Amédée Mercier

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Amédée Mercier
Fonctions
Député français

(3 ans et 10 mois)
Élection 30 novembre 1958
Circonscription 1re de l'Ain
Législature Ire (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Paul Barberot
Maire de Bourg-en-Bresse

(20 ans, 6 mois et 4 jours)
Élection 13 mai 1945
Réélection 26 octobre 1947
3 mai 1953
15 mars 1959
Prédécesseur Alphonse Dupont
Successeur Paul Barberot
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Malafretaz (Ain)
Date de décès (à 82 ans)
Lieu de décès Bourg-en-Bresse (Ain)
Nationalité Française
Parti politique SFIO (1912-1933)
Indépendant
Profession Greffier

Amédée Mercier

Amédée Mercier, né le à Malafretaz (Ain) et mort le à Bourg-en-Bresse (Ain), est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de meuniers, Amédée Mercier suit des études qui le conduisent au brevet élémentaire et à l'école normale d'instituteurs de Bourg-en-Bresse.

Après son service militaire, il est greffier au tribunal civil de Bourg-en-Bresse. Il adhère alors à la SFIO, mais la quitte en 1933, afin de s'investir dans les œuvres laïques, domaine dans lequel il est particulièrement actif pendant cette décennie.Il anime notamment une association visant à faire connaître la mer et la montagne aux enfants citadins[1].

Président du comité départemental de libération de l'Ain en 1944, il est nommé président de la délégation municipale de Bourg-en-Bresse et exerce les fonctions de maire à titre provisoire jusqu'à son élection à cette fonction en 1945, à la tête d'une municipalité de gauche, associant socialistes et radicaux. Il est constamment réélu par la suite, jusqu'à une date avancée. À partir de février 1947, et jusqu'en 1965, il est président de l'association départementale des maires.

Il poursuit cependant son action dans les œuvres ainsi que les associations para-municipales et intercommunales : il est président de la fédération des œuvres scolaires de 1945 à 1953, de la mutuelle des sapeurs-pompiers dès la fin de l'année 1947, du syndicat pour le curage de la Reyssourze, administrateur de l'office départemental des HLM, vice-président du syndicat intercommunal d'électricité, etc.

Pensant pouvoir s'appuyer sur ce fort ancrage local, il se présente comme indépendant « de gauche », aux sénatoriales de 1951, mais manque d'être élu à deux voix près, malgré le soutien in fine de la SFIO. De nouveau candidat en 1955, avec le soutien officiel des socialistes et du MRP, il n'est pas élu, la SFIO appelant au second tour à soutenir les candidats radicaux qui l'avaient dépassé au premier.

En 1958, il se présente aux élections législatives, avec le soutien d'une partie des socialistes locaux, et notamment de son suppléant, Louis Robin, conseiller général. Arrivé largement en tête de la gauche au premier tour (avec 29,72 % des voix), il est élu de justesse au second, avec seulement 30 % des voix, malgré le maintien du candidat communiste, grâce à la division de la droite[2],[3]. À l'assemblée[4], Amédée Mercier est apparenté au groupe socialiste, mais ne développe pas une très grande activité parlementaire. Sur les grandes questions de politique nationale, il suit globalement les positions des socialistes, et notamment dans la rupture avec Charles de Gaulle qui se traduit par le vote de la motion de censure contre le gouvernement Pompidou.

En 1959, il est difficilement réélu maire de Bourg-en-Bresse, bien qu'ayant constitué une liste assez large, incluant des candidats de droite.

En 1962, malgré le soutien de toute la gauche au second tour, il est battu avec 39,9 % contre 42,9 % à Paul Barberot (MRP). Il décide alors de rejoindre la SFIO, sans doute dans la perspective de municipales difficiles à venir. En 1965, c'est à la tête d'une liste de gauche, associant des notables locaux sans étiquettes, qu'il se présente, mais il est battu par Barberot. Après cet échec, âgé de 75 ans, il abandonne la vie politique.

Il est décoré chevalier de la légion d'honneur[3],[5].

Une avenue[6] et un centre social de Bourg-en-Bresse portent son nom.

Détail des fonctions et des mandats[modifier | modifier le code]

Mandat parlementaire

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Habib Essanhi, « Amédée Mercier, père du nouveau Bourg », La Voix de l'Ain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. Résultats des élections législatives françaises premier tour du 23/11/1958 par circonscription, cdsp_legi1958t1_circ.xls [fichier informatique], Banque de Données Socio-Politiques, Grenoble [producteur], Centre de Données Socio-politiques [diffuseur], février 2009.
  3. a et b Législatives 1958 (Ain, 1ere circonscription) : professions de foi du 1er tour, (lire en ligne)
  4. « Amédée Mercier - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  5. « MERCIER Amédée - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  6. Claudine Sanial, L'aménagement des entrées de ville: l'avenue Amédée Mercier à Bourg-en-Bresse (thèse de doctorat), Lyon, Université Jean Moulin, , 196 p.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bernadette Coltice, Amédée Mercier: Le père du nouveau Bourg, 2001 (ISBN 2951756100).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]