Albert Delvaux (homme politique)

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Albert Delvaux Mafuta Kizola
Fonctions
Ministre résident en Belgique de la République du Congo, chargé des relations belgo-congolaises, Charged with Belgo-Congolese Relations

(2 mois et 24 jours)
Président Joseph Kasa-Vubu
Premier ministre Patrice Lumumba
Biographie
Nom de naissance Albert Delvaux
Date de naissance [1]
Date de décès [2]
Parti politique Parti National du Progrès; Union kwangolaise pour l'indépendance et la liberté (LUKA)

Albert Delvaux Mafuta Kizola (8 mai 1918 - 1985) est un homme politique congolais qui a été ministre résident de la République du Congo en Belgique.

Période du Congo belge[modifier | modifier le code]

Né le 8 mai 1918 d'un père belge et d'une mère muyaka[3], Albert Delvaux devient en 1959 le secrétaire général du Parti national du progrès (PNP), un parti faiblement organisé et étroitement aligné sur les colonisateurs belges[1],[4]. Il a participé à la table ronde belgo-congolaise de janvier à février 1960 à Bruxelles en tant que représentant de ce parti. Chaque délégation congolaise disposait d'un ou de plusieurs conseillers belges. Dans le cas du PNP, il s'agissait du futur ministre des Affaires étrangères, Henri Simonet.

Après l'indépendance du Congo[modifier | modifier le code]

Après l'indépendance du Congo le 30 juin 1960, Delvaux a occupé le poste de ministre résident du Congo en Belgique dans le tout premier gouvernement du Congo, le gouvernement Lumumba. Ce gouvernement se verra démis de ses fonctions en septembre 1960, par le président Joseph Kasa-Vubu. Selon la Loi fondamentale et la pratique constitutionnelle belge, toute décision du Président doit être contresignée par un ministre. Delvaux a signé, avec le ministre des Affaires étrangères Justin Bomboko, l'ordonnance présidentielle révoquant le gouvernement Lumumba[5].

Il devient ministre du travail après installation du nouveau gouvernement de Joseph Iléo avant de devenir plus tard ministre des travaux publics dans le gouvernement de Cyrille Adoula.

Après le second coup d'État de Joseph-Désiré Mobutu en 1965, Delvaux a exercé plusieurs fonctions : commissaire du peuple (député) à partir de 1977 et membre du bureau politique du parti d'État, mouvement populaire de la révolution, dont il a été le doyen[1]. Son mandat au Bureau Politique a pris fin le 18 février 1981.

Grâce à la campagne de changement de nom dans le cadre d'Authenticité, Albert Delvaux a changé son nom en Mafuta Kizola.

Famille[modifier | modifier le code]

Delvaux fut père de sept filles et de trois garçons, dont Hector Delvaux Mafuta (16 février 1956 - 9 avril 2014), pilote de la présidence congolaise[6].

Honneurs[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Albert Delvaux » (voir la liste des auteurs).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Kimbulu Moyanso wa Lokwa, Who's who in Zaire: dictionnaire biographique, Editions New Fashions Media, , 258 p. (lire en ligne)
  2. Emmanuel Kandolo, « 50 ans ya lipanda », (consulté le )
  3. DK, « [Dossier spécial Kwango] Mafuta Kizola, le précurseur reste une référence » Accès libre, sur AfricaNews RDC, (consulté le )
  4. (en) David N. Gibbs, The political economy of Third World intervention: mines, money, and U.S. policy in the Congo crisis, University of Chicago Press, coll. « American politics and political economy », , 322 p. (ISBN 978-0-226-29071-3, lire en ligne), p. 80
  5. (en) Andrée Blouin et Jean MacKellar, My country, Africa: autobiography of the black pasionaria, Praeger, , 294 p. (ISBN 978-0-03-062759-0, lire en ligne), p. 265
  6. « Inhumation de la dépouille du pilote Hector Délvaux Mafuta » Accès libre, sur citafrdcongo, (consulté le )