San Rafael (Veracruz)
San Rafael | |
Héraldique |
|
Panorama. | |
Administration | |
---|---|
Pays | Mexique |
État | Veracruz |
Maire | Luis Daniel Lagunes Marín (PRD) |
Code postal | 93 620 |
Fuseau horaire | UTC - 6 |
Indicatif | (+52) 232 |
Démographie | |
Population | 29 277 hab. (2010) |
Densité | 101 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 20° 11′ 20″ nord, 96° 51′ 57″ ouest |
Altitude | 20 m |
Superficie | 29 110 ha = 291,1 km2 |
Divers | |
Fondation | 1833 |
Fondateur | Rafael Martinez de la Torre |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.sanrafael.gob.mx |
modifier |
San Rafael est une ville mexicaine située dans le nord de l'État du Veracruz.
Histoire
La ville a été fondée au début du XIXe siècle par des Français originaires de Champlitte et de la région de Dijon. Ces futurs fondateurs et premiers habitants de Veracruz embarquent au port du Havre le . Ces familles, d'origine paysanne, quittent la France pour l'Amérique dans l'espoir d'y trouver une vie meilleure.
En réalité, il y a deux colonies. La première est créée en 1833 par M. Guexot, ex-payeur de l'armée française, sur des terrains qu'il avait acquis deux ans plus tôt. Il s'agit d'une propriété de douze lieues carrées de terre située à Jicaltepec. Il attire les paysans bourguignons en leur vantant les mérites d'une terre fertile, alors qu'elle est en réalité aride. Un premier convoi de 80 personnes débarque en 1833, un second de 124 l'année suivante. Malgré plusieurs déboires initiaux, la colonie d'une quarantaine de familles finit par devenir prospère à partir de 1837, grâce à la culture et au commerce de la vanille. Ils sont protégés par le président de la République durant la guerre civile de 1839-1841[1].
En 1843, une route est construite vers Nautla et une autre en 1846 vers Tlapacoyan. De nouveaux colons arrivent et un établissement commercial est créé. Entre 1853 et 1861, la colonie connaît son apogée. On y commerce désormais également du sel et du tabac. Ensuite, les difficultés s'enchaînent : des inondations ravagent les cultures en 1861, une épidémie de peste tue 300 personnes en 1862 puis survient l'expédition française soutenue par Napoléon III et les exactions d'un chef local, qui provoquent le déclin de la colonie[1].
Un avocat mexicain, Rafael Martinez de la Torre, achète alors des terres en direction de Nautla et regroupe les colons français sur les rives du fleuve qui s'y trouve. Deux colonies alors coexistent : celle d'origine, Jicaltepec, et la nouvelle, qui prend le nom de San Rafael en 1881, où des maisons de style bourguignon sont élevées, alors que les colons cultivent des bananes et élèvent du bétail. La première périclite pendant que la seconde se développe. Jicaltepec s'auto-administrait par rapport aux autorités mexicaines et avait même désigné un vice-consul à sa tête ; un instituteur y avait aussi construit une école et délimité les propriétés des habitants[1].
En 1884, le président Manuel González régularise les droits de propriété des colons, qui ne pouvaient légalement pas les acquérir. Au début du XXe siècle, les deux colonies connurent une nouvelle prospérité, notamment grâce au commerce de bananes, permis par l'extension du réseau routier vers Veracruz et Mexico. Mais Jicaltepec finit par disparaître, les jeunes générations s'installant à San Rafael, où les terres sont plus fertiles. À la fin des années 1940, la langue française est toujours enseignée aux descendants des colons, qui continuent à se marier entre eux[1].
San Rafael compte deux hôtels dans la ville :
- l’hôtel Champlitte aux abords du Zocalo
- la Maison Couturier, qui est un hôtel de style colonial français
Chronologie
- 1833 : 80 colons français arrivent à Jicaltepec.
- 1882 : par le décret du est créée la municipalité de Martinez de la Torre.
- 2003 : par le décret du est créée la municipalité de San Rafael.
Toponymie
La ville est appelée San Rafael en honneur de Rafael Martinez de la Torre, Mexicain qui acheta les terres de San Rafael (les étrangers ne pouvant pas acquérir des terres au Mexique) au bénéfice des colons français.
Géographie
San Rafael est situé dans la zone nord de l'état et a pour coordonnés 20° 11 de latitude nord y 96° 51 de longitude ouest. Elle est située sur la rive gauche du rio Bobos La superficie de la ville est de 291,14 km2.
Climat
Son climat est tropical avec une température avoisinant les 35 °C en été et les 18 °C en hiver. L'humidité est comprise entre 80 %-90 %. Durant les mois de septembre et octobre, la population est en alerte à cause des inondations provoquées par les crues du rio Bobos. Les pluies sont fréquentes toutes l'année et durant les mois d'automne et de printemps qui sont les mois des ouragans, les précipitations moyennes annuelles sont de 106 à 153 cm.
Personnages illustres
- Rafael Martínez de la Torre (1828-1876)
- Avogado Poblano Benefactor
- José María Mata (en) (1819-1895)
- General Xalapeño
Démographie
Selon l'Instituto Nacional de Estadistica y Geografia, San Rafael compte 29 277 habitants en 2010. Pour cette même année, la ville a recensé 700 naissances, 226 décès mais aussi 163 mariages et 15 divorces. La ville comprend donc 7 911 foyers.
Gastronomie
La gastronomie de San Rafael est composée de plats à tendance française. Il y a aussi l’élaboration du vins selon la saison d'orange, pamplemousse, capulin, guanabana, fruit de la passion, pêche entre autres. De la même manière sont présents différents fromages tels que le borona, le manchego. Quant aux desserts, on peut y trouver des charlottes des fruits de la saison, des œufs en neige, des soufflés au citrons, des cheesecakes, et le traditionnel pan de agua.
Galerie
-
Tour de l'horloge de San Rafael, construite dans les années 2000 ; le toit en tuile de Bourgogne rappelle les racines de la ville.
-
Maison de style français.
-
Église Virgen del Carmen.
-
Costumes de colons français dans le musée municipal.
-
Bananeraie.
Notes et références
- Simone Gache, « Une colonie française au Mexique (San Rafaël Jicaltepec) », Population, 1949, 4-3, pp. 553-554.
Liens externes
- (es) Site officiel
- (es) (en) Site officiel de Maison Couturier
Bibliographie
- (fr) Jean-Christophe Demard, Jicaltepec. Chronique d'un village français au Mexique ; P., éd. du porte-glaive, 1987, 302 p., ill. (ouvrage tiré de sa thèse) (ISBN 978-2-906468-04-7)
- (fr) Jean Christophe Demard, Une colonie française au mexique (1833-1926) - rio nautla, etapes d'une integration , Édition Gueniot, , (EAN 978-2878251760)