Turkestan russe

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 18 août 2021 à 17:26 et modifiée en dernier par Gundan (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Limites en 1900

Le Turkestan russe est la partie occidentale du Turkestan conquise par l'Empire russe. Son nom officiel était gouvernement général du Turkestan, puis à partir de 1867, kraï du Turkestan, depuis le règne d'Alexandre II, jusqu'au 30 avril 1918, date à laquelle il devient la République soviétique autonome du Turkestan.

Sa population comptait 5 280 983 habitants au recensement de 1897.

Historique

À partir des derniers siècles av. J.-C., l’histoire de la région est marquée par les invasions de guerriers nomades originaire des monts Altaï. Il s’agit des Turcs.

L'oblast du Turkestan formée en 1865 entre dans le gouvernement général d'Orenbourg par un oukaze du 11 (23) juillet 1867 renommé en gouvernement-général du Turkestan. Celui-ci est composé de deux oblasts (provinces) : l'oblast du Syr-Daria, dont la capitale est Tachkent (où se trouve la résidence du gouverneur-général), et l'oblast des Sept-Rivières dont la capitale est Verny (renommée ensuite en Alma-Ata, puis Almaty).

L'expansion russe au sud des steppes date du XVIIIe siècle, mais elle est relancée au milieu du XIXe siècle dans le cadre du Grand Jeu entre l'Empire russe et l'Empire britannique, ce dernier défendant ses positions au nord des Indes. Les troupes russes s'emparent du khanat de Kokand en 1852 avec la prise de la citadelle de Kyzylorda sur le Syr-Daria. En 1868, l'émirat de Boukhara (en vert sur la carte) est placé sous protectorat russe, ainsi que le khanat de Khiva en 1873. Ils ne font donc pas partie du territoire administré directement par la Russie et conservent une indépendance administrative strictement locale, mais leur souveraineté est contrôlée par la Russie. L'expansion russe se termine en 1884 avec la victoire contre les Turkmènes et la prise de Merv.

La colonisation des terres provoque l'arrivée de 1,2 million de paysans russes et d'autres nationalités de l'Empire (dont un certain nombre d'Allemands) et de 300 000 cosaques qui reçoivent souvent les meilleures terres, jusqu'alors traversées de tribus nomades. Dans les steppes, les colons russes forment parfois dans certains endroits 40 % de la population (avec les Sept-Rivières, où ils représentent 20 % de la population), mais en fait dans l'ensemble du Turkestan ils ne dépassent pas 5 %. La colonisation russe entraînera à partir de 1920 la sédentarisation forcée des Turkmènes.

Fichier:Kokturk.jpg
Étendard des Göktürk (« Turcs célestes »).

Divisions administratives

Par la suite, le gouvernement est divisé en cinq territoires administratifs :

Liste des gouverneurs-généraux

Vue de Tachkent au début du XXe siècle

Le général-major Tcherniaïev est le premier gouverneur militaire de l'oblast du Turkestan du 13 février 1865 à 1866. Le général Golovatchov lui succède, jusqu'en juillet 1867, lorsque est formé le gouvernorat général avec à sa tête les personnalités suivantes :

Rassemblement équestre, ou baïga, près de Samarcande en 1905. Photographie de Prokoudine-Gorski.

Notes et références

Article connexe

Bibliographie

  • (de) Konstantin Graf von der Pahlen (hrsg. von Rudolf Mirbt), Im Auftrag des Zaren in Turkestan 1908–1909, Stuttgart, 1969.

Liens externes