Gaston Plissonnier

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 3 juin 2021 à 18:34 et modifiée en dernier par 77.204.105.84 (discuter). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Gaston Plissonnier
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Activité
Conjoint
Autres informations
Parti politique
Distinctions
Vue de la sépulture.

Gaston Plissonnier est un homme politique français, né le à Bantanges (Saône-et-Loire) et décédé le à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Il est membre du secrétariat du Parti communiste français de 1956 à 1990.

Biographie

Militant communiste rural et bourguignon

Fils d'un artisan chaisier de la Bresse bourguignonne, il travaille très tôt[1], d'abord dans l'atelier de son père, puis comme journalier agricole. Adhérent au Parti communiste en 1935, dans sa région natale, son parcours le fait rencontrer Waldeck Rochet, issu du même terroir bressan[2]. Membre de la Jeunesse communiste, il lui est confié, ainsi qu'à d'autres jeunes militants originaires du milieu rural, sous la direction de Léo Figuères, la responsabilité d'organiser l'Union de la jeunesse agricole de France[3] dans son département de Saône-et-Loire. Il s'y consacre de 1937 à 1939, tout en dirigeant le parti communiste dans la région de Louhans.

Résistant

Réformé, et donc disponible, il participe à la réorganisation du parti communiste clandestin, d'abord en Saône-et-Loire, puis dans des responsabilités régionales et inter-régionales (Languedoc, Sud-ouest, Centre), et finalement à Toulouse. Il participe, après la Libération, à l'organisation des comités de défense et d'action paysanne, nés sous l'Occupation, et contribue, aux côtés de son « mentor » Waldeck Rochet, à la création en 1945 de la Confédération générale de l'agriculture (CGA), dont les communistes perdent rapidement le contrôle.

Rouage « éminent » de l'organisation du parti communiste

« Permanent » professionnel du Parti dès 1945, dans le secteur de l'organisation des fédérations, il devient lui-même secrétaire fédéral du Loir-et-Cher (1948-1952). En 1952, il est secrétaire de la « commission de contrôle politique », au moment de « l'affaire Marty-Tillon » puis il gravit les échelons dans la hiérarchie du parti : membre du Comité central (1950-1990), du Secrétariat (1956-1990) et du Bureau politique (1964-1990).

C'est une personnalité omniprésente dans le fonctionnement du Parti : chargé de la « montée des cadres » c'est à lui que revient le choix de promouvoir — ou de rétrograder — les cadres militants au sein de la hiérarchie communiste. En 1970, il favorise l'élection au secrétariat général de Georges Marchais aux dépens de Roland Leroy, trop proche des intellectuels, parfois contestataires. Il était chargé du soutien financier clandestin aux PC portugais et espagnol pendant leur clandestinité; il assure l'intérim du Secrétariat Général quand Georges Marchais est frappé d'une crise cardiaque en 1976. Les meilleurs connaisseurs du PCF le qualifiaient de « mémoire vivante » du communisme international. La presse le surnommait le « secrétaire perpétuel »[4] du Parti, voire d'« éminence grise »[5].

Il fut chevalier et officier de la Légion d’honneur.

Famille

Il fut l'époux de Juliette Dubois, sénatrice de 1947 à 1948. Ensemble, ils ont eu un fils Pierre Plissonnier, cadre dirigeant de la compagnie Air France, qui fut violemment pris à partie par des syndicalistes CGT parce que la direction de l'entreprise prévoyait un grand nombre de suppression d'emplois ; l'image de sa chemise arrachée devant la télévision fit le tour du monde.

Bibliographie

Notes et références

  1. Notice biographique dans le Maitron
  2. L'Humanité, 17 mai 1995 « On l'appelait Gaston »
  3. Léo Figuères, Jeunesse militante, col. « souvenirs », éditions sociales, 1971.
  4. Libération, 17 mai 1995, article nécrologique « La mort de Gaston Plissonnier, homme d'appareil du PCF. Il s'occupait des relations avec le grand frère soviétique ».
  5. Roger Faligot, Rémi Kauffer, Éminences grises, Fayard, 1992. Gaston Plissonnier est « biographié » en p. 247-287.

Liens externes