Louis-Rémy Robert

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Louis-Rémy Robert
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 71 ans)
SèvresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Peintre sur porcelaine (à partir de ), chimiste (à partir de ), administrateur (-), photographeVoir et modifier les données sur Wikidata
Maître
Personnes liées
Fratrie
Parentèle
Distinctions
signature de Louis-Rémy Robert
Signature

Louis-Rémy Robert, né le à Paris et mort le à Sèvres (Hauts-de-Seine), est un pionnier français de la photographie.

Biographie

Louis-Rémy Robert est né dans une famille d'artistes peintres. Il est le fils de Pierre-Rémy Robert (v. 1783-1832), chef de l'atelier de peinture sur verre de la manufacture de porcelaine de Sèvres et d'Anne Caroline Demarne, fille du peintre et graveur Jean-Louis de Marne (1752-1829) qui expose régulièrement au Salon.

Élève de Jules Coignet, il délaissa rapidement la peinture d'art après avoir ponctuellement exposé au Salon un vitrail et quelques pastels entre 1840 à 1850.

Il entre en 1833 à la Manufacture de Sèvres comme « chimiste de la peinture sur verre » et y exerce son talent de peintre sur glace et sur porcelaine. Chef des ateliers de peinture sur verre dès 1838, il succède à son père Pierre-Rémy Robert (lui-même ancien artiste peintre) comme directeur de l'ensemble des ateliers de peinture en 1847, avant de prendre la suite de Henri Victor Regnault en qualité d'administrateur de la Manufacture de 1871 à 1879.

Louis-Rémy Robert est un des tout premiers calotypistes français. Il semble avoir été initié à la photographie par Regnault, qui était alors son supérieur à Sèvres. Devenu membre de la Société française de photographie dès 1855, il le reste jusqu'à sa mort[1].

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1847, puis officier du même ordre en 1876.

Œuvre

Nature morte avec buste et vases, Getty Center

Sa production photographique se compose essentiellement de paysages, de natures mortes et de nombreuses reproductions de porcelaines. Influencé par sa formation et son métier, le soin artistique avec lequel ses clichés sont réalisés témoigne de sa recherche d'une esthétique picturale.

Il publie en 1853 des vues des jardins du château de Versailles et du Parc de Saint-Cloud. Il exécute des photographies des pièces de porcelaine présentées par la Manufacture de Sèvres lors de l’Exposition universelle de 1855.

Plusieurs recueils de ses images sont conservés à la Bibliothèque nationale de France, dont certaines en provenance de la collection d'Achille Devéria. Un de ses clichés au moins appartient à l'École nationale des ponts et chaussées. Une quinzaine de photographies originales, dont quelques portraits de ses proches, sont la propriété du Metropolitan Museum of Art[2].

Marché de l'art

Entre 1852 et 1853 Louis-Rémy Robert voyage en Bretagne et en rapporte une série de calotypes qui vont servir de base à des lithographies réalisées par son gendre Émile van Marcke pour l'illustration d'un atlas publié en 1855.

Le Musée de Bretagne à Rennes (Ille-et-Vilaine) vient d'acquérir, lors d'une vente aux enchères le [3] à l'Hôtel des Ventes Drouot, sept négatifs et un positif, pour un montant de 33 000 euros[4],[5].

Références

Notes

  1. Robert, Louis Rémy (1810-1882) In : Encyclopedia of Nineteenth-Century Photography, t. 1 A-I, John Hannavy, ed., 2008, p. 1199 (en ligne).
  2. La galerie des clichés de Louis-Rémy Robert détenus par le Metropolitan Museum.
  3. Claire Papon, « Alchimiste de la photographie », sur gazette-drouot.com, (consulté le ).
  4. Agnès Le Morvan, « Rennes. Le musée achète les premières photos sur négatifs de la Bretagne », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  5. « Lot N°49 - Chevet de la cathédrale Saint-Étienne de Saint-Brieuc, Bretagne, c. 1852-1853 », sur gazette-drouot.com (consulté le ).

Sources

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