Alfred Davignon

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Alfred Davignon
Biographie
Naissance
Décès
Entre et Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Adolphe Simon Ferdinand Davignon
Autres noms
Adophe d'Avignon, Alfred d'Avignon[1]
Nationalité
Activités
Famille
Joseph O'Kelly (gendre)

Alfred Davignon, né Adolphe Davignon (en russe Альфред (Адольф) Яковлевич Давиньон[2]) le à Sèvres et mort entre 1866 et 1879, est un photographe, lithographe et ingénieur civil français, actif en Russie entre 1841 et 1847.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et famille[modifier | modifier le code]

Adolphe Simon Ferdinand Davignon est né en 1812 à Sèvres[3]. Il est le fils de Jacques Ferdinand Davignon et de Denise Edmée Charles, son épouse, mariés le mois précédent[4]. Au moment de son mariage, son père est employé à la manufacture de Sèvres — tout comme son aïeul paternel, Louis Henri Davignon, et d'autres hommes de la famille[5]. Le mois suivant, Jacques Ferdinand Davignon entre dans l'armée[Note 1]. Devenu tirailleur au sein du 6e régiment de la Garde impériale, il est blessé lors de la bataille de Paris, en mars 1814[6].

En 1815, un des Davignon[Note 2], tourneur sur porcelaine, accompagne à Saint-Pétersbourg le peintre Jacques François Joseph Swebach-Desfontaines et un décorateur nommé Moreau, chargés de diriger la manufacture impériale de porcelaine[7]. Il meurt d'une « maladie de poitrine contractée pendant ses travaux »[8].

Établi en Russie et marié à Catherine Luyckx[Note 3], Adolphe Davignon devient le père de deux filles : Clarisse Stéphanie, née en 1837 à Saint-Pétersbourg[10], et Marie Léonie en 1846 à Moscou[11]. Cette dernière, devenue professeur de piano, épousera en 1879 à Paris le compositeur irlandais Joseph O'Kelly, veuf depuis deux ans.

Carrière[modifier | modifier le code]

En mai 1847, Davignon quitte la Russie et rentre en France avec sa femme et ses deux filles[2].

Dernières années[modifier | modifier le code]

En 1850, Davignon, alors officier du génie en retraite, s'établit à Bourges et propose ses services — d'arpentage et de bornage, entre autres — par voie de presse[12],[13]. Il se lance par ailleurs dans la sériciculture, installant une magnanerie dans le quartier Pignoux[14],[15],[16].

En 1865, lorsque sa fille aînée se marie, il est déclaré comme « lieutenant de génie en retraite, demeurant à Bourges », tandis que sa femme vit à Paris[10]. L'année suivante, il est l'un des deux témoins à signer l'acte de décès de sa mère, survenu chez lui, à la magnanerie, où réside également le second témoin, un professeur de piano[14],[Note 4].

Adolphe Davignon est déclaré décédé quand sa fille cadette se marie, en 1879[11],[Note 5].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il est dit « militaire » sur l'acte de naissance de son fils.
  2. Son prénom n'est pas cité dans les sources indiquées.
  3. D'après son acte de décès du 7 avril 1888 au 15e arrondissement de Paris, Catherine Luyckx serait née à Paris (9e) aux alentours de mai 1804[9], mais son nom de figure pas dans le fichier reconstitué de l'état civil de Paris.
  4. Il est à noter qu'elle est dite veuve de François Davignon (employé à la manufacture de Sèvres) et non de de Jacques Ferdinand Davignon.
  5. Son nom ne figure pas dans les tables décennales des décès de la ville (entre 1866 et 1879).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Richard Internet Archive, Serfdom, Society, and the Arts in Imperial Russia : the Pleasure and the Power, New Haven, Yale University Press, (ISBN 978-0-300-10889-7, lire en ligne), p. 375
  2. a et b (ru) Courte biographie
  3. Acte de naissance no 33, , Sèvres, Archives départementales des Hauts-de-Seine [lire en ligne] (vue 15/56) (le prénom Adolphe a été rajouté dans la marge)
  4. Acte de mariage no 4, , Sèvres, Archives départementales des Hauts-de-Seine [lire en ligne] (vue 5/49)
  5. Xavier-Roger-Marie de Chavagnac et Gaston-Antoine Grollier, Histoire des manufactures françaises de porcelaine, Paris, Alphonse Picard et fils, (lire en ligne), p. 317
  6. « Tués et blessés au cours de la campagne de France en 1814 », Service historique de l’armée de terre, Vincennes. Cote S.H.A.T 20 YC n° 21 à 35, sur Filae (consulté le ) : « Jacques, Ferdinand Davignon. Faits de service. Naissance : 19 avril 1792, Saint-Cloud. Armée : Dit la Montagne. Corps : 6e Tirailleurs. Grade : Tirailleur. Classe 1812. Blessé le 30 mars 1814. Bataille de Paris »
  7. August Demmin, Guide de l'amateur de faïences et porcelaines : poteries, terres cuites, peintures sur lave, émaux, pierres précieuses artificielles, vitraux et verreries. Partie 2, Paris, Renouard, (lire en ligne), p. 903
  8. Joseph Marryat, Histoire des poteries, faïences et porcelaines. Tome 2, Paris, Renouard, (lire en ligne), p. 157
  9. Acte de décès no 1350, , Paris 15e, Archives de Paris (« âgée de quatre-vint trois ans onze mois »)
  10. a et b Acte de mariage no 880, , Paris 10e, Archives de Paris [lire en ligne] (vue 19/31)
  11. a et b Acte de mariage no 93, , Paris 9e, Archives de Paris [lire en ligne] (vue 18/31)
  12. « Avis », Le Journal du Cher,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  13. « Avis », sur Gallica, Journal du Cher, (consulté le ), p. 4
  14. a et b Acte de décès de Denise Edmée Charles, no 504, , Bourges, Archives départementales du Cher [lire en ligne] (vue 254/338)
  15. Laboratoire central de sériciculture, « Vers à soie du mûrier », sur Gallica, Revue de sériciculture comparée, (consulté le ), p. 302
  16. Laboratoire central de sériciculture, « Note de M. Davignon », sur Gallica, Revue de sériciculture comparée, (consulté le ), p. 233

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :