Characeae

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Les Characeae sont une famille d'algues vertes d'eau douce, de l'ordre des Charales. Elle forme un « groupe isolé, remarquable à la fois par son ancienneté (apparu dès le silurien) et le degré relativement évolué de son organisation[1] ».

Description

Les Charophyceae sont des végétaux fixés sur le fond par des rhizoïdes incolores d'où s'élèvent le thalle, cladome qui s'accroît par une cellule initiale apicale et qui produit un axe primaire portant de place en place et très régulièrement des verticilles de rameaux (de 4 à 20 rameaux selon l'espèce). Les entre-nœuds, qui séparent chaque verticille, sont formés d'une seule cellule géante qui peut atteindre une longueur de 25 cm chez les plus grandes espèces[2].

Les characées, en tant que plantes pionnières (pionnières vernales, c'est-à-dire printanières, ou estivales), sont réputées caractériser des milieux neufs et instables, liés à des eaux oligotrophes à mésotrophes[3].

Rôle évolutif

Évolution des principales structures et des plans d'organisation chez les plantes.

L'analyse moléculaire suggère que ce groupe serait à l’origine des plantes terrestres vasculaires qui sont sorties des eaux il y a environ 480 millions d'années[1].

Liste des genres

Selon ITIS (19 févr. 2011)[4] :

Selon AlgaeBase (30 avril 2013)[5] :

World Register of Marine Species (30 avril 2013)[6] ajoute, aux 41 genres indiqués par AlgaeBASE, les deux genres suivants :

Ecologie

Les Characées offrent des services multiples : production d’oxygène, nourriture pour la faune lacustre, lieux de reproduction du grand brochet, bio-accumulation de métaux lourds et de polluants organiques.

Elles sont des bio-indicatrices, chaque espèce a sa propre amplitude écologique. Elles testent en particulier la qualité de l’eau, car elles ne supportent pas une forte eutrophisation. Par exemple, leurs populations dans le Léman se sont écroulées lors de l’eutrophisation des années 1960 à 80, avant de réapparaître au XXIe siècle. En 2017, la scientifique Aurélie Boissezon retrouve près de Morges une colonie de Tollypella glomerata qui avait disparu depuis 200 ans.

Pour l’Association de sauvegarde du Léman, c’est le signe que la qualité de l’eau s’améliore. Cependant 87% des espèces sont sur la liste rouge 2012 des Characées[7],[8].

Notes et références

  1. a et b Jean-Claude Roland, Hayat El Maarouf Bouteau, François Bouteau, Atlas de biologie végétale, Dunod, (lire en ligne), p. 24.
  2. Pierre-Augustin Dangeard, Traité d'algologie, Paul Lechevalier & Fils, , p. 208.
  3. Alain Dutartre, Jacques Haury et Marie-Christine Peltre, Plantes aquatiques d'eau douce : biologie, écologie et gestion, éditions Quae, , p. 13.
  4. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 19 févr. 2011
  5. Guiry, M.D. & Guiry, G.M. AlgaeBase. World-wide electronic publication, National University of Ireland, Galway. https://www.algaebase.org, consulté le 30 avril 2013
  6. World Register of Marine Species, consulté le 30 avril 2013
  7. « N°81 : Les Characées – Association pour la Sauvegarde du Léman » (consulté le )
  8. Auderset Joye D., Schwarzer A, « 2012: Liste rouge characées. Espèces menacées en Suisse, état 2010 », sur infoflora.ch, Office fédéral de l’environnement, Berne, et Laboratoire d’Ecologie et de Biologie Aquatique de l’Université de Genève, (consulté le )

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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