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Jean Amsler

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Jean Amsler, né à Beaune, le et mort à Paris 14e le , est un professeur d'allemand et écrivain français.

Agrégé de l'université, spécialiste de l'œuvre du romancier allemand Günter Grass, diplômé des langues orientales, grand voyageur, il s'est non seulement intéressé aux pays lointains mais également aux hommes qui, à toutes les époques, ont lancé des expéditions sur la planète.

Biographie

Né à Beaune, le , Jean Amsler, appartient, du côté paternel, à une famille bourguignonne, et en même temps se rattache par les Amsler à un ancêtre suisse-allemand, venu d'Argovie à Beaune[1]. La famille Amsler est une famille bien implantée à Schinznach-Dorf (Argovie) depuis au moins le XVIIIe siècle ; l'un de ses ancêtres, Samuel Amsler, y exerçait la fonction de lieutenant baillival[2]. Quant à son origine maternelle, c'est à Châlons-en-Champagne qu'on la trouve ; son grand-père Charles Gillet y était bibliothécaire[3]. Il passe son enfance dans sa ville natale, où son père Jean Rodolphe, normalien, enseigne les mathématiques. Au lendemain de la guerre, en 1919, ce dernier est muté à Nancy. Jean Amsler suit son père dans la capitale des ducs de Lorraine avant de le suivre à nouveau à Paris quand son père est muté à Louis-le-Grand. À partir de 1924, il fréquente les lycées Montaigne puis Henri IV. Il perd tragiquement son père, qui se suicide à Nogent-sur-Marne en 1928[4]. Il termine ses études secondaires en Bourgogne, à Joigny, où il passe le baccalauréat en 1931. Son existence se partage dans les années qui suivent entre Nogent-sur-Marne et Paris. Il imite l'exemple paternel et entre dans l'enseignement, tout en se lançant dans des études supérieures dont la diversité révèle la largeur de ses horizons. Mais les pays lointains l'attirent inexorablement et le conduisent dans toute l'Europe, l'Allemagne, la Suisse, l'Espagne, l'Europe centrale et les Balkans. Dans le même temps il poursuit ses études jusqu'à l'agrégation d'allemand qu'il accompagne d'une licence de Lettres et d'un diplôme des langues orientales.

En 1938, il est professeur au lycée de Troyes[5]. C'est d'ailleurs dans cette ville qu'il occupât les fonctions de conseiller municipal de 1959 à 1965[6].

Il écrit une thèse sur le Sport en Allemagne de 1933 à 1945 dans laquelle il aborde l'Histoire par un biais nouveau qui le conduit à faire des activités physiques l'objet d'une science humaine autonome sous le nom de Physiographie[1]. De 1957 à 1992 il publie des ouvrages qui font appel à ses deux passions, la langue allemande et les voyages. La première en se spécialisant dans la traduction des œuvres du poète allemand Günter Grass, la deuxième en publiant l'histoire des explorateurs qu'il intitule La Renaissance (1415-1600).

Il meurt à Paris 14e le [7].

Bibliographie

Auteur

  • 1957 : Histoire Universelle des Explorations tome II : La Renaissance (1415-1600), publiée sous la direction de L.-H. Parias chez Nouvelle Librairie de France F. Sant'Andrea
  • 1960 : Hitler, essai biographique, aux Éditions du Seuil, 180 pages
  • 1969 : Structure du sport français en 1968

Éditeur scientifique

  • 1992 : La Chanson des Nibelungs, chez Fayard, traduction intégrale d'après le manuscrit B dit de Saint Gall en Suisse, a reçu à ce titre le prix Gérard de Nerval 1990

Traducteur

Œuvres de Günter Grass

  • 1959 : Le Tambour, 1er volet de la Trilogie de Dantzig, qui sera suivi par les deux ouvrages suivants
  • 1962 : Le Chat et la Souris
  • 1963 : Les Années de chien
  • 1963 : Le Député, pièce de théâtre
  • 1968 : Les Plébéiens répètent l'insurrection
  • 1971 : Anesthésie locale
  • 1974 : Journal d'un Escargot
  • 1979 : Le Turbot
  • 1981 : Une Rencontre en Westphalie
  • 1983 : Les Enfants par la Tête
  • 1986 : La Ratte
  • 1986 : Essais de Critique (1957-1985)
  • 1989 : Tirer la Langue
  • 1990 : Propos d'un sans-patrie
  • 1992 : L'appel du Crapaud
  • 1996 : Faust, pièce de théâtre
  • 1992 : Le Vaillant petit Tailleur
  • 1996 : Nouveaux contes

Œuvre de Rolf Hochhuth

  • 1963 : Le Vicaire

Œuvre de Hans Albert

  • 1987 : La Sociologie critique en question

Références

  1. a et b Histoire Universelle des Explorations sous la direction de L.-H. Parias, « Notice biographique de Jean Amsler », publiée dans le tome II de l'édition,‎
  2. « Famille Amsler », sur geneanet.org (consulté le )
  3. « Généalogie de Jean Amsler », sur geneanet.org (consulté le )
  4. « Un professeur du lycée Henri-IV est broyé par un train en gare de Nogent-Vincennes », Le Petit Parisien,‎ (lire en ligne)
  5. Références tirées de l'index général du Patrimoine littéraire européen édité en 2000 par De Boeck Université Bruxelles, auteurs De Boeck et Larcier
  6. D'après Max Monnier, rédacteur en chef adjoint de la Revue du sport à Troyes, car Jean Amsler était sportif en plus d'être professeur d'allemand [1]
  7. Relevé des fichiers de l'Insee

Liens externes