin, « L'Hypertélescope un instrument futuriste », L'Astronomie, , p. 54 à 59 (lire en ligne [PDF])
- L'Astronomie, octobre 2010, no 32, p. 12
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la recherche :
- Naissance en mai 1943
- Naissance à Paris
- Astronome français du XXe siècle
- Astronome français du XXIe siècle
- Ingénieur français
- Membre de l'Académie des sciences (France)
- Officier de la Légion d'honneur
- Personnalité de l'optique
- Professeur au Collège de France
- Élève de l'École supérieure d'optique
- Lauréat du prix Beatrice M. Tinsley
- Éponyme d'un objet céleste