Alternance codique

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L’alternance codique, ou code-switching, est une alternance d'au moins deux codes linguistiques (langues, dialectes, ou registres linguistiques). L'alternance peut avoir lieu à divers endroits d'un discours, parfois même au milieu d'une phrase[1], et le plus souvent là où les syntaxes des deux codes s'alignent (Codique DGCP).

Les raisons de cette alternance[2] sont multiples : le sujet du discours, l'humeur du sujet parlant, changer le rapport d'énonciation entre les locuteurs (comme instaurer une complicité), faire référence à des valeurs communes. Dans d'autres cas plus rares, l'alternance devient systématique et crée une langue mixte comme le métchif, ou alors supplante la langue officielle comme le taglish (tagalog et anglais) ou le portuñol (portugais et espagnol). Il faut toutefois distinguer l'alternance codique de l'emprunt lexical, qui lui ne marque pas la réelle volonté de changement mais plutôt un manque de compétence dans la langue ou une insuffisance de la langue elle-même, et est considéré comme appartenant à la langue qui l'a « emprunté ».

Exemples parlés

(KIELHOFER, B.)
Jens (3 ans et 2 mois) à sa mère : T'es pompier maintenant. Viens vite !
La mère : Pimpon… J'arrive. C'est grave, monsieur ?
Jens : Non, t'es un pompier allemand ! Pas comme ça !
La mère : Da, Feuerwehr, schnell ! (allemand : Là, département des pompiers, vite ! )[réf. nécessaire]

(MARTÍNEZ, F. B.)
I'd wash the floor de rodillas y le daba wax. (anglais) Je nettoyais le sol (espagnol) à genoux avec de la cire.[réf. nécessaire]

Autres exemples

« Et elle m’a plus au moins griffé le litso, si bien que j’ai critché : vieille dégueulasse, vieux soumka à patates ! »[3]
(Anthony Burgess, Orange mécanique)


« That's comme ça that you thank me
to have learned you english ?
Hé, that's not you qui m'as appris,
my grandfather was rosbif »
(Renaud, It is not because you are)
« Trop is te veel. »
(Paul Vanden Boeynants)
You are the one for me, for me, for me, formidable
You are my love very, very, very, véritable
(Charles Aznavour, For me formidable)
Zonder liefde warme liefde
Waait de wind c'est fini
Zonder liefde warme liefde
Weent de zee déjà fini
Zonder liefde warme liefde
Lijdt het licht tout est fini
(Jacques Brel, Marieke)
--Dale cuerda al mono para que baile.
--Tú crees que hay más de tres grandes poetas en una lengua en una centuria. A ver: Vallejo, Neruda, Darío, Lorca, Jiménez, Machado. Very few.
--It depends what you are looking for.
--I'm looking for the creators. If you want to accept los maestros, then you include: Huidobro, Cernuda, Alberti, Alexandre, Salinas, Guillén. Sí, son maestros, pero no creadores.
--Tú eres demasiado rígida.
--No, es que las puertas del Parnaso son muy estrechas. Alexandre puede ser mejor poeta que Lorca, pero no más grande. Lorca es común, pero es un creador. Many masters are better poets than the creators, but they are not greater. La grandeza no es mejor. A veces es peor. There are many singers with a better voice than María Callas. But she sang great. Y la grandeza no se puede definir. Porque está llena. Es como el sol. Algo lleno de luz y redondo. No le hace falta nada. Y te llena. Te deja llena. Te colma. Es algo que instaura. Y afirma su instauración. Se implanta. Se planta. Se queda ahí, como una instalación, en un espacio. Es como la belleza.
(Una escena de la novela bilingüe, Yo-Yo Boing!, escrito por Giannina Braschi.)

Voir aussi

Références