Gabriel d'Arboussier
Gabriel d'Arboussier | |
Gabriel d'Arboussier en 1960 à Dakar. | |
Fonctions | |
---|---|
Président du Grand Conseil de l'AOF | |
– (1 an) |
|
Ministre de la Justice | |
– (2 ans) |
|
Ambassadeur | |
Député | |
– (1 an) |
|
Groupe politique | URR |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Djenné (Soudan Français), Afrique-Occidentale française (AOF) |
Date de décès | (à 68 ans) |
Lieu de décès | Genève (Suisse] |
Nationalité | Sénégalaise Française |
Parti politique | Rassemblement démocratique africain |
Profession | Juriste |
Résidence | Gabon |
modifier |
Gabriel, marquis d'Arboussier, est un homme politique français et sénégalais. Il est né le à Djenné au Soudan français (actuel Mali) et décédé le à Genève en Suisse.
Gabriel d’Arboussier est le fils du baron Henri d’Arboussier-Monplaisir, gouverneur des colonies, issu d'une riche famille de planteurs de La Guadeloupe, et d'une mère musulmane, Aminata Ali Koita, princesse Mossi, descendante d'El Hadj Omar.
De son mariage en 1946 avec Antoinette Neves, il eut quatre enfants.
Biographie
Formation
Gabriel d'Arboussier commence dans les années 1930, après des études aux facultés de droit de Paris et de Toulouse puis à l'École coloniale, une carrière d'administrateur des colonies. Il était par ailleurs ancien élève du collège de Sorèze.
Carrière
Cofondateur du RDA
Dès 1945, député du Gabon à la 1re assemblée constituante, il est, avec Houphouët-Boigny un des fondateurs du Rassemblement démocratique africain (RDA), dont il devient secrétaire général. En 1947, il est coopté par son parti[1] pour être conseiller de l'Union française (pour la Côte d'Ivoire). En 1949, vice-président du Mouvement mondial des partisans de la paix, il voyage à travers le monde. Son périple en Union soviétique lui fait comprendre que l'avènement rapide du communisme en Afrique parait très hypothétique[2].
Personnage haut en couleur, cultivé et brillant, d'Arboussier ne tarde pas à entrer en conflit avec Houphouet-Boigny dans la direction du RDA. Proche du PCF[3], il reproche à son aîné son rapprochement graduel vers le MRP. Cette opposition décidée lui vaut de perdre ses mandats au RDA et à l'Union française.
Carrière nationale
Premier-Vice-Président puis Président du Grand Conseil de l'AOF de mars 1958 à janvier 1959.
Après la vague des décolonisations, il devient ministre de la Justice au Sénégal (1960-1962)[4].
Carrière internationale
Puis, il entame une carrière de fonctionnaire international :
- Directeur adjoint de l'UNESCO de 1963 à 1964 et ambassadeur en France à la même date ;
- Directeur adjoint de l'Institut de Recherche de l'ONU (1965-1966) ;
- Nommé ambassadeur en RFA en 1974.
Publications
- Problèmes culturels de l'Union française, Union française universitaire, 1949
- Au service de l'Afrique noire. Le Rassemblement démocratique africain dans la lutte anti-impérialiste (notices par Félix Houphouet-Boigny. Rapport présenté par Gabriel d'Arboussier au Comité de coordination, le 2 octobre 1948, à Dakar), Les Impressions rapides, 1949
- L'Afrique vers l'unité, 1961
Sources
- Encyclopædia Universalis, édition de 1977. Notices biographiques.
- Gabriel d’Arboussier ou Il n’y a pas d’étranger, émission La Porte ouverte de Claude Santelli, 23 décembre 1970, ORTF
Notes et références
- (alors proche du PCF)
- Sur Gabriel d'Arboussier, voir le témoignage de Gaston Donnat (conseiller de l'Union française), Afin que nul n'oublie. L'itinéraire d'un anti-colonialiste, éditions de L'Harmattan, 1986, p. 203-206
- (sans être communiste)
- Photo de Gabriel d'Arboussier sur le site du ministère de la Justice du Sénégal
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Françoise Blum et Ophélie Rillon, « Mémoires sensibles, mémoires métisses de la colonisation », Socio-anthropologie, 37 | -1, 51-70.
- Robert Cornevin, Hommes et destins : dictionnaire biographique d'outre-mer, Académie des sciences d'outre-mer, 1975, p. 8-9
Archives
- Inventaire du fonds d'archives de Gabriel d'Arboussier conservé à La contemporaine.