Adèle Rémy

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Adèle Rémy
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Adèle Marie Joséphine Rémy[note 1], née le à Lorient[1],[2] et décédée le dans le 17e arrondissement de Paris[3], est une cantatrice française, contralto, membre de la troupe de l'Opéra-Comique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle est la fille de Jean Marie Rémy, instituteur à la naissance d'Adèle puis professeur de lycée à Lorient, et de Adèle Marie Hyacinthe Coëtmeur, sans profession[1]. Son père, né vers 1822, meurt le dans cette même ville[4].

Elle obtient de nombreux prix au Conservatoire de musique et de déclamation. Au concours de chant entre les élèves du Conservatoire de Paris de , elle obtient le deuxième prix ex æquo avec Maria Lureau et Mansour[5]. Le publiciste Auguste Vitu déplore que Mlle Adèle Rémy, n’eût pas obtenu, la récompense suprême en 1882[6] :

« À la tête des concurrentes se plaçaient naturellement les deux seconds prix de l’année dernière, Mademoiselle Rémy et Mademoiselle Lureau. Après les avoir entendues aujourd’hui, nul doute n’était possible ; le premier prix devait les couronner ex æquo. La voix égale, fine et veloutée de mademoiselle Rémy avait trahi avec charme l’air délicieux du Pré aux Clercs « Jours de mon enfance » ... le jury devait cette récompense à l’incontestable virtuosité de Mademoiselle Lureau, ... Mais pourquoi ce même jury, où siégeaient à bon droit madame Carvalho et madame Pauline Viardot, saluées à leur entrée par les acclamations du public, a-t-il pu méconnaître les qualités artistiques et le style achevé de mademoiselle Rémy ? De l’aveu des connaisseurs, cette jeune femme avait dit l’air du Pré aux Clercs comme on ne l’a pas entendu depuis bien longtemps. On ne s’explique pas l’indifférence, tranchons le mot, l’injustice du jury envers la meilleure élève de M. Bax »

— Auguste Vitu.

Répertoire[modifier | modifier le code]

Elle commence sa carrière en 1882.

Opéra-Comique (1884-1886)[modifier | modifier le code]

Adèle Rémy fait une belle carrière à l’Opéra-Comique à partir de 1884.

Le , elle crée le rôle de « Rosette », à l'Opéra-Comique, dans Manon de Jules Massenet[7].

Le , elle interprète « La Marquise » dans Le Baiser d'Adolphe Deslandres[8],[9].

Elle chante dans Richard Cœur-de-Lion.

Théâtre royal d’Anvers (1886-1888)[modifier | modifier le code]

En 1886, elle est la première chanteuse légère du théâtre d'Anvers[10],[11].

En , elle obtient un vif succès, dans L'Africaine de Giacomo Meyerbeer[12] :

« Méthode délicieuse, voix agréable, fortement timbrée, se jouant avec une facilité étonnante des difficultés de l'air d'entrée et dominant aisément le puissant ensemble au septuor du second acte »

— extrait de L'Europe artiste.

Le , elle y chante l'opéra Carmen[13].

Fin de carrière[modifier | modifier le code]

Le , elle chante des œuvres de René Lenormand à l'institut Rudy de Paris[14] et à Vire en juin de la même année[15].

En , elle interprète le rôle d'une femme du harem dans La Rose de Sharon de Henri Woollett au Havre[16] et en au « Chalet des îles » du bois de Boulogne[17].

En 1895, elle chante dans Genoveva de Robert Schumann au concert d'Harcourt[18].

Le , elle joue le rôle de Tilly pour la première audition par Albert Carré[note 2] de La Lépreuse de Sylvio Lazzari[19]

Elle enseigne le chant par la suite et est nommée officier de l'Instruction publique en 1909[20]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Dans Le Conservatoire national de musique et de déclamation [de Paris] : documents historiques et administratifs, elle est donnée par erreur comme Adèle-Marie-Joséphine REMY, sans accent, alors que son acte de naissance indique RÉMY avec accent.
  2. La Lépreuse, terminé en 1901, fut aussitôt « reçu » par Albert Carré, mais le directeur de l’Opéra-Comique exigea d’abord un changement de titre, puis invoqua ensuite divers prétextes pour en différer la création, si bien que l’œuvre ne fut finalement montée qu’en 1912.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b État civil de Lorient, naissances en 1859, page 597/639, acte de naissance no 747 dressé le 01/10/1859
  2. Pierre Constant, Le Conservatoire national de musique et de déclamation : documents historiques et administratifs, vol. 2, Paris, Imprimerie nationale, sur gallica.bnf.fr, (lire en ligne), p. 838 pages totales=1078
  3. Relevé généalogique sur Geneanet
  4. « Mort de M. Rémy à Lorient », Le Figaro sur gallica.bnf.fr,‎ (lire en ligne)
  5. Jean-Pierre Mouchon, Le ténor Léonce Escalaîs, Edilivres, , 208 p. (ISBN 9782332703484, lire en ligne).
  6. Le Figaro du dimanche 23 juillet 1882, p. 3
  7. « A propos de Manon », « Angers-artiste », organe des concerts, du théâtre et de la Société des amis des arts, no 17,‎ , p. 260 (lire en ligne)
  8. « Courrier des théâtres », Le Figaro,‎ , p. 3 (lire en ligne).
  9. « Lundi 23 juin », « Les Soirées parisiennes » sur gallica.bnf.fr,‎ , p. 396 et 397 (lire en ligne)
  10. « Théâtre-Royal d'Anvers », Officiel-artiste sur gallica.bnf.fr,‎ , p. 3 et 4/8 (lire en ligne)
  11. Arthur Gersdorff, L'historique complet du Théâtre royal d'Anvers, 1834-1913 : Portrait d'Adèle Rémy parmi le catalogue des portraits des chanteurs lyriques, Anvers, De Vos et Van der Groen (lire en ligne), p. 149/198
  12. Vittorio, « Anvers », L'Europe artiste,‎ (lire en ligne)
  13. Arthur Gersdorff, L'historique complet du Théâtre royal d'Anvers, 1834-1913 : Portrait d'Adèle Rémy parmi le catalogue des portraits des chanteurs lyriques, Anvers, De Vos et Van der Groen (lire en ligne), p. 64
  14. Colin-Maillard, « Courrier des théâtres », Le Journal, Paris,‎ (lire en ligne)
  15. De Canvi, « Vire-Grand Concert », Le Monde artiste,‎ (lire en ligne)
  16. « Nouvelles diverses », Le Ménestrel,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. « La vie mondaine », Le Matin,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. Louis Gallet, « Théâtre-Musique », La Nouvelle revue,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. « L'affaire de la Lépreuse », Revue des grands procès contemporains,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. Journal officiel du 01/08/1909, p.8337

Liens externes[modifier | modifier le code]